Environnement 76

Conserver la biodiversité en Tunisie, impératif du développement ou besoin de survie ?

Il est largement temps pour que nous avancions dans la connaissance de notre patrimoine vivant en dehors de son instrumentalisation. Notre vision du vivant se doit de changer, pour une simple raison, c’est que sa présence est indépendante de nous et que son existence même ne s’est pas opérée pour servir un quelconque autre être vivant ou un dessein particulier. Changer cette perception de la vie est un défi majeur à notre conception du monde, pour que notre existence ait son sens en harmonie avec le reste de l’humanité.

Reportage à Redeyef : Derrière les coupures d’eau, les horizons bouchés du phosphate

La grève générale prévue à Redeyef le 16 mars par les sections locales de l’UGTT pour protester contre les coupures d’eau a été annulée suite aux négociations avec les pouvoirs publics. Mais la situation est loin d’être résolue. Derrière le problème des coupures d’eau, les défaillances des organismes publics et la soif insatiable de l’industrie du phosphate, qui empoisonne les habitants et leurs perspectives d’avenir.

Kasserine : Portraits d’une révolution en marche

Les pauvres sont responsables de leur pauvreté. De même, les kasserinois méritent leur sort. Le disque rayé de la machine propagandiste ressasse que les habitants de Kasserine sont fainéants, impatient, dangereux et fatalistes. L’absence de développement dans la région ? C’est assurément de leur faute, jamais celle des représentants de l’Etat, des élus ou d’un système économique gangrené par la corruption. Six ans après la révolution, malgré toutes les tentatives de castrer la résistance des pauvres, Kasserine garde espoir et renouvelle ses méthodes de lutte. La preuve, par quatre portraits.

La COP 22, une occasion ratée pour la société civile !

Le manque d’engagement des milieux académiques dans la défense des intérêts de la société fait partie des causes qu’on peut évoquer dans à propos des faiblesses constatées dans le positionnement de la société civile. Il n’en reste pas moins que de nombreux mouvements associatifs autour de la planète ont développé des alternatives louables, défendables et justes.

Demain, un documentaire pour réinventer la vie

« L’exemple n’est pas le meilleur moyen de convaincre, c’est le seul », aurait dit Gandhi. C’est un peu ce qu’on fait Cyril Dion et Mélanie Laurent avec le film documentaire « Demain » qui montre que partout dans le monde des solutions existent et que des individus expérimentent déjà des nouveaux mode de vie, de nouvelles façons de cultiver, d’enseigner, de produire de l’énergie, d’échanger ou de vivre en démocratie. Interview du co-réalisateur, Cyril Dion, à l’occasion de la diffusion du film à l’Institut Français de Tunis, aujourd’hui 15 septembre à 19h30.

Que signifie de se battre pour la Justice climatique au Maghreb ?

Je vais aborder trois thèmes dans cet article. Je donnerai pour commencer une idée des crises écologiques et climatiques que vit la région du Maghreb pour ensuite montrer comment elle a adopté la néolibéralisation de la gouvernance environnementale. Je finirai par une critique de certains concepts de “justice” utilisés pour parler des injustices existantes dans la façon de faire face aux dégradations environnementales et au réchauffement climatique global de nature anthropique.

Sauvons la petite plage de Sidi Bou Saïd

A Sidi Bou Said, des habitants médusés assistent à des travaux herculéens à coup de grues et d’engins de travaux publics, au cœur du domaine maritime (DPM) sur une plage située derrière le port, effectués par des privés, et pas n’importe lesquels, puisqu’il s’agit de M. Sinaoui (Nabil)

Kasserine : mercure et chlore empoisonnent la vie des habitants

La société civile et les habitants de Kasserine tirent depuis des années la sonnette d’alarme sur le danger des eaux usées de la Société Nationale de Cellulose et de Papiers d’Alfa et de l’ONAS. Un rapport de l’association SOS Biaa (environnement), publié le 11 février 2016, montre que le degré de pollution des eaux et des terres de Kasserine est élevé. Premier pollueur historique de la région sinistré est l’usine d’Alfa qui, depuis 1962, infecte l’écosystème par des rejets de chlore et de mercure.

Djerba la Douce, bientôt noyée dans ses ordures !

Le seuil critique des dysfonctionnements au niveau de la gestion des ordures est déjà atteint à Djerba. Il n’est pas admissible que l’exécutif tout comme l’ARP demeurent aussi inertes face à la gravité de la situation. Pourquoi faut-il dans ce pays n’agir que lorsque la situation devient catastrophique. Car, catastrophique, elle l’est déjà. Désastreuse et irréversible pour toute l’île, elle le sera sous peu… si le nécessaire n’est pas entrepris rapidement.

« Mourouj Airlines » donne de l’espoir par l’art urbain aux habitants d’El Mourouj

Durant une semaine, du 17 au 22 août 2015, le « parc de Mourouj 2 » a été investi par des associations, artistes et citoyens, autour de « Mourouj Airlines » afin de marquer une trace, un message ou encore une volonté de faire revivre l’espace sous d’autres formes. À l’initiative de l’association Kif Kif, l’association des Habitants de Mourouj 2 et l’Agence Nationale de Protection de l’Environnement ainsi que d’autres collectifs et associations, le Boeing 727 de Tunisair a été transformé d’un avion délabré et usé par le temps et l’abandon à une œuvre d’art remplie de couleurs et de rêves.

« La plage des Grottes » de Bizerte : Entre agression et invasion !

Le 17 mai 2015 fut une journée singulière à Bizerte. La plage des «Grottes» fut la scène de protestations des Bizertins contre un projet d’aménagement. Un rassemblement inédit qui a uni citoyens, société civile, experts et élus de la région autour d’une même voix […] Cet aménagement de la plage des Grottes de Bizerte a provoqué la fureur des Bizertins. Selon eux, la façade maritime des «Grottes» est complètement détériorée. Au lieu de protéger la plage, le ministère de l’Équipement l’a enroché et enterré…