مهما اختلفت التسميات بين من يعتبرها “ثورة” أو من يرى فيها مجرّد “انتقال سياسيّ”، سيظلّ هذا الحدث عالقا في الأذهان كأحد أبرز المحطّات التاريخيّة التي عرفتها البلاد خلال العقود الأخيرة. هذا التحوّل السياسيّ وتسارع الإحداث الذي تلاه أسقط من الذاكرة الجماعيّة عديد التساؤلات حول كواليس ما حدث خلال الفترة الممتدّة بين 17 ديسمبر 2010 و14 جانفي 2011، بذريعة واجب التحفّظ لمن كانوا في السلطة أيّامها. اليوم، وبعد 4 سنوات على هروب الرئيس المخلوع زين العابدين بن عليّ، سنحاول العودة إلى واحدة من أكبر عمليّات الاحتجاج الجماهيريّ، القصبة 1 والقصبة 2 التّي استطاعت عبر احتلال ساحة القصبة الإطاحة بأوّل حكومة انتقاليّة بعد بن عليّ وغيّرت الكثير ممّا سُطّر لتاريخ الشعب التونسيّ.
Four Years After the Kasbah Sit-Ins – Taking Stock of a Revolutionary Mission Confiscated
If major political forces succeeded in controlling the Kasbah, it was largely due to inadequate management on the part of the youth who were the driving force of the occupation. Indeed, confusion and personal conflicts were factors in the movement’s extinction. By now many participants have had time to ruminate these errors. What remains is to shed led upon the movement’s successes. «Through the sit-ins we imposed an ethics threshold which all political parties had to observe, » Azyz Amami told Nawaat; the youth who took part in the movement demonstrated extreme democratic creativity that surpassed old forms of power.
Une Assemblée sans saveur vote un gouvernement sans âme
Le hasard du calendrier a voulu que ce soit la veille d’un 6 février, commémoration de l’assassinat de Chokri Belaïd, que la confiance soit votée au gouvernement Habib Essid. Pourtant, le spectacle d’une équipe de « compétences » scellant l’alliance entre les deux conservatismes nostalgique et religieux aurait fait tiquer de rage le tribun martyr.
Kasbah 1 et 2 : Quatre ans après, retour sur une occupation révolutionnaire confisquée
Le dernier changement historique en Tunisie a fait oublier à certains de dresser le bilan de cet événement politique considéré comme une « révolution » ou comme une « transition politique ». Le chantier de rétablissement de la vérité des faits, sur la période allant entre le 17 décembre 2010 et le 14 janvier 2011, a été bâclé en raison du droit de réserve de ceux qui sont au pouvoir. Avec le recul, il est possible, cependant, de revenir, aujourd’hui, sur la plus grande occupation populaire de l’espace politique dans l’histoire de la Tunisie : celle sit-in Kasbah 1 et 2.
L’absurde gouvernement Essid
Et la montagne accoucha d’une souris… est-on tenté de commenter au terme de trois semaines de gestation, à la découverte vendredi de la composition du gouvernement du très peu charismatique Habib Essid. Un gouvernement insipide, aux choix incompréhensibles, où Nidaa Tounes et l’UPL se partagent le pouvoir aux côtés de « compétences », et où la technocratie est toujours de mise après des élections législatives libres. Le pays fait un net pas en arrière vers le régime présidentialiste, avec intégration d’un parti de l’argent roi. Déjà faible aux yeux de l’opinion publique, il est politiquement affaibli dimanche par la décision d’Ennahdha de ne pas le soutenir.
14 janvier 2015 : la concurrence mémorielle institutionnalisée par la présidence
Dans le fraîchement entamé mandat du président Béji Caïd Essebsi, il y aura un avant et un après 14 janvier 2015. Véritable acte fondateur de cette mandature, nous n’avons pas fini de tirer les leçons du houleux incident survenu au Palais de Carthage, en marge de la cérémonie de commémoration du quatrième anniversaire de la révolution de la dignité, rebaptisé pour l’occasion « Fête de la révolution et de la jeunesse » par l’entourage du bientôt nonagénaire.
Tunisie 2014 : Les élections, fin de la transition démocratique ?
L’année 2014 fut une année électorale par excellence. Les dispositions constitutionnelles transitoires ont imposé la tenue d’élections législatives et présidentielles, avant la fin de l’année. La loi organique sur les élections et le référendum, de mai 2014, fut, âprement, discutée à l’Assemblée Nationale Constituante. L’une des questions majeures fut de savoir s’il fallait exclure ou pas les anciens Rcdistes de la course.
Récapitulatif autour de 2014, année charnière quant à l’avenir de la démocratie tunisienne.
Indiscutablement, ce qui va transparaître tout au long de ce récapitulatif autour de l’année 2014, c’est la faiblesse du rôle de l’institution judiciaire. 2014 fut l’année qui achève le premier cycle de la transition démocratique. Ce premier cycle durant lequel il a été principalement question d’élections, de Constitution, de Média, d’économie, de justice transitionnelle, de procès et de terrorisme. 2014 parachève ainsi ce cycle destiné à mettre la Tunisie sur les rails d’une démocratie moderne. Les chantiers ouverts sont gigantesques, tout autant que les attentes des citoyens.
Vers une intervention militaire en Libye ?
4 ans après la révolution tunisienne et le déclenchement du “Printemps arabe”, les choses ont beaucoup changé depuis l’échec en Syrie et l’effet domino inverse qui avait suivi. Plusieurs facteurs semblent aujourd’hui réunis pour une accélération des évènements au Moyen-Orient et en Afrique du nord. Il faut donc revenir sur des faits importants de l’année dernière et les connecter pour voir que des tendances existent.
Nidaa Tounes : le bal des faux-culs
Les pourparlers autour de la nomination du futur chef du gouvernement ont montré une fragilité peu soupçonnée chez Nidaa Tounes. Le choix de Habib Essid et les réactions qu’il a suscité n’ont fait qu’appuyer ce constat.
Ennahdha – Nidaa : du mariage de raison au mariage de plaisir
L’issue du 34e conseil de la Choura avait quelque chose d’insolemment prévisible : le 10 janvier, en votant en interne favorablement à une participation au prochain gouvernement d’Habib Essid, Ennahdha confirme que depuis plusieurs mois, Rached Ghannouchi et Béji Caïd Essebsi jouent une partition à quatre mains, une partition savamment orchestrée, au mépris de tous les standards de compétitivité d’une démocratie saine.
خدعة الرقابة الدستورية ورئيس الحكومة المستقلّ : كل الصلاحيات بيد حزب النداء
يعتبر تعيين حزب النداء لرئيس حكومة من خارج إطاراته الحزبية أمرا مثيرا للتّساؤل خصوصا فيما يتعلّق بكيفية تمتّع الصيد بالصلاحيات التي يكفلها له الدّستور بعيدا عن التجاذبات السياسية وعن ضغوط وتوجيهات الحزب الفائز الذي كلّفه بهذه المهمة. وهنا يجدر التّذكير بتوزيع الصلاحيات بين المؤسسات الحاكمة الثلاث وهي : السلطة التشريعية، أي مجلس نواب الشّعب الذي حصل حزب نداء تونس وحلفائه على الأغلبية به، والسّلطة التنفيذيّة أي مؤسستي الحكومة بقيادة الحبيب الصيد ورئاسة الجمهورية التي فاز بها الباجي قائد السبسي.
On ne change pas un régime qui gagne
On doit cesser de rêver, les anciens régimes de ces deux dictatures ont été restaurés dans une parfaite perfection, si celui de l’Egypte a vu lors de sa restauration un passage sanguinaire, celui de la Tunisie était plus clément et s’est vu restauré « démocratiquement ». Il s’agit d’une stratégie géopolitique d’envergure internationale qui dépasserait nos petites querelles et soucis quotidiens. Alors, approuvons, jouons l’hypocrite ou quittons ce pays car pour garantir ses intérêts l’oncle Sam n’est pas prêt à changer un régime qui a toujours gagné.
La Tunisie a-t-elle raté son entrée dans le pluralisme politique ?
L’article 89 du chapitre consacré au pouvoir exécutif dans la nouvelle Constitution stipule que « Dans un délai d’une semaine après la proclamation des résultats définitifs des élections, le Président de la République charge le candidat du parti politique ou de la coalition électorale ayant obtenu le plus grand nombre de sièges au sein de l’Assemblée des représentants du peuple, de former le gouvernement dans un délai d’un mois pouvant être prorogé une seule fois ».
Essebsi, peut-il incarner le mal et la nécessité ?
La première détermination de la fonction présidentielle, n’est pas un simple jeu d’alliance entre les partis politiques ou un accord au sommet, ni un échange d’intérêts économiques cartellisés, ni un compromis entre des hommes d’affaires et des politiciens sur le dos du peuple, mais une fonction sacrée, et un engagement inconditionnel entre un homme et le peuple.
قطع الطريق … ثورة مُغتصبة
فى كل تجارب التاريخ لم تستقر سلطة جديدة إلا إذا أزالت الركام والأنقاض، وفتحت نوافذ المستقبل لتطرد عفن الماضى. الأورام السرطانية لا يكفى إزالة جزء منها والإبقاء على أجزاء أخرى، إذ سرعان ما تتمدد وتقتل الجسد وتسيطر عليه بالكامل. سنوات أربع مرَّت والداء يستفحل وكل أصوات الحكمة والرشد تُشير لموقع الخلل وتصرخ: سوف نُؤتى من هنا (بضم النون)، ولكن لم نرى استجابة تليق بحجم الخطر. والنتيجة أننا الأقرب الى عودة المنظومة الشمولية بفوز حزب بكل الاستحقاقات الإنتخابات لسنة 2014 و المدهش أنه مرسكل المنظومة القديمة.
Affaires Ayari / IVD : premiers symptômes d’un parti virtuellement hégémonique
Lorsqu’ont eu lieu en 2013 les assassinats de Belaïd et Brahmi, beaucoup avaient pointé du doigt « la responsabilité politique » de l’ex troïka, celle d’avoir « instauré un climat de violence verbale » propice à de tels actes. Aujourd’hui le débat fait rage s’agissant de la responsabilité morale et politique dans les deux évènements majeurs que sont l’arrestation de Yassine Ayari et l’obstruction de la Garde présidentielle face à l’Instance Vérité & Dignité. En incombe-t-elle à un pouvoir sortant aux abois, ou au nouveau pouvoir déjà virtuellement aux affaires depuis un certain temps ?
Géopolitique d’« un » Printemps Arabe : les présidentielles devant le miroir de la presse internationale.
La presse internationale s’est délectée, ces deux derniers jours, à analyser le second tour de la présidentielle tunisienne. Congratulations et présentations intéressées de la victoire de Béji Caid Essebsi par certains médias et formulation d’un pragmatisme par d’autres, c’est une image différenciée de la transition démocratique qui émerge selon les pays.
The road to Carthage: a step by step analysis of both electoral campaigns
n their presidential electoral campaigns, both candidates used the same communication vehicles including public speeches, in-field visits with different number and destinations of visits, press conferences and TV interviews. The slogan of the electoral presidential campaign of both candidates focuses on the word “Tunisia.”
À la Marsa, la fin du marathon des urnes…
Voter par conviction ou voter pour sanctionner un des deux candidats. Ce fut la question que nous avons posée à quelques électeurs pour ce second tour des élections présidentielles. Alors que certains expriment leur confiance à leur candidat, d’autres ont voté aujourd’hui pour, simplement, accomplir un devoir citoyen ou pour éviter le « pire ». «Entre la peste et le choléra, j’ai choisi celui qui nous fera le moins mal», nous a répondu une dame à l’Ariana, tout juste en quittant le bureau de vote.
Vers un scrutin de l’irrationnel ?
L’inquiétante concurrence mémorielle perpétuée par la campagne électorale de Béji Caïd Essebsi le 17 décembre dernier n’a pas l’air d’émouvoir grand monde. En rendant hommage aux seules victimes du terrorisme, l’homme établit une hiérarchisation typique des révisionnismes historiques. Des relectures qui sont le propre des pouvoirs autoritaires, qui considèrent que l’Histoire commence avec eux.