Propaganda 227

Nessma au service des élucubrations politiques de Nabil Karoui

Désormais médiatisé en tant que dirigeant de Nida Tounes, Nabil Karoui ne se contente pas des titres de presse qui font sa propagande. Nessma, chaîne dont il est copropriétaire, est instrumentalisé au gré de ses soubresauts de novice de la politique. Ne pouvant pas occuper tout le temps d’antenne, la rédaction de la chaîne en consacre une bonne partie aux collaborateurs de « Si Nabil » invités à jouer ses copies pâles.

Bref aperçu sur le rampeur, dit communément lèche-bottes

Extrêmement répandu sous le règne de Ben Ali, le rampeur a semblé en voie d’extinction aux premiers temps de la révolution. Cependant, dès que celle-ci a manifesté des signes d’essoufflement, on a pu le voir se multiplier à une vitesse extrême. Plus étonnant encore, faisant fi de toute fierté, certains des plus vaillants opposants au régime de Ben Ali ne se déplacent désormais qu’à plat ventre lorsqu’ils se trouvent en présence des nouveaux dignitaires de l’Etat.

Al JanoubiaTv, voleuse récidiviste des images de Nawaat

Exploitées sans autorisation préalable et sans mention de leur source originale, des images de Nawaat ont été incrustées dans deux émissions d’Al Janoubia Tv déformant le propos original de nos reportages et sombrant dans le conspirationnisme et la désinformation. Un total de 8 minutes et 50 secondes d’images a été volé et altéré.

Les médias tunisiens ont-ils renoué avec la propagande ?

En réponse aux mouvements sociaux, nombre de médias tunisiens agitent le spectre de l’effondrement de l’Etat. Toutefois, rares sont les journalistes qui évoquent les causes viscérales de ce bouillonnement général : la rupture consommée entre la classe politique et le reste de la société, l’absence d’une réelle volonté réformiste, le laxisme du gouvernement face aux vrais acteurs du terrorisme, l’opportunisme de la classe dirigeante ainsi que son désengagement et son désintérêt face aux problèmes de la population.

Médias : Les attaques terroristes, brise-glace de la propagande benaliste

La nostalgie de l’ancien régime gagne du terrain. De plus en plus banalisée par des médias optant pour un sécuritarisme aveugle, elle s’étale sans vergogne au fil des attaques terroristes. Désormais, les principaux sbires de Ben Ali sont présentés comme des « journalistes de valeur » et leur manque de visibilité est qualifié de « gâchis », allant jusqu’à idolâtrer Abdelwahab Abdallah. Tout ça, sur un fond de copinage assumé. Le lobby mauve se repositionne.

Télévision : Les droits de l’Homme, victimes collatérales de l’attentat de Tunis

Le dénigrement des droits de l’Homme a dominé les écrans des chaînes tv tunisiennes suite à l’attentat de Tunis. Divers intervenants par téléphone et invités des plateaux ont procédé à une large campagne de lynchage des défenseurs des droits de l’Homme. Certains animateurs y ont contribué. D’autres sont restés passifs sans le moindre recadrage de leurs invités, laissant libre cours au discours de haine. Zapping le soir même de l’attaque terroriste.

Requiem pour Taoufik Ben Brik

La scène du crime aurait été perçue comme tirée d’un film surréaliste en 2011 et carrément gore en 2010. Mais la transition, lente et douloureuse, a préparé les téléspectateurs à l’homicide. Et puis, ce n’est pas la première fois qu’on en voit sur Nessma. Mais la perte du lundi 09 novembre 2015 est inestimable. Il s’agit de Taoufik Ben Brik, paix à son âme.

Plateau de Ghazi Zaghbani : l’art de terroriser le téléspectateur

Sélectionnée aux Journées Théâtrales de Carthage, Plateau a été jouée vendredi 23 octobre, au 4ème Art à Tunis. La pièce est mise en scène par Ghazi Zaghbeni et produite par le Théâtre National. Elle traite d’un sujet brûlant qu’est la manipulation médiatique au profit des pouvoirs politiques et économiques. Adaptation de la pièce « Nekrassov » de Jean Paul Sartre dans laquelle il critique la diabolisation du socialisme par la presse française, « Plateau » dresse un tableau complexe mais juste des médias tunisiens aux ordres des plus forts.

Au théâtre, les masques de la télévision tombent

Le théâtre tunisien est de plus en plus critique envers la télé. Deux pièces présentées aux Journées Théâtrales de Carthage (JTC) font tomber les masques télévisuels : « Monstranum’s » d’Ezzeddine Gannoun et « Plateau » de Ghazi Zaghbani. Focus sur une série de clashs entre le quatrième art et la voix de son maître.

Sur Zitouna Tv, la propagande de « la montagne et la souris »

L’émission « Zitouna Al-Yawm » s’est intéressée, dans son numéro du samedi 12 septembre, aux marches de protestation contre le projet de loi de la « réconciliation économique ». Le talk-show a réuni trois invités n’ayant rien à voir avec ce mouvement contestataire. Quant à l’animateur, il s’est investi à le décrédibiliser en multipliant les interventions subjectives et partisanes.

Au JT de la Wataniya 1, blackout sur «Manich msema7»

Dans son édition du 1er septembre, le JT du 20h de la Wataniya 1 a, sciemment, omis la manifestation “Manich msema7” et sa répression brutale par la police. La rédaction de la première chaîne du service public a préféré donner la parole à la présidence de la République sur le projet de loi controversé de réconciliation économique et fiancière. Quant à la contestation populaire, elle sera fondue dans le politiquement correct.