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FMI-BFT : Des « réformes difficiles » pour laver les élites financières de leurs responsabilités

Le FMI a beau jeu de souligner que « la lutte contre la corruption devrait rester au centre du programme des reformes » : après avoir fermé les yeux sur un audit de la STB qui ne prenait pas en compte le bilan de la BFT, il entérine une décision qui dédouane les responsables de la quasi-faillite des banques et fait peser les conséquences de leurs agissements frauduleux sur les Tunisiens.

Les faces cachées des relations tuniso-franco-européennes ( 3 )

La Tunisie n’a pas été en mesure de maintenir durablement le cap sur ces options fondamentales notamment la priorité accordée à l’industrialisation nationale et à la réforme de l’agriculture ainsi que l’autofinancement comme moteurs du développement. Et c’est ce qui explique les multiples revirements déstabilisateurs opérés dès le début des années 70 dans la politique économique, industrielle et agricole.

« Plan Marshall pour la Tunisie » : un appel à la dette

L’initiative, a déjà fermenté dans les cercles influents de l’économie et de la politique des deux rives pendant des mois. Elle est portée par Afif Chelbi membre du Cercle Kheireddine et ministre de l’Industrie (2004-2011). On y retrouve plusieurs figures de la politique, de la finance, du patronat et même du journalisme. Mais les initiateurs de l’appel ont voulu brasser large. Nawaat, a contacté des signataires, connus pour leurs prises de position contre la dictature ou des économistes farouchement opposés à la dette. Certains, ont affirmé parfois gênés n’avoir adhéré qu’à un appel à mobilisation, bien avant que les termes de cet appel ne soient détaillés. D’autres assument leur adhésion à l’initiative.

La dette publique : les raisons de l’aggravation

La Tunisie est en proie à diverses polémiques sur sa dette publique et le fonctionnement de ses structures économiques. Dans le flux permanent d’informations, il est parfois compliqué de s’y retrouver. Voici un petit rappel non exhaustif des notions et des chiffres clefs pour mieux comprendre la situation de notre économie.

La crise de la démocratie européenne et ses répercussions sur la Tunisie

La crise économique persistante qui touche l’Union Européenne depuis 2008 –notamment les pays de la zone euro et par ricochet certains pays, dont la Tunisie, qui leur sont liés par des relations économiques étroites ainsi que des accords de partenariat– a largement contribué à détourner l’attention d’un aspect fondamental qui devrait nous interpeller au plus haut point, à savoir la crise de la démocratie, voire la régression démocratique en occident et au sein de l’Union Européenne, ainsi que ses implications négatives sur la transition démocratique en Tunisie.

Impressions sur la crise grecque : C’est à Athènes qu’il faut forcer le destin !

Les détonations de joie résonnent encore dans le ciel athénien en signe de célébration de la victoire écrasante du « Non » aux diktats de l’euro groupe quand Alexis Tsipras, le premier ministre grec se précipite au siège du parlement européen à Bruxelles. Il ne donne même pas le temps aux électeurs de savourer jusqu’au bout leur victoire au terme d’un référendum historique. Du coup, il dévoile l’instrumentalisation du référendum réduit à une simple manœuvre politicienne visant à impressionner les décideurs européens. Désertant Athènes, Tsipras choisit de séduire Bruxelles alors que c’est à la capitale achéenne qu’il faut forcer le destin !

L’éternel paternalisme des organisations économiques internationales aura-t-il raison de notre souveraineté économique ?

Entre les rapports du Fonds Monétaire International et de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE), l’économie tunisienne semble être à nouveau sous les projecteurs des investisseurs étrangers. Le plus étonnant est que ces rapports sont nettement mieux détaillés que n’importe quelle étude locale. Analyse.

Le surendettement menace la souveraineté de la Tunisie.

Dans son dernier rapport sur la Tunisie, le comité pour l’annulation de la dette du tiers monde (CADTM) constate que la loi des finances de 2015 accorde à nouveau la priorité « au remboursement de la dette et à l’application des recettes néo-libérales sous la houlette des institutions financières internationales ». A cet effet les fonds alloués au remboursement de l’endettement intérieur et extérieur s’élèvent à 5 130 000 000 de dinars (2,3 milliards d’euros) alors que le total des emprunts programmés au titre de la même année s’élève à 7,5 milliards de dinars qui s’ajoutent aux 13 milliards de dinars de l’année 2014.

Des partis politiques désengagés vis-à-vis des réformes économiques fondamentales

Bien que des propositions soient avancées par les partis, quant à la relance économique, elles semblent se dissocier de leurs politiques générales, mais surtout de leurs discours, où une forme de « langage diplomatique » et un optimisme sans fondement sont présentés, afin de favoriser l’idée de « Start up démocratique » incitant les investisseurs étrangers à venir en Tunisie.

Fonds Monétaire International/Tunisie : Rapport sur les réformes fiscales à mener (2eme partie)

La réorganisation de l’administration fiscale repose sur plusieurs axes, à savoir la réforme du dispositif du recouvrement des impôts intérieurs, le renforcement des services centraux de la Direction Générale des Impôts (D.G.I), l’unification de l’administration fiscale des grandes entreprises, et enfin l’unification de l’administration fiscale des autres contribuables.

Le modèle économique tunisien : du « Consensus de Washington » au « Consensus de Carthage » …

Cela fait, déjà, plusieurs semaines que s’est tenue, à Carthage, la session préliminaire du “Dialogue National sur l’Economie” annoncée par le chef du gouvernement Mehdi Jomaa, quelques semaines après son investiture… A l’heure où le « Consensus de Washington » agonise, la dégradation des indicateurs macroéconomiques fait guise de sonnette d’alarme pour attirer les acteurs de la scène politique tunisienne, autour d’une table, dans le but de créer un consensus autour des réformes à amorcer.