Constitution 175

Rigidités constitutionnalistes & secret de polichinelle démocratique

Beaucoup de nos juristes les plus éminents n’ont aucun doute quant au caractère putschiste de la décision du président Kais Saied de suspendre le parlement. Et techniquement, ils ont des arguments solides. Saied pour sa part s’est basé sur l’article 80 de la constitution qui permet «l’état d’exception en cas de péril imminent» et on peut très bien argumenter qu’un gouvernement et un parlement qui laissent mourir 18000 tunisiens en un an et demi sont un péril déjà en place.

Tunisie. L’avenir incertain de l’Assemblée des Représentants du Peuple

Après le gel des activités de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) pour 30 jours, des questionnements se posent par rapport au sort de l’institution parlementaire après ce délai : Pourrait- elle reprendre son travail ? Les députés peuvent- ils convoquer une session extraordinaire? Le député d’Attayar Hichem Ajbouni et la constitutionnaliste Salsabil Kelibi apportent leurs éclaircissements.

Sept ans après son adoption : La Constitution malmenée

La question de l’absence de la Cour constitutionnelle s’est posée après la dégradation de l’état de santé de l’ancien président Béji Caid Essebsi. Le même problème se pose aujourd’hui, concernant la prestation de serment des nouveaux ministres devant le président de la République. Tandis que d’autres instances constitutionnelles semblent avoir été reléguées aux oubliettes.

Armoiries de la 2ème République : A la recherche de la « dignité »

On aura beau chercher, sur les formulaires, les extraits de naissance ou de mariage, sur les cartes d’identité ou les passeports, impossible de dénicher le mot « dignité » sur un document officiel tunisien. Alors que la devise nationale a été modifiée dans l’Article 4 de la constitution, pour ajouter le mot « dignité », passant ainsi de « Liberté, Justice, Ordre » à « Liberté, Dignité, Justice, Ordre », les armoiries, elles, n’ont pas suivi. Quatre ans après la nouvelle constitution, nous sommes partis à la recherche de la « dignité ».

Jusqu’où Hafedh Caïd Essebsi pourrait-il aller ?

Depuis l’annonce de Borhen Bsaies, chargé des affaires politiques au sein Nidaa Tounes, de la volonté du parti de porter Hafedh Caïd Essebsi comme candidat de la circonscription d’Allemagne pour remplacer Hatem Chahreddine Ferjani, la polémique n’a cessé de croître autour de la légitimité de cette manœuvre et de ses éventuelles conséquences. Le fils de Béji pourrait aller très loin. Décryptage.

Béji Caïd Essebsi déclare la guerre au parlementarisme

Dans son interview paru le 06 septembre dans les journaux Essahafa et La Presse, l’idée maîtresse autour de laquelle s’articule tout le propos de Béji Caïd Essebsi est de réviser la constitution de façon à affaiblir la représentation parlementaire pour renforcer les pouvoirs de l’Exécutif et notamment ceux du président de la République.

Pour la liberté de la vie en couple en Tunisie

Si l’Etat n’est pas dans l’obligation de contrôler la vie privée des citoyens, encore moins de surveiller leurs organes génitaux, il est toutefois de son devoir d’œuvrer afin de permettre aux citoyens des deux sexes de vivre une vie affective et sexuelle normale, harmonieuse et épanouie dont ils seront les seuls responsables.

Déchéance de nationalité, un slogan qui sent très, très mauvais

Il y a tout lieu de croire que la déchéance de nationalité des jihadistes n’est pas mises en avant par certaines forces politiques tunisiennes – y compris par une gauche qui n’a de radical que son opportunisme – dans le but de défendre les « acquis » de la révolution et l’« unité nationale » mais, bien plutôt, comme un instrument de positionnement et de démarcation politique.