تونس: هجرة غير شرعية وهجرة الأدمغة، وجهان لعملة واحدة

إن كانت الهجرة الموصوفة ب”غير الشرعية“ وتلك المسماة ب”هجرة الأدمغة“ ظاهرتين منفصلتين تماماً في الصورة التي ترسمها وسائل الإعلام وسياسات التعامل مع الهجرة، فدوافع الرحيل التي تحث المرشحين لهذين الشكلين من الهجرة تتشابه أكثر بكثير مما يتصور البعض.

Féminisme et pensée décoloniale : Interview avec Françoise Vergès à Tunis

De passage à la Foire Internationale du Livre de Tunis, à l’occasion d’un débat sur les féminismes décoloniaux tenu dimanche dernier, Françoise Vergès, politologue et militante anti-impérialiste, auteure de « Un Féminisme Décolonial » (La Fabrique, 2019) s’est entretenue avec Nawaat. Une discussion sur le féminisme, sa manipulation par l’impérialisme et le néolibéralisme et les possibilités de le radicaliser.

Quand Youssef Chahed entonne le vieux refrain de l’homme providentiel

« Sur ordre de Youssef Chahed », « Chahed donne des directives », « Après l’intervention du chef du gouvernement ». Depuis quelques semaines, les titres de presse comportant ces tournures de phrases se multiplient. Le chef du gouvernement mène campagne en jouant un jeu très cher aux dictateurs qui ont gouverné la Tunisie : être « l’homme providentiel » entouré d’incompétents qui ne bougeraient pas un cil sans l’ordre, la directive ou l’intervention de ce dernier. Un jeu bien commode pour masquer sa responsabilité dans les dysfonctionnements administratifs.

Revolution in the Time of Neoliberalism, an interview with Asef Bayat

Author of “Life as Politics : How ordinary people change the Middle East” (2009), Asef Bayat is a sociology professor at the University of Illinois. His latest book “Revolutions without Revolutionnaries” (2017), questions the revolutionnary nature of the Arab Revolutions. He was invited by the Forum Tunisien des Droits Economiques et Sociaux (FTDES) to discuss the possibility of a revolution in a neoliberal context during a conference last month in Tunis. Nawaat met with Bayat to discuss the future of revolutions in a world taken hostage by a dying neoliberal order.

Propreté en Tunisie : Responsabilités collective et individuelle, chacun sa part !

« Le pays est sale » est une des rengaines les plus répétées du catalogue des plaintes que l’on émet contre l’état du pays. Depuis quelques mois, des initiatives individuelles, citoyennes viennent changer quelque peu le paysage, à la fois physiquement et symboliquement. Des initiatives qui posent à travers des actes la question de la responsabilité individuelle et collective.

Reportage sur les Gilets jaunes: la révolte des sapins racontée comme celle des “jasmins”

Cet article est ironique. Les faits qui y sont décrits sont parfois réels ou parfois étroitement inspirés de faits réels. L’objectif est ailleurs. Il s’agit d’imiter dans la forme et dans le fond, le ton et les réflexions adoptés par les envoyés spéciaux occidentaux lorsqu’ils traitent de la Tunisie. Le mouvement des Gilets jaunes, du fait de son caractère inattendu est particulièrement propice à ce jeu. Hommage donc à cet individu affligeant qu’est le journaliste occidental atterrissant en Tunisie avec un excédent de clichés dans ses bagages.

Entretien avec Leyla Dakhli: «L’exception tunisienne», ses usages et ses usagers

Leyla Dakhli, historienne tunisienne spécialiste de l’histoire intellectuelle et sociale du monde arabe, a récemment écrit une recension de l’ouvrage « Tunisia : An Arab Anomaly » de Safwan Masri, dans laquelle elle revient longuement sur l’usage politique qui est fait de la notion d’ « exception tunisienne » par ce dernier. A l’occasion d’un colloque à Tunis, nous l’avons rencontrée pour revenir sur cette notion et ses implications ainsi que sur les parcours professionnels du personnel politique qui la porte aujourd’hui.

Contrôles d’identité en Tunisie : Police, hogra et accès à l’espace public

Phénomène auquel très peu d’attention est prêtée, les pratiques policières qui instaurent une discrimination dans l’accès à l’espace public comme le « contrôle d’identité » sont omniprésentes, notamment au centre-ville de Tunis. Ces pratiques, qui touchent de jeunes hommes issus de quartiers populaires ou de régions intérieures, sont là pour faire comprendre à ces derniers que leur présence est indésirable. Une question profondément politique qui peine pourtant à s’articuler comme telle.

Tunisia and its debt: our invasive friends, the creditors

In November 2016, Tunis hosted an international conference, Tunisia 2020. Co-organised by the Tunisian, French and Qatari governments, its ambition was to garner from the “friendly countries” in attendance investment pledges for projects contributing to growth and job creation as well as significant financial support. The problem is that the promised financial support appears never to have been forthcoming, and the Tunisian government has been obliged to go into debt on the financial markets. This situation has prompted several observers to wonder publicly: “Where are Tunisia’s friends?”

Inscrivez-vous

à notre newsletter

pour ne rien rater de nawaat.org