While the media tend never to establish any connection between “irregular immigration” and the “brain drain”, the motives behind these two types of emigration are far more similar than we are led to believe.

While the media tend never to establish any connection between “irregular immigration” and the “brain drain”, the motives behind these two types of emigration are far more similar than we are led to believe.
Si « migration irrégulière » et « fuite des cerveaux » sont deux phénomènes strictement cloisonnés dans les représentations médiatiques et politiques de la migration, les motifs de départ qui animent les candidats à ces deux formes d’émigration se recoupent bien plus qu’on ne le croit.
إن كانت الهجرة الموصوفة ب”غير الشرعية“ وتلك المسماة ب”هجرة الأدمغة“ ظاهرتين منفصلتين تماماً في الصورة التي ترسمها وسائل الإعلام وسياسات التعامل مع الهجرة، فدوافع الرحيل التي تحث المرشحين لهذين الشكلين من الهجرة تتشابه أكثر بكثير مما يتصور البعض.
Aux abords de la place Bab Bhar à Tunis, sur les rues Djazira et Mongi Slim, toute une économie s’est construite depuis des décennies autour de la station des louages qui mènent vers la ville algérienne d’Annaba. Tunisiens et Algériens s’y côtoient plus que nulle part ailleurs. La désillusion des uns se heurte aux espoirs des autres.
De passage à la Foire Internationale du Livre de Tunis, à l’occasion d’un débat sur les féminismes décoloniaux tenu dimanche dernier, Françoise Vergès, politologue et militante anti-impérialiste, auteure de « Un Féminisme Décolonial » (La Fabrique, 2019) s’est entretenue avec Nawaat. Une discussion sur le féminisme, sa manipulation par l’impérialisme et le néolibéralisme et les possibilités de le radicaliser.
Held on March 9 at Tunis’ City of Culture, the Forum de la Francophonie marked the beginning of the month of Francophonie which is celebrated by French cultural institutions in Tunisia. The country will host the Summit of Francophonie in August 2020, even as the use of French language is on the decline and questions around language are charged with identity issues.
« Sur ordre de Youssef Chahed », « Chahed donne des directives », « Après l’intervention du chef du gouvernement ». Depuis quelques semaines, les titres de presse comportant ces tournures de phrases se multiplient. Le chef du gouvernement mène campagne en jouant un jeu très cher aux dictateurs qui ont gouverné la Tunisie : être « l’homme providentiel » entouré d’incompétents qui ne bougeraient pas un cil sans l’ordre, la directive ou l’intervention de ce dernier. Un jeu bien commode pour masquer sa responsabilité dans les dysfonctionnements administratifs.
Le Forum de la Francophonie, tenu le 9 mars à la Cité de la Culture, marque le début du mois de la Francophonie, une célébration portée par les institutions culturelles françaises en Tunisie. Mais alors que la Tunisie doit accueillir le Sommet de la Francophonie à l’automne 2020, l’usage du français est en recul et les questions identitaires en suspens.
New elections are around the corner, and the monitoring of party financing has yet to catch up. Between political parties incapable of respecting the law and authorities that struggle to sanction them, the trust of a small segment of citizens still inclined to vote could be easily shaken.
Alors que de nouvelles élections se profilent, le suivi du financement des partis est à la traine. Entre des partis politiques incapables de respecter la loi et des autorités qui rechignent à sanctionner, la confiance du peu de citoyens encore disposés à voter n’est pas prête à être maintenue.
Author of “Life as Politics : How ordinary people change the Middle East” (2009), Asef Bayat is a sociology professor at the University of Illinois. His latest book “Revolutions without Revolutionnaries” (2017), questions the revolutionnary nature of the Arab Revolutions. He was invited by the Forum Tunisien des Droits Economiques et Sociaux (FTDES) to discuss the possibility of a revolution in a neoliberal context during a conference last month in Tunis. Nawaat met with Bayat to discuss the future of revolutions in a world taken hostage by a dying neoliberal order.
To write signs in Arabic… or not? It didn’t take long for the question to turn into a debate on identity. The story behind the ministerial circular which provided the basis for this decision shows how the political instrumentalization of language is nothing new in Tunisia.
Arabiser ou ne pas arabiser les enseignes ? Une question qui a très vite pris la voie du débat identitaire. La genèse de la circulaire sur laquelle se base cette décision montre que l’instrumentalisation politique de la question linguistique ne date pas d’hier.
« Le pays est sale » est une des rengaines les plus répétées du catalogue des plaintes que l’on émet contre l’état du pays. Depuis quelques mois, des initiatives individuelles, citoyennes viennent changer quelque peu le paysage, à la fois physiquement et symboliquement. Des initiatives qui posent à travers des actes la question de la responsabilité individuelle et collective.
Cet article est ironique. Les faits qui y sont décrits sont parfois réels ou parfois étroitement inspirés de faits réels. L’objectif est ailleurs. Il s’agit d’imiter dans la forme et dans le fond, le ton et les réflexions adoptés par les envoyés spéciaux occidentaux lorsqu’ils traitent de la Tunisie. Le mouvement des Gilets jaunes, du fait de son caractère inattendu est particulièrement propice à ce jeu. Hommage donc à cet individu affligeant qu’est le journaliste occidental atterrissant en Tunisie avec un excédent de clichés dans ses bagages.
Leyla Dakhli, historienne tunisienne spécialiste de l’histoire intellectuelle et sociale du monde arabe, a récemment écrit une recension de l’ouvrage « Tunisia : An Arab Anomaly » de Safwan Masri, dans laquelle elle revient longuement sur l’usage politique qui est fait de la notion d’ « exception tunisienne » par ce dernier. A l’occasion d’un colloque à Tunis, nous l’avons rencontrée pour revenir sur cette notion et ses implications ainsi que sur les parcours professionnels du personnel politique qui la porte aujourd’hui.
Phénomène auquel très peu d’attention est prêtée, les pratiques policières qui instaurent une discrimination dans l’accès à l’espace public comme le « contrôle d’identité » sont omniprésentes, notamment au centre-ville de Tunis. Ces pratiques, qui touchent de jeunes hommes issus de quartiers populaires ou de régions intérieures, sont là pour faire comprendre à ces derniers que leur présence est indésirable. Une question profondément politique qui peine pourtant à s’articuler comme telle.
In November 2016, Tunis hosted an international conference, Tunisia 2020. Co-organised by the Tunisian, French and Qatari governments, its ambition was to garner from the “friendly countries” in attendance investment pledges for projects contributing to growth and job creation as well as significant financial support. The problem is that the promised financial support appears never to have been forthcoming, and the Tunisian government has been obliged to go into debt on the financial markets. This situation has prompted several observers to wonder publicly: “Where are Tunisia’s friends?”