Déforestation de Radès : L’environnement, cadet des soucis du gouvernement

Le ministère de l’Equipement a fait paraître en novembre 2017 un appel d’offre pour la construction d’une voie rapide reliant la banlieue nord à la banlieue sud de Tunis et ce, afin de désengorger le centre-ville. Le tracé de cette nouvelle route prévoit le déboisement de 15 mille arbres de la forêt de Radès pour une surface totale de 30 hectares, ce qui a conduit l’Agence Nationale de Protection de l’Environnement (ANPE) à refuser le projet, qui semble pourtant toujours à l’ordre du jour.

رادس: مشروع طريق يهدد منتزه فرحات حشاد

صَدر في نوفمبر 2017 طلب عروض من قبل وزارة التجهيز والإسكان والتهيئة الترابية لبناء طريق سريع يربط الضاحية الشمالية لمدينة تونس بالضاحية الجنوبية. وهذا المشروع يتطلب قطع 30 هكتار من غابة رادس. في هذا السياق نظّم المتساكنون وبعض منظمات المجتمع المدني برادس وقفة احتجاجية الأحد 25 فيفري 2017 بمنتزه فرحات حشاد، للتعبير عن رفضهم لهذا المشروع الذي يهدّد التوازن البيئي بالمنطقة، مطالبين بإلغائه قبل بداية الأشغال في جوان 2018.

Liste noire & libre-échange: Interview avec M.C Vergiat, députée européenne, en visite à Tunis

La députée française au Parlement européen Marie-Christine Vergiat (Front de Gauche) s’est opposée, début février, à l’inclusion de la Tunisie dans la liste des pays tiers exposés au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme. En visite à Tunis hier 27 février, elle s’est exprimée, lors d’une interview accordée à Nawaat, sur les raisons données par la Commission européenne pour justifier sa décision et les suspicions de pressions exercées par l’Union européenne pour faire avancer son agenda libre-échangiste.

تحقيق: الطاهر بطّيخ، من نائب عن نداء تونس إلى مدير بدار تونس في باريس

شهدت بعثة الجامعية التونسية في باريس تغييرا على مستوى رئاستها بعد أن تمّ تعيين نائب نداء تونس السابق عن دائرة بن عروس، طاهر بطيخ في 05 جانفي 2018، ليحّل محل عماد فريخه الذي كان يشغل هذا المنصب منذ سنة 2012. هذا التعيين ذو الطابع الحزبي شابته الضبابيّة داخل أروقة وزارة التعليم العالي والبحث العلمي بخصوص مدّة ولايات رؤساء البعثات التونسيّة في الخارج. بل إنّ ارتدادات هذا التعيين قد تكون سببا في تأجيل إنطلاق أعمال البناء في الجناح التونسي الثاني في المدينة الجامعيّة الدوليّة في باريس والتّي تقرّر تسميتها جناح الحبيب بورقيبة.

Liste noire du blanchiment d’argent: Myopie européenne et hypocrisie tunisienne

Après un vote assez serré au Parlement européen le 7 février, l’inclusion de la Tunisie dans la liste noire de l’Union européenne (UE) des pays tiers exposés au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme a été confirmée. A l’origine de cette décision, les différents rapports du Groupe d’Action Financière (GAFI). Si le timing de la décision de l’UE est problématique vu les récentes avancées de la Tunisie, cette inclusion vise à juste titre le blanchiment d’argent, pilier inavoué de l’économie tunisienne.

Macron à Tunis: derrière le clinquant, une relation en perte de vitesse

La visite du président français Emmanuel Macron en Tunisie fait l’objet d’une attention médiatique particulièrement intense. L’agenda très rempli de la visite, l’importance de la délégation qui l’accompagne ou encore les préparatifs tunisiens de sa visite, tout porte à croire qu’un vent de renouveau souffle sur les relations franco-tunisiennes. Or, c’est justement la marque de fabrique de Macron : derrière le clinquant communicationnel qui célèbre le changement et la rupture, c’est une détérioration plutôt nette qui caractérise les relations franco-tunisiennes actuellement.

Enquête: Tahar Battikh, le député Nida Tounes devenu directeur à la Cité U de Paris

La Mission Universitaire Tunisienne à Paris est depuis le 5 janvier 2018 dirigée par l’ancien député Nidaa Tounes de Ben Arous, Tahar Battikh, remplaçant Imed Frikha en poste depuis 2012. Cette nomination aux accents partisans est entachée par un certain flou au sein du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche quant à la durée des mandats des chefs de missions à l’étranger. Elle risque également de retarder le démarrage des travaux de construction du deuxième pavillon tunisien à la Cité Universitaire Internationale de Paris, le pavillon Habib Bourguiba.

Interview with Hamza Meddeb: “The system keeps youth at the margins of society”

Tunisian political science scholar Hamza Meddeb published in 2015 “The state of injustice in the Maghreb: Morocco and Tunisia”. In one of the book’s chapters called “Waiting as a mode of governance in Tunisia”, he analyses the ways in which the Tunisian government diffuses social conflicts by inciting protestors to be patient and wait. At a moment when such manoeuvres seem to be reaching their limits, Nawaat sat with Hamza Meddeb to discuss the current protests. Interview.

« L’image de la Tunisie », obsession collective aux accents autoritaires

« L’image de la Tunisie » est sans doute l’un des éléments les plus récurrents de la communication gouvernementale. Toute vague de protestations sociales en Tunisie s’accompagne d’une flopée de déclarations dénonçant la mauvaise image faite au pays dans les médias étrangers. Cependant, sous l’élément de langage gouvernemental, c’est une véritable névrose collective qui s’exprime à travers cette expression, répondant ainsi à l’orientalisme par plus d’orientalisme.

Interview avec Hamza Meddeb : « Le système enchaîne les jeunes à la marge »

Le politologue tunisien Hamza Meddeb a publié, fin 2015, l’ouvrage collectif « L’Etat d’injustice au Maghreb : Maroc et Tunisie »*. Auteur d’un chapitre intitulé « L’attente comme mode de gouvernement en Tunisie », il y décortique la façon qu’a l’Etat de désamorcer les conflits sociaux en incitant les protestataires à faire preuve de patience. Au moment où ces politiques semblent atteindre à leurs limites, Nawaat a rencontré Hamza Meddeb. Interview.

Mémoire citoyenne & amnésie étatique: Le cas du parc Helmi Manaï à Bab El Khadra

Le parc Helmi Manaï à Bab el Khadra est l’un des très rares lieux de la capitale où un hommage est rendu à un martyr de la révolution. La plaque en sa mémoire rappelle les assassinats perpétrés par les forces armées dans les rues de Tunis il y a 7 ans dont celui de Helmi Manaï le 13 janvier. Un monument fruit de la volonté de citoyens alors que l’Etat semble désengagé de la question de la mémoire de la révolution dans l’espace public.

« L’exception tunisienne », impasse de la lutte féminine contre le patriarcat

La décision émiratie d’interdire les femmes tunisiennes d’entrée sur leur sol a suscité une immense vague d’indignation sur les réseaux sociaux. Nombreux sont celles et ceux qui protestent à corps et à cris sur l’honneur bafoué de la femme tunisienne. Les réactions, souvent chauvines voire xénophobes, révèlent à quel point les femmes en Tunisie sont encore prises en otages par le nationalisme. La rhétorique de « l’exception tunisienne » tant mobilisée ces derniers jours, porte en elle tout ce qui fait l’impasse des femmes tunisiennes dans leur lutte contre le patriarcat.

Armoiries de la 2ème République : A la recherche de la « dignité »

On aura beau chercher, sur les formulaires, les extraits de naissance ou de mariage, sur les cartes d’identité ou les passeports, impossible de dénicher le mot « dignité » sur un document officiel tunisien. Alors que la devise nationale a été modifiée dans l’Article 4 de la constitution, pour ajouter le mot « dignité », passant ainsi de « Liberté, Justice, Ordre » à « Liberté, Dignité, Justice, Ordre », les armoiries, elles, n’ont pas suivi. Quatre ans après la nouvelle constitution, nous sommes partis à la recherche de la « dignité ».

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