Cinq jeunes de Regueb croupissent en prison depuis un an. Vendredi 20 janvier 2017, le Tribunal de première instance de Sidi Bouzid a décidé de les maintenir en détention et de reporter leur procès au 17 février. Au total, dix jeunes sont accusés d’avoir brûlé une voiture et vandalisé le poste de police suite à la vague de protestation de janvier 2016. Pour les avocats, le dossier est vide. Pour Kais Abidi, frère de l’un des détenus, « ils étaient dans le collimateur de la police depuis longtemps, qui veut nettoyer la ville des agitateurs, comme ils disent ».
Célébration du 14 janvier sur les chaînes privées : Indifférence et opacité
Chaque fois qu’ils invitent des caciques de l’ancien régime, sans lien avec l’actualité, ils invoquent la mémoire nationale comme prétexte. Or, pour le 14 janvier 2017, El Hiwar Ettounsi et Attessia étaient aux abonnés absents. Place aux starlettes des productions maison dans Labess et à la Coupe d’Afrique des Nations sur Attessia. Quant à Nessma, l’initiative d’« un politique » se terre sous son édition spéciale.
Mouvements sociaux : procès en cascade
La Cour d’appel de Nabeul a reporté au 15 février 2017, le procès des jeunes de Kélibia, condamnés par contumace à 14 ans et un mois de prison ferme pour « provocation d’incendie dans des locaux non habités » et six autres chefs d’accusation. Hier, les ouvriers des chantiers, les discriminés politiques et la coordination nationale des mouvements sociaux déclarent une semaine de protestation sociale par des rassemblements, des manifestations et une désobéissance civile à Meknassi. Les prémisses d’un janvier chaud que les médias dominants ont déjà commencé à criminaliser.
TrackTour #27 : Focus sur la bande sonore de la révolution et l’évolution de ses auteurs
TrackTour se veut une locomotive médiatique pour la musique tunisienne émergente. Qu’elles viennent des milieux underground, des formations expérimentales ou tout simplement des musiques actuelles, les playlists proposées ont l’ambition d’être l’écho d’une scène productive et riche en diversité évoluant davantage sur le web plutôt que dans les médias dominants. Nous vous proposons, dans cette rubrique, des playlists thématiques de cinq titres, au gré de l’actualité.
*Les titres sont classés dans un ordre alphabétique selon les noms de leurs auteurs
محمد البوعزيزي: الهامشي المَطرود من الذاكرة
مع حلول شهر ديسمبر من سنة 2010، كان نظام بن علي قد أمضى 23 سنة في الحكم. وفي الوقت الذي كانت فيه العائلة الحاكمة تتهيأ للاحتفال بعِيد نهاية السنة، كان هناك شاب منسي في مدينة سيدي بوزيد يقاوم حملة دورية تشنها الشرطة البلدية على الباعة المتجولين. دارت عجلات عربة البائع محمد البوعزيزي في اتجاه مستودع الحجز، ودارت معها عجلات التاريخ في اتجاه هدم بيوت السلطة.
Six ans après, la révolution, est-elle télévisée ?
Six ans nous séparent du 17 décembre 2010, jour du déclenchement du soulèvement populaire, présenté par la propagande officielle comme un fait divers. Aujourd’hui, la liberté d’expression est considérée comme l’un des rares acquis de la révolution. Sur les petits écrans, cet « acquis » peut-il avoir du sens alors que le pluralisme est affaibli, l’affairisme est généralisé et l’information indépendante est quasiment absente ?
Mouvements sociaux : arrestations et procès à Sidi Bouzid et Kasserine
Jeudi 27 octobre, la société civile conteste à Sidi Bouzid l’arrestation des deux militants, Jamel Sagherouni et Khaled Bakari qui comparaissent devant le Tribunal de première instance, ce 1er novembre. Mardi 25 octobre, à Kasserine, Lawahedh Samaali, a été interpellée par la police dans un parc alors qu’elle lançait une campagne appelant à des élections législatives anticipées.
Silence, intimidation et harcèlement des mouvements sociaux
Depuis hier, mercredi 5 octobre, les sit-ineurs de Menzel Bouzaiene bloquent la route GP 14, celle que les camions de phosphate empruntent pour aller de Gafsa à Sfax. Ils contestent l’arrestation de leurs représentants qui se sont déplacés à Tunis pour assister à une réunion avec le ministre du Transport. Selon Adel Nassri, porte-parole du sit-in des chômeurs, la réunion prévue hier avec le ministre a été annulée sous prétexte que l’intermédiaire syndical (UGTT de Gafsa) était absent. Le blocage des négociations ne concerne pas seulement le sit-in de Menzel Bouzaiene mais quasiment tous les mouvements sociaux et les sit-in qui se poursuivent partout dans le pays depuis janvier 2016.
Sinistrée, l’agriculture enregistre 2000 millions de dinars de pertes
Les agriculteurs ont compté leurs pertes pour la saison 2015-2016. Elles s’élèvent à environ 2000 millions de dinars. L’agriculture tunisienne navigue à vue. C’est le constat chiffré de Abdelmajid Ezzar, président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), dans sa conférence de presse tenue hier au siège de son organisation. Une saison chaude pour Samir Ettaieb, nouveau ministre de l’Agriculture.
الاستثمار الأجنبي المباشر؛ حكاية شعار فضفاض
يعرّف الاستثمار الأجنبي المباشر كوصفة سحرية لعلاج الاقتصاد. IDE، هذا الشعار طالما استخدم لإضفاء لمسة عصرية على خيارات سياسية متكلّسة لم تتغيّر منذ المنحى الليبرالي الذّي اتخذه الاقتصاد التونسي في مطلع سبعينات القرن الماضي.
IDE : Investissement direct étranger, histoire d’un sigle tapageur
L’investissement direct étranger est présenté comme une potion magique pour soigner l’économie. Le sigle IDE est souvent utilisé pour donner une touche moderne à des choix politiques inchangés depuis le tournant libéral du début des années 70.
Des formations au rabais pour des emplois introuvables
Qu’est ce qui lie une licence appliquée en administration des affaires obtenue à l’Institut supérieur des études technologiques (Iset) de Sidi Bouzid ou de Tozeur, une licence appliquée en gestion des technologies de l’information et de la communication obtenue à l’Iset El Ghazala et une licence appliquée en gestion acquise à la Faculté de droit de Sousse ? Elles sont toutes des licences rouges. Explication.
TrackTour #18 : Du Kef à Redeyef, le nouveau rap de la Tunisie profonde
TrackTour se veut une locomotive médiatique pour la musique tunisienne émergente. Qu’elles viennent des milieux underground, des formations expérimentales ou tout simplement des musiques actuelles, les playlists proposées ont l’ambition d’être l’écho d’une scène productive et riche en diversité évoluant davantage sur le web plutôt que dans les médias dominants. Chaque semaine, nous vous proposons une playlist thématique de cinq titres, au gré de l’actualité.
*Les titres sont classés dans un ordre décroissant selon leurs dates de parution.
La Dame de Pique de Ben Brik
Il appartient à la littérature de désobéir aux règles. Taoufik Ben Brik a déjà pratiqué cette désobéissance, dans Kawasaki et Kalb ben Kalb, comme un acte de résistance. Le geste de New York banlieue de Tunis reste iconoclaste. Il affranchit le récit des contraintes de la narration classique, en zappant entre le réel et la fiction, l’autobiographie et le roman.
La démocratie policière en marche
On nous annonce aujourd’hui l’installation de caméras de surveillance dans 300 points de contrôle électronique dans le Grand Tunis et dans les gouvernorats « sensibles » de Kasserine, du Kef, de Jendouba et de Sidi Bouzid, prélude à leur généralisation sur l’ensemble du territoire national. « Vous voulez la démocratie ? », nous dit le policier, « OK, vous l’aurez ! ». Et il part d’un grand éclat de rire…
L’exception tunisienne à l’épreuve de Daech
Est-ce que nous sommes vraiment devant un moment fondateur qui permet de construire une vraie unité nationale? Le fossé qui s’est creusé entre l’élite politique et une bonne partie du peuple tunisien depuis le départ de Ben Ali, les discours politiques qui ont régulièrement stigmatisé le Sud l’accusant de tous les maux de la Tunisie, la faillite des élites à apporter une réponse viable aux revendications de la révolution, l’accroissement des inégalités sociales, la corruption généralisée, etc. ; tous ces paramètres permettent-ils de croire que la guerre contre « Daech » est suffisante pour garantir la cohésion nationale et la stabilité du « modèle tunisien » ?
Un incendie social mal éteint
Pour la troisième semaine consécutive, Béji Caïd Essebsi continue de recevoir divers « VIP » en vue d’interminables consultations. C’est à se demander si à Carthage on a la même notion du temps que celle du brûlant dossier de l’emploi.
عدنان الهلالي: كاتب الجبل الذي فكّك ألغام الشعانبي
تحت سفح جبل “تيوشـّة” في قرية هنشير العسل بمعتمدية سبيبة، ينثر عدنان الهلالي فصول روايته الأخيرة “يوميات آخر ضبع في الشعانبي”. يَكسِر الكاتب الجبلي ضوابط الاحتفاء القديمة، مُلقيًا برٍوايته في قلب مسالك الرّعاة المزروعة بالحلفاء والألغام، ويجعل من القراءة حفل رقص بدوي يُشارك فيه كل سكان الجبل.
Peaceful protests continue throughout the country
Today, Monday, January 25, a demonstration took place in Sidi Bouzid on the city’s main street. Organized by the Union of Unemployed Graduates (UDC), the Tunisian General Labor Union (UGTT), and the Tunisian League of Human Rights (LTDH), marchers headed to governorate headquarters where they demanded the governor’s presence.
Cartographie de la contestation : le mouvement social continue
Entre Kasserine, Sidi Bouzid et Tunis le mouvement social revendiquant travail et développement régional continue à rassembler des milliers de citoyens. Ce lundi, 25 janvier, les manifestations ont eu lieu à Kasserine, Sidi Bouzid, Regueb, Jebeniana, Hamma, Gafsa, Jendouba, Ghar Dimaou, Tibar, Siliana, Beja, Jendouba, le Kef et Tunis. Les manifestations et rassemblements ont conservé leur aspect pacifique dans toutes les régions.
خارطة الاحتجاجات: التحرّكات السلميّة تتواصل…
يبدو أن تعاطي السّلطة مع موجة الاحتجاجات السلميّة المطالبة بالتشغيل قد أخذ منعرجا قمعيّا مع تواتر أخبار المحاصرة والإيقافات واستعمال العنف لإنهاء الاعتصامات. .