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Compromis historique en Tunisie, mode d’emploi

On se dirige en Tunisie vers un compromis historique entre les deux ennemis d’hier, le parti se présentant comme laïque et moderniste de M. Béji Caïd Essebsi et le parti islamiste de M. Ghannouchi. Certes, pour certains observateurs et politiciens, cela semble relever de l’ordre de l’impossible; mais la politique n’est-elle pas justement l’art de l’im-possible, celui rendant possible ce qui semble hors de portée ?

المسألة البيئية و برامج الأحزاب الفائزة في الإنتخابات التشريعية

على الرغم من التدهور البيئي، خصوصا بعد ثورة جانفي 2011، لا يبدو أن المسألة البيئية تشكل أولوية في البرامج الانتخابية للأحزاب السياسية المتنافسة. وحيث تتفقّ جميعها على العموميات كضرورة الحفاظ على محيط صحيّ ونظيف، إلا انها تتجاهل الغوص في تفاصيل تنفيذ برامجها البيئية. و بالمقارنة مع الاستحقاقات الاجتماعيّة، قد يبدو موضوع البيئة ثانويّا. ولكن الارتدادات الخطيرة لمشاكل التلوث الصناعي والتصرّف في النفايات ومخاطر الغاز الصخري وأزمة المياه، ستدفع التونسيّين، أكثر من أي وقت مضى، إلى الانتباه إلى البرامج البيئية للأحزاب المنتخًبة. سنحاول في هذا المقال التعرف على البرامج البيئية للأحزاب الرئيسية التي سيكون لها دور في البرلمان المنتخب.

الحاصلون على مقعد واحد في البرلمان: بين التاريخ النضالي والعروشية والمال السياسي

يعتبر الحصول على مقعد واحد في البرلمان هزيمة لبعض الأحزاب ونصرا لأحزاب أو قائمات أخرى. وبغضّ النظر عن ردود أفعال هذه الأحزاب والقائمات فإنّ افتكاك مقعد وحيد في البرلمان يعتبر شاهدا على نجاح العملية الإنتخابية بحيث عرفت سقوط أحزاب كبرى عددّيا ونجاح أحزاب صغرى وقائمات مستقلة في فرض أحد ممثّليها في مجلس النواب القادم. ولفهم أسباب سقوط هذه الأحزاب أو نجاحها ينبغي العودة إلى المواقف السياسية للأحزاب الكبرى المذكورة خلال الفترة السابقة للانتخابات وللخيارات المعتمدة أثناء الحملات الإنتخابية بالنسبة للأحزاب الصّغرى و القائمات المستقلة. كما أنّ خيارات التحالف بالنسبة للنواب الحاصلين على مقعد واحد مهمّة بالنّظر إلى أن عددهم الجملي وهو ثمانية يمكن أن يكون مؤثّرا إذا تمّ استقطابهم من طرف أحد الأحزاب المهيمنة على المقاعد البرلمانية.

بالأرقام والنسب: حصيلة ثلاث سنوات من الإضرابات المتواصلة في تونس

على مدى ثلاث سنوات عاشت تونس على وقع الإضرابات العمالية التي طالت المؤسسات العمومية والخاصة. و على مشروعية عدد كبير منها والتي انصبت أغلب مطالبها في خانة تحسين ظروف العمل وتحسين الوضع الاجتماعي إلا أنها كبّدت الدولة خسائر تقدر بالمليارات إضافة إلى غياب خطة عمل واضحة للحكومات المتعاقبة على السلطة في تونس، مما حذى اليوم بوزير الاقتصاد والمالية أن يصرح في جويلية الماضي أن نسبة العجز في ميزانية الدولة قد تصل هذه السنة إلى حدود 9,2% وهي نسبة هامة لا يمكن الاستخفاف بها. نواة تمكنت من الحصول على الإحصائيات الرسمية حول تطور الوضع الاجتماعي لسنة 2011 و2012 و2013 وحصيلة الاضرابات العمالية التي شملت البلاد. وفيما يلي عرض لأهم ما جاء فيها

Les candidats à la présidentielle sur le divan de deux psy

Comme le suppose la règle en politique, il faut tuer le père pour faire son ascension. Selon le mythe freudien, le meurtre du père, chef de la horde primitive, est un acte nécessaire à la fondation d’un nouvel ordre social. Mais tout le monde ne s’identifie pas au même père et ne tue pas le même père. Le regard posé par deux psychanalystes, Hechmi Dhaoui et Skander Boukhari, sur la ruée vers cette position désirante du pouvoir est autrement révélatrice de ce qui travaille l’espace politique de l’après Bourguiba-Ben Ali.

L’encre, symbole de commerce électoral

Déjà, de par sa teinte mauve, elle a annoncé, en un clin malicieux, la nature du résultat final, le mauve étant la couleur de l’ancien régime que le gagnant est supposé représenter. Plus grave, elle a stigmatisé l’électeur tunisien, en faisant spectaculairement un mineur en politique malgré sa maturité avérée, ostensiblement évoquée par tous, mais manifestement minoré par le recours à l’agent sale qui a fait des ravages dans ces élections.

La pérennité de la révolution, enjeu déclaré des présidentielles

Dimanche 2 novembre, le nouveau paysage politique se dessine à vitesse grand V. C’est à Monastir que Béji Caïd Essebsi a décidé de lancer sa campagne électorale, lors d’une grande messe presque superstitieuse, au milieu des tombes, face au mausolée de Bourguiba, comme pour mieux signifier qu’en réponse à la peur du présent, on invoque un passé paternaliste. Au même moment à Tunis, Avenue Bourguiba et dans une salle du Colisée chauffée à blanc, des Tunisiens dont on ne peut pas dire qu’ils sont « islamistes » scandent en chœur « A bas le parti du Destour, à bas le bourreau du peuple », « Fidèles, fidèles au sang des martyrs », « Non au retour non à la liberté pour la mafia destourienne » ou encore « Ni RCD, ni Nidaa ».

Strategic vote, non-vote, and the relative victor–Nidaa Tounes

Secularists defeated Islamists is the verdict most commonly reported in international news outlets; Victory and defeat are relative, Tunisian journalists estimate. The politicization of the secularist-Islamist conflict throughout the Ben Ali’s tenure and the increased occurrences of religious violence after the revolution reflect a true conflict that is by no means the defining feature of the country’s democratic transition nor the 2014 elections. The ISIE’s final tally last week represents «a surprising defeat for the Islamist Nahda party» only for those who do not read beyond the titles of foreign news reports that refrain from examining the intricacies of and history behind party politics over the past four years.

On a voté et puis après ! Premières leçons de la dernière « Takhmira » électorale en Tunisie.

Si l’on cumule les députés de Nidaa, d’Ennahdha ainsi que de la myriade de petites formations libérales des restes de la Destourie ayant obtenu quelques députés, nous nous trouvons en face d’une chambre majoritairement conservatrice, n’en déplaisent aux nombreux commentateurs, en particulier européens qui ne cessent de nous vanter « l’excellence démocratique tunisienne » et la clôture « heureuse » de la séquence révolutionnaire.

قراءة في نتائج الإنتخابات و سيناريوهات الحكم الممكنة

المتمعن في نتائج الإنتخابات لا يمكن أن يفوته ملاحظة النتائج الهزيلة التي مُنيت بها أحزاب الجمهوري (الديمقراطي التقدمي سابقًا) و المسار (التجديد سابقًا) بالإضافة إلى التكتل و المؤتمر، و إذ يمكن إعتبار سبب إنهيار المؤتمر و التكتل هو تجربة الحكم الأخيرة و خيانتهم لأمانة ناخبيهم بالإضافة إلى أداء حكومي سيئ تجلّى في تفاقم كل مشاكل البلاد الإقتصادية و الإجتماعية و تنامي الإرهاب و العنف، فإن إنهيار أحزاب الجمهوري و المسار يعود لأسباب أخرى، لعّل أهمها تذبذب المواقف السياسية و التحالفات التكتيكية بالنسبة للجمهوري و التموقع السياسي خلف نداء تونس بالنسبة للمسار، الشيئ الذي حرمه من التمايز عن غيره بالإضافة إلى أخطاء أخرى في الإتصال و الدعاية (تبنّي إسم الإتحاد من أجل تونس قبل شهر من الإنتخابات الخ …)



Interview de M. Riadh Ferjani à propos du 2e rapport de la HAICA relatif au pluralisme politique dans les médias.

Les législatives viennent à peine de s’achever, et la HAICA s’apprête à publier son deuxième rapport relatif au pluralisme politique au sein des médias audiovisuels. Au cours d’un interview que M. Riadh Ferjani, membre de ladite HAICA, a bien voulu nous accorder, le jeudi 30 octobre 2014, nous avons profité pour lui poser une question relative à ce rapport. Sans rentrer dans les détails de ses conclusions -la publication du rapport étant imminente-, nous avons, tout du moins, souhaité obtenir quelques indications sur les tendances en la matière.

الإنتخابات التشريعية: قراءة في الوعود الإقتصادية للأحزاب المتصدرة للمشهد السياسي

حتّى قبل أن تبدأ رسميّا الحملة الانتخابيّة، كانت الأوضاع الاقتصاديّة محور المعركة السياسيّة والورقة الأكثر بريقا في أيدي أطراف الصراع. وهو ما يمكن تسميته بمرحلة “حرب الخبراء والأرقام” التي شهدت طفرة غير مسبوقة من الحضور الإعلاميّ “لخبراء” الاقتصاد الذّين مارسوا عملية “ترهيب” واسعة من المستقبل الاقتصاديّ للبلاد في ظلّ الوضع السياسيّ لتلك المرحلة.

Tunisie : Le scrutin de la fracture

Il y aura un avant et un après 26 octobre 2014. La date clôt peut-être un cycle historique entier, marqué par le « despotisme éclairé », la « révolution du jasmin », et enfin ce que l’on pourrait appeler le « coup d’Etat démocratique ». Pacifiste en apparence, l’histoire politique tunisienne n’en reste pas moins ponctuée par des épisodes violents. L’un d’entre eux se passe probablement en ce moment-même sous nos yeux : c’est la restauration de l’ordre ancien, sorte de trahison soft et discrète des martyrs du 14 janvier.

Législatives 2014 : L’environnement sera-t-il un défi majeur pour les partis politiques ?

En dépit de la dégradation de l’environnement, aggravée après la révolution de janvier 2011, le volet écologique ne semble pas être une priorité dans les programmes électoraux des partis politiques en lice. Si tous se rejoignent sur des généralités, comme la nécessité d’un environnement propre et sain, ils ne disent pas, cependant, comment ces programmes vont être réalisés. Les Législatives 2014 sont une occasion de s’arrêter sur le programme des principales listes en matière d’environnement.

Reportage photo : l’ambiance au soir du 24 octobre 2014 sur l’avenue H. Bourguiba

La paix civile, pilier de la démocratie.

L’un des aspects le plus remarquable de ces élections, ce n’est pas tant l’alternance du n°1 parmi les victorieux de ces élections. Le plus remarquable, c’est plutôt la manière avec laquelle cela est en train d’avoir lieu. En l’occurrence -et sauf incidents mineurs- les rapports pacifiques entre les partisans des uns et des autres dans les lieux publics. Durant toute la campagne, nous avions déjà relevé cet aspect. Lequel aspect devient d’autant plus remarquable suite aux résultats provisoires de ces législatives tombant heure après heure, chambardant littéralement le paysage politique tunisien […]

Le défi aux démocrates tunisiens

Pour tout démocrate, il ne peut être que jubilatoire d’assister à la prestation médiatique de la plupart des ténors du parti Ennahdha donnant une leçon, toute théorique certes, mais parfaitement maîtrisée, du comportement démocratique par excellence à leurs adversaires, y compris les démocrates-nés ou se présentant comme tel.

Législatives 2014 : le vote sanction du « moindre mal »

En épluchant, aujourd’hui, les journaux internationaux, on relève, quasiment, les mêmes titres que ceux d’octobre 2011. Alors qu’en octobre 2011, « Les islamistes » étaient en tête, cette année, ce sont les « Laïcs » qui l’emportent. Cette dichotomie hante la presse internationale, avec cette éternelle opposition entre d’un côté « les méchants » islamistes, et de l’autre les « gentils » laïcs, suggérée au fil de la lecture de nombreux articles.

Walkabout Tunis – Election day

Critical observation has been of the utmost importance in this first test of democratic elections, and national and foreign observers as well as journalists and media professionals have undertaken this task, watching, documenting, and reporting on the events of the day throughout the country. The next step will be to assemble all of these notes and testimonies and results to discern whether the inconsistencies and irregularities are a few, apparently isolated or arbitrary occurrences or if they are prevalent enough to indicate otherwise.

Hédi Sraieb, Moez Joudi & Co. : des économistes ou des zombies?

Décidément, il y a une épidémie de malhonnêteté intellectuelle en Tunisie. On ne sait toujours pas grand-chose sur son origine mais il est clair qu’elle est très contagieuse et elle se transmet, parait-il, par télépathie : un zombie invente des idées stupides, une fois ces idées infestent le cerveau de quelqu’un d’autre, petit à petit elles finissent par manger son cerveau et il se transforme lui-même en un zombie mangeur de cerveaux !

Les élections Tunisiennes à l’étranger – L’ISIE : un rendez-vous historique manqué

A une heure de la fermeture des bureaux de vote à l’étranger, le constat d’échec de l’organisation des élections est sans appel. Quoiqu’on puisse dire, l’Isie a manqué le rendez-vous historique, et quel que soit le résultat final du dépouillement, le scrutin législatif est loin d’être transparent, démocratique et représentatif pour l’ensemble des Tunisiens résidents à l’étranger.

Mes prédictions pour les élections législatives 2014

Dans cet article, je présente les résultats d’un modèle probabiliste prévoyant les résultats des élections législatives. D’après les derniers sondages, Nidaa Tounes est légèrement en tête suivi de près par Ennahdha. Toutefois, cette tâche est compliquée par le grand nombre d’indécis (entre 40% et 60% des tunisiens) et le nombre limité de sondages disponibles.