Media 252

Djerba : Ces eaux amères qui peinent à dessaler. Retour sur un contrat opaque

Plusieurs acteurs économiques dans des domaines divers et variés seraient tombés d’accord, le mois dernier, selon les médias espagnoles, pour la construction d’une usine de dessalement qui fournira aux 150 000 habitant de Djerba, environ 50 000 m3 d’eau potable par jour. Cependant, il est intéressant de constater qu’aucun média tunisien, ni le site de la SONEDE lui-même, n’en font mention

À propos du terme “ânerie” qualifiant des dispositions du projet de loi tunisien relatif à la répression des infractions sur les réseaux informatiques.

Ainsi, nous allons, entre autres, revenir sur le contenu de l’article 17 du projet de loi relatif à la répression des infractions sur les réseaux informatiques (I). Lequel article illustre bien les graves carences procédant -encore et toujours- de cette même méthode négligeant le contexte endogène, caractérisé par l’absence de ces garde-fous jurisprudentiels (II). Or, si les veilles démocraties occidentales peuvent se permettre des écarts législatifs, la Tunisie, du fait cette défaillance jurisprudentielle, ne peut pas se le permettre (III).

Le sous-développement technologique : l’exemple du projet de loi tunisien relatif à la répression des infractions sur les réseaux informatiques.

Il convient d’abord de préciser que le projet diffusé sur l’internet ne contient, en son sein, aucune mention de sa source ni de ses auteurs. Selon le site THD, ce projet a été élaboré à l’initiative de l’ancien ministre des T.I.C. Mongi Marzoug. Selon l’article 17 de ce projet, même la simple détention d’outils de hack informatique deviendrait en Tunisie passible de deux années de prison et de 20 mille dinars d’amende […] La bêtise, voire l’ânerie, de l’article 17 du projet en question confond littéralement la détention des outils informatiques avec la perpétration des infractions.

Bon pays, Etat fragile : La Tunisie au révélateur des index

Plusieurs études viennent démontrer, aujourd’hui, la position qu’occupe la démocratie tunisienne par rapport à l’ensemble des pays de ce monde. En effet, prenant en compte plusieurs indicateurs, Le « Good Country Index » (l’indice des bons pays) et le « Fragile States index » (l’indice des pays fragiles) situent différemment la place occupée par la démocratie tunisienne au sein du monde.

Média et partis politiques : une connivence parfois dommageable !

Cicéron l’avait malicieusement souligné : « Il faut se faire des amis dans toutes les catégories sociales », dès qu’il s’agit de campagnes électorales. Cet adage a finalement bien été retenu par le Parti Al Joumhouri. En organisant, le 09 juillet 2014 à l’hôtel Africa, une conférence sur l’enseignement en Tunisie, Al Joumhouri semble avoir fait sien du conseil du philosophe romain.

Quelle régulation des médias post-révolution en Tunisie ?

Dans un contexte de transition politique, les instances de régulation ont la lourde tâche de confronter les mentalités autoritaires. A commencer par celle du pouvoir exécutif qui persiste à considérer le régulateur comme un « usurpateur » venu lui confisquer son rôle de contrôleur. Or, le contrôle à priori n’est pas le contrôle à postériori. Si le premier est motivé par la censure, le second est mu par un pacte de responsabilité entre patrons, journalistes et régulateurs.

Médias, sécurité et terrorisme en Tunisie : le pacte scélérat.

Alors même que le nouveau projet de loi relatif à la lutte antiterroriste et blanchiment d’argent, qui est débattu en ce moment même à l’ANC, certains redoutent que les procédures antiterroristes, à l’instar de celles de 2003, ne contaminent le droit commun en généralisant la notion de «formation d’un gang», « trouble à l’ordre public » et « violence contre la police » , étendant, ainsi, les pouvoirs déjà excessifs de la police. Les terroristes auront, alors, atteint leur objectif majeur en accélérant le retour définitif à la case départ !

Futures élections : la collaboration de la HAICA avec l’ISIE, pour mieux résister aux deux rangées de canons !

La HAICA et l’ISIE vont affronter des moments forts difficiles lors des futures campagnes électorales. Fragiles, qu’elles sont, du fait de leurs courtes existences, elles vont se retrouver entre deux «rangées de canons», et non des moindres. Celle, d’une part, des partis politiques qui n’hésiteront pas à s’aventurer jusque dans les derniers retranchements des zones grises du cadre légal.

Mesh Sayada : entre fantasme et réalité

Dans un article paru sur le New York Times du 20 avril, sous le titre « US promotes networks to foil digital spying », Sayada est mise à l’honneur comme la première ville tunisienne à se doter d’un réseau communautaire sans fil (WIFI) local gratuit pour tous. Ce projet pilote appelé « Mesh Sayada » permet aux habitants de se connecter à un serveur local hébergeant des services libres d’accès aux quelques 14000 habitants de cette ville côtière.

A quand l’ouverture de l’îlot de Chikly ?

L’îlot de Chikly représente une partie inédite de l’histoire de la Tunisie. Il est paradoxal que l’autorisation d’accès à un si riche patrimoine, soit encore dans les poussiéreuses étagères du ministère de la Culture. Il est nécessaire, aujourd’hui plus que jamais, de protéger, préserver et insuffler un nouvel élan à la place que devrait occuper cet îlot dans la conscience collective.

À propos du Rapport 2014 du SNJT sur les libertés : Entre menaces de la loi et violence banalisée, la transition médiatique prise en otage.

A l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a présenté, lors d’une conférence de presse, son rapport 2014 sur les libertés. Trois ans après, le bilan n’est pas très réjouissant […] C’est dire le contexte difficile des médias locaux ballotée entre l’Insécurité des journalistes et les insuffisances du cadre légal (I). Ce même cadre aux carences encourageant l’autocensure et menaçant l’étendue de la liberté d’expression (II) dans une atmosphère, le moins que l’on puisse dire où la violence banalisée devra nécessiter beaucoup de lucidité pour être contenue (III).

L’indépendance de la HAICA devrait être protégée

Enfin, la société civile bouge pour apporter son soutien à la Haica, après cette marée médiatique des dernières semaines dénigrant la légitimité de l’action de cette nouvelle institution. Nous étions nous-mêmes à Nawaat en cours de rédaction d’un tel communiqué de soutien, pour lequel nous avions, du reste, commencé à contacter certains de nos amis. C’est avec satisfaction que nous relayons celui-ci en espérant que l’opinion publique réalise ses enjeux. Dommage cependant que nous n’ayons pas été contactés pour y contribuer avec notre soutien également […]

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HAICA et Régulation des médias : Quand Ghannouchi, Essebsi et Hammami font consensus !

Les hommes politiques ont, parfois, des affinités bien plus révélatrices que leurs lapsus. Que faut-il penser, quand ces affinités donnent lieu à un consensus de partis politiques, qu’on croyait antagonistes, sur le rejet de la régulation des médias ? En perspective du rendez-vous des urnes, voilà donc que des leaders politiques défilent, successivement, sur le plateau de Nessma tv, pour dénoncer un prétendu péril qui pèse, désormais, sur la liberté et le pluralisme des médias. Le péril en question étant lié aux impositions de la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (Haica), qui menaceraient l’audiovisuel privé […]