[…] quelle que soit la personne aspirant à disposer des leviers de la force publique, si elle ne supporte pas la satire, le sarcasme et les créations de l’esprit -aussi cruelles peuvent-elles sembler-, qu’elle change de vocation. Car une telle personne incarne une menace pour la démocratie. La satire et le sarcasme n’existent pas pour plaire à ceux dont ils en sont l’objet, tout comme, du reste, de plaire à leurs partisans… quoique…, mais pour satisfaire, entre autres, à l’un des impératifs parmi les plus vitaux à la démocratie : l’irrévérence des œuvres de l’esprit.
Élection à la “proportionnelle au plus fort reste” : mythe, idées préconçues et loi des nombres.
En attendant une analyse plus détaillée sur Nawaat, ce graphique est une démonstration éloquente contre les nombreux “contresens” répétés à satiété concernant le mode de scrutin de 2011 (reconduit pour les élections de 2014). Prochainement, nous nous étalerons sur l’analyse statistique de la proportionnelle au plus fort reste -sans aucun seuil (!)- dans un contexte transitionnel. D’ores et déjà, affirmons que ce mode de scrutin dans ledit contexte transitionnel tunisien s’avère, au regard des contraintes consensuelles, le moins mauvais pour une démocratie en voie d’installation […]
Bon pays, Etat fragile : La Tunisie au révélateur des index
Plusieurs études viennent démontrer, aujourd’hui, la position qu’occupe la démocratie tunisienne par rapport à l’ensemble des pays de ce monde. En effet, prenant en compte plusieurs indicateurs, Le « Good Country Index » (l’indice des bons pays) et le « Fragile States index » (l’indice des pays fragiles) situent différemment la place occupée par la démocratie tunisienne au sein du monde.
Voilà pourquoi la Jeunesse tunisienne dit non aux élections
La Tunisie est jeunesse, qu’on ne l’oublie pas ! Et c’est la jeunesse qui a été le fer de lance du Coup du peuple, la révolution tunisienne. Elle est la part la plus conscience de ce peuple, sa conscience vive.
Rapport de l’International Crisis Group : Eloge du consensus ou la démocratie atone !
Si le rapport de ICG vise, à court terme et sans le dire clairement, la bipolarisation à l’anglaise ou à l’américaine de la scène politique tunisienne, cela nous semble une grave erreur d’appréciation du contexte politique tunisien, risquant d’encourager vers une pente dangereusement “atone”. Et de ce point de vue, nous avons plutôt tendance à faire davantage confiance dans la sagesse, parfois maladroite, il est vrai, des forces politiques tunisiennes qu’à celle ayant inspiré le rapport en question. Et, en définitive, l’ultime garde-fou, en l’occurrence l’opinion publique tunisienne, celle-ci semble avoir toujours réussi, à ce jour, à faire prévaloir cette forme de sagesse collective à chaque étape qui fut cruciale durant ce sinueux chemin de la transition démocratique tunisienne. Ça n’a pas toujours été facile, mais elle y parvient.
Pacte démocratique et syndicats des forces de sécurité.
Quand celle ou celui dont la République a confié une arme et un uniforme se permet publiquement de qualifier de crime les choix politiques des gouvernants ( et ce, par l’entremise de la propagation de ce qui relève du mythe, en l’occurrence la fausse allégation du démantèlement des services de renseignement), c’est que l’ombre de l’infamie du régime policier n’est jamais trop loin !
Mesh Sayada : entre fantasme et réalité
Dans un article paru sur le New York Times du 20 avril, sous le titre « US promotes networks to foil digital spying », Sayada est mise à l’honneur comme la première ville tunisienne à se doter d’un réseau communautaire sans fil (WIFI) local gratuit pour tous. Ce projet pilote appelé « Mesh Sayada » permet aux habitants de se connecter à un serveur local hébergeant des services libres d’accès aux quelques 14000 habitants de cette ville côtière.
Le “non-lieu” de Azyz Amami, l’État de police, l’État de droit et la transition démocratique
La différence entre un État de Police et un État de droit, c’est, entre autres, le Code de procédure pénale. La relaxe de Azyz et de Sabri s’inscrit dans ce long cheminement de notre pays vers cet État de droit. Ça ne sera pas toujours facile. Nombreux sont encore ceux qui se comportent dans ce pays, comme s’il relevait de la ferme du grand-père.
L’effondrement des régimes démocratiques : instauration et consolidation d’un régime démocratique et sa stabilité future
La rédaction d’une Constitution n’est sans doute pas le seul processus dans la création d’un régime démocratique qui ait des implications à long terme. Le programme initial avec un ordre des priorités adopté à ce moment est d’importance égale voire plus grande, non pas seulement pour le gouvernement provisoire et le premier gouvernement, mais pour le régime lui même.
La Tunisie postrévolutionnaire et le temps de la responsabilité citoyenne
Après trois ans d’expérience révolutionnaire en Tunisie, les demandes de changement ne manquent pas, provenant de catégories sociales différentes et de diverses familles politiques. Depuis le 14 janvier 2011, le pays débarrassé de son dictateur, vit un changement radical dans son activisme politique.
Préoccupations des Tunisiens : l’économie gagne encore du terrain sur la démocratie
88% de Tunisiens estiment que l’économie du pays se porte mal et seulement 50% croient en une amélioration pour l’année prochaine. Ils ne sont plus que 30% à privilégier une démocratie solide à une économie forte. Selon une enquête du Pew research center, basé à Washington, le désespoir économique des Tunisiens s’est intensifié depuis 2012.
La crise croisée du printemps arabe : L’équation de l’homo politicus et de l’homo religiosus
Le printemps arabe a commencé le traitement d’une des questions les plus délicates et les plus controversées de la pensée arabe contemporaine, à savoir la relation entre religion et politique. Cette thématique pourrait laisser entendre que le mouvement révolutionnaire pense la politique à partir de la tradition.
« Que ne peut la frayeur sur l’esprit des mortels ? »
Aujourd’hui, il est question, en Tunisie, d’âge adulte de la démocratie, appelé à rompre avec les enfantillages des extrémistes de tous bords, auteurs réels ou putatifs des drames et des tragédies.
La troisième voie
C’est la voie de ceux et celles qui veulent vivre dans une société ouverte et tolérante où chacun aurait sa place. C’est la voie de l’avenir sur et un passé obsolète. C’est la voie de la lumière sur l’obscurité. Et elle triomphera.
Rompons le silence assourdissant entre islamistes et modernistes et inventons une nouvelle démocratie
Je veux tenter de commencer, en guise d’animation du débat, un raisonnement sur les possibilités de réformer la démocratie, de l’adapter à une nouvelle génération lasse de se faire paternaliser par ceux qui se croient en possession de l’ultime vérité.
Complexité et complication de la transition démocratique dans la Tunisie postrévolutionnaire
La réflexion sur la nature de la « transition démocratique » dans la Tunisie post-révolutionnaire passe inexorablement par une analyse minutieuse de la signification de la notion « peuple » (Chaâab).
Egypte, Tunisie : Ces révolutions aux ressorts multiples et imprévisibles
Décidemment les révolutions arabes n’en finissent pas de nous révéler qu’elles recèlent des ressorts nouveaux et parfois inattendus. Les récents évènements en Egypte en sont une nouvelle démonstration.
Les racines imaginaires de la démocratie
L’imaginaire nous structure bien plus et mieux que nos structures politiques et sociales. Il est même la structure anthropologique par excellence du devenir social ou sociétal de l’homme, étendant la notion du lien social à toutes ses implications – surtout psychosociologiques – de l’être ensemble en société.