La Tunisie a-t-elle enfin rompu avec ses vieux démons du passé ? Manifestement, non! C’est le cas dans la capitale du Cap Bon où Mme Nadia Zangar, députée de Nidaa Tounes à l’assemblée des représentants du peuple (ARP), a publié sur sa “page fan Facebook” un statut avec 7 photos (datant du 28 septembre 2015), qui a suscité beaucoup d’interrogations sur le réseau des réseaux. (voir capture d’écran ci-dessous).
ARP : Assemblée des Représentants des Partis ou… du Peuple ?
Décidément, une assemblée peut en cacher une autre ! C’est le cas dans l’acronyme de notre Assemblée des Représentants du Peuple » (ARP). Si le nom « Peuple » est devenu très à la mode dans le jargon de la politique politicienne en Tunisie, surtout après le 14 janvier 2011, tout porte à croire que le mot « Peuple » dans notre « ARP » signifie plutôt « Partis ».
«Nous n’accepterons jamais la méthode proposée pour classer les dossiers de corruption»
« Une commission clandestine de réconciliation économique et financière ». Voilà comment la coalition civile contre la loi de réconciliation qualifie la commission que Béji Caid Essebssi propose de gérer les dossiers de corruption et « tourner la page » en « urgence ». Dans ce que les opposants appellent désormais « la guerre déclarée du Président contre la justice transitionnelle », le projet de loi organique n°49 lié à la réconciliation dans le milieu économique et financier ne cesse d’alimenter un débat houleux entre une minorité résistante et une majorité partisane. Lors d’une conférence de presse, tenue à Tunis, jeudi matin 27 août, par la coalition civile contre le projet de loi de la réconciliation, Le juge démissionnaire du tribunal administratif, Ahmed Soueb, ainsi que Abdeljelil El Bedoui ont exposé les défaillances du projet de loi aux niveaux constitutionnel, juridique et économique.
Recapitalisation des banques publiques : la réalité du secteur bancaire public et les perspectives de sa restructuration
Avant même la clôture du débat dans les milieux politiques et financiers sur l’état du secteur bancaire public, le parlement adopte, le jeudi 6 août, le projet de recapitalisation des banques publiques, en laissant des mécontentements et des protestations au sein même du parlement et de la sphère politique. Ce projet prévoit 750 millions de dinars pour la STB, 150 MDT pour la BH et 200 MDT pour la BNA. Au même temps, il a été décidé de récupérer le portefeuille financier de la Banque Nationale Agricole, qui, une semaine avant, a été auditée.
La controversée recapitalisation des banques publiques
Tard dans la nuit de jeudi à vendredi 7 août, la loi 37/2015 relative à la recapitalisation et la restructuration de trois banques publiques, la Société tunisienne de Banque (STB), la Banque de l’Habitat (BH) et la Banque nationale agricole (BNA), a été adoptée dans son intégralité, par 109 voix pour, 10 contre, et 8 abstentions. Un vote qui creuse davantage le fossé entre l’élite politique et une société civile inquiète d’une culture de l’impunité institutionnalisée.
Le syndrome de Syphax ou l’officialisation de la plouto-kleptocratie en Tunisie
Aujourd’hui, le danger imminent qui mine la scène politique tunisienne, c’est que le champ de politique attise l’appétit des affairistes véreux. Sinon pourquoi un Nabil Karoui, un Faouzi Elloumi, une Zohra Driss, un Frikha ou un Sellami se casseraient la tête à perdre temps, argent et énergie ailleurs que pour faire fructifier leurs affaires ?
Après l’attentat de Sousse, quand la guerre contre le terrorisme rime avec restriction des libertés
Dans une démarche plus qu’attendue, le président de la République, Béji Caid Essebdi a décrété, le 4 juillet dernier, l’état d’urgence suite à la dernière attaque terroriste perpétrée à Sousse. Avant lui, Habib Essid, Premier ministre, a annoncé des mesures exceptionnelles de sécurité dans ce que les deux ont appelé « une guerre ouverte contre le terrorisme ». Le Parlement, de son côté, promet d’accélérer les discussions sur la nouvelle loi anti-terroriste afin de l’adopter dans les prochains jours. Entre temps, la société civile tire la sonnette d’alarme et prévient le pouvoir du danger de la répression généralisée sur les droits et les libertés fraîchement acquis en Tunisie.
Récapitulatif des prêts et des dons accordés à la Tunisie au mois de mai 2015 (2e partie)
Le mois de mai dernier a été prolifique en accords divers. Si le statut de membre non-allié de l’OTAN a […]
Une Assemblée sans saveur vote un gouvernement sans âme
Le hasard du calendrier a voulu que ce soit la veille d’un 6 février, commémoration de l’assassinat de Chokri Belaïd, que la confiance soit votée au gouvernement Habib Essid. Pourtant, le spectacle d’une équipe de « compétences » scellant l’alliance entre les deux conservatismes nostalgique et religieux aurait fait tiquer de rage le tribun martyr.