Agriculture 56

Enquête : A Kasserine, le drame de l’eau potable éreinte les habitants !

Parmi les variables qui déterminent les indicateurs de développement régional, le taux de raccordement aux réseaux d’eau potable et d’assainissement. Après Kairouan, au centre, et Sejnane au nord, nous nous sommes dirigés vers Kasserine, où le taux de raccordement est inférieur à la moyenne nationale, pour la majorité des délégations du gouvernorat. Ce qui accentue la détresse des populations vulnérables et déshéritées qui peinent à accéder à l’eau potable, quand elles ne sont pas acculées à consommer de l’eau contaminée.

Crise de l’eau à Sejnane : Les réactions du commissaire régional au développement agricole de Bizerte

La nouvelle constitution tunisienne garantit « le droit à l’eau » (art 44). Cette précieuse « ressource naturelle » est, désormais, un bien commun ; et son assainissement un droit fondamental (art 12 et 13). Mais la réalité est en-deçà de cette équité énoncée par la loi. En effet, les ressources hydriques ne profitent pas, de la même manière, à toutes les régions, particulièrement en milieu rural.

Au Sers, le cauchemar des ouvriers agricoles face aux abus des investisseurs

Autrefois, on l’appelait le grenier de Rome. Aujourd’hui, la Tunisie n’arrive plus à combler ses besoins en agroalimentaire. Le secteur souffre, depuis des décennies, d’une mauvaise gestion qui le fragilise. Les retombées de la corruption, du népotisme et de la privatisation non-étudiée de l’ancien régime y ont, grandement, contribué. C’est le cas des fermes du Sers au Kef, où des ouvriers sont décidés à ouvrir les dossiers de corruption, réformer le secteur et créer des complexes agricoles, comme il y en a, partout, en Tunisie.

Enquête : Pourquoi Sejnane, si riche en eau, crève-t-elle autant de soif ?

Après Kairouan, au centre, Nawaat met le cap sur le nord ; précisément sur la délégation de Sejnane, dans le gouvernorat de Bizerte. Une région ayant une pluviométrie d’une intensité importante, ce qui explique le nombre et les caractéristiques hydrologiques des barrages qui l’entourent. Paradoxalement, plusieurs localités du gouvernorat de Bizerte, qui possèdent un potentiel hydraulique national considérable, souffrent de manque d’eau. Pour plus de précisions sur l’état des lieux, on s’est déplacé sur le terrain, à l’école d’El Mnasria de cette délégation. Là, on a enquêté avec l’équipe pédagogique et les parents des écoliers.

L’eau en Tunisie : Une crise occultée !

La crise de l’eau s’accentue d’un jour à l’autre et se propage d’année en année. Certes, on dépend étroitement des précipitations, mais vu l’avancement des dunes sahariennes, le rétrécissement des zones forestières et l’orientation générale de la politique agricole Tunisienne, qui tend vers l’agriculture maraîchère ; l’inconscience et l’ignorance citoyenne, et surtout le changement climatique alarmant qu’on vit ces jours ci, on se retrouvera, bientôt, face à une pénurie critique de l’eau.