Longtemps, je me suis demandé comment comprendre la dignité. Pourquoi préférons-nous mourir de faim que de honte ? Pourquoi la faim peut-elle provoquer des grèves, des révoltes, des émeutes, des insurrections mais jamais des révolutions ? Pourquoi une révolte ou une émeute ne devient révolution qu’à la condition de dépasser ses raisons premières pour les intégrer dans une volonté collective de dignité ? Pourquoi les révolutions, toutes les révolutions, la nôtre comme celles qui l’ont précédée et suivie, et celles qui viendront, sont-elles des révolutions de la dignité ?
Allo Jedda : « Rigolade » ou bégaiement détraqué d’une civilisation ?
Rien d’étonnant que ce spectacle débouche vers le stade terminal d’une émission humoristique exprimant une fascination fébrile pour Ben Ali. La légèreté de Moez Ben Gharbia n’empêchera pas le rire hideux et pétrifié de la mort de hanter l’émission.
قراءة في وطنية بن علي، رمز السيادة
ما حصل في السنوات اللتي تلت حدث ”الثورة“ أعاد بن علي كحجة للسباب بين مختلف الفرقاء، و عادت ”وطنيته“ كحجة متكررة، ثم كعبارة تذمر متواترة لدى الجميع. إلى أن صرنا في 2016 نرى من يذكر بوطنية بن علي و سياديته مقارنة بالآخرين. لم يعد الأمر قصرا على برهان بسيس اللذي أبدع في تدخل مع نوفل الورتاني متلاعبا بالكلام، مبرزا كيف أنه هو الأذكى بين الجميع و الأنزه بوضوح نظرا لاختياره الإصطفاف وراء بن علي الوطني السيادي، رغم ما يبدو من تصلبه. بل صار العديد يذكرون بوطنية و سيادية بن علي متحسرين على أندلس ما كان بيننا هنا.
مشروع قانون “مجلس التونسيين بالخارج” يثير الجدل
انعقدت اليوم 02 جوان 2016، على الساعة العشرة صباحا في العاصمة، ندوة صحفية نظمتها عدد من مكونات المجتمع المدني لتقديم موقفها حول مشروع قانون إحداث “مجلس التونسيين بالخارج”. هذا المشروع الذّي لم يتم المصادقة عليه بعد رغم إعداده منذ شهر جويلية 2015، ما يزال محورا للنقاشات بين مختلف الأطراف ذات العلاقة نظرا لحجم الجالية التونسية المقيمة خارج البلاد التي تناهز10% من التونسيين، وضرورة وضع إطار قانوني لحماية حقوقها في الداخل والخارج.
شيبوب على قناة التاسعة: تزييف الحقيقة للافلات من العقاب
”غير عادي“، كانت الصفة التي اختارها المضيف لتقديم ضيفه في بداية الحصّة. ”شخصية تثير الجدل“، يضيف الجورجي الذّي يستطرد قائلا: ”جزء من تجربته تعود إلى ارتباطه بالنظام القديم“، ليشدّد في ما بعد أن ضيفه ”هو أيضا سياسي، رياضي ورجل الأعمال شغل العديد من المناصب المهمة في تاريخ بلدنا“.
Chiboub sur Attessia Tv : taire les faits et faire triompher l’impunité
Face à un Slaheddine Jourchi hésitant et empathique, Slim Chiboub a trôné lors du dernier numéro de « L’invité d’Attessia », diffusé vendredi 20 mai. Présenté d’une manière mensongère et valorisante, le gendre de Ben Ali y a été introduit, à tort, comme un « homme politique ». Dos tourné aux faits, Jourchi a servi du sensationnalisme à volonté.
Ennahdha : le Congrès de la normalisation
Le congrès d’Ennahdha s’inscrit dans un processus de convergence et d’homogénéisation politique de la classe dirigeante. La contre-révolution ne saurait être une reconduction à l’identique des mécanismes du pouvoir antérieurs à la révolution. Le parrainage du congrès d’Ennahdha par Béji Caïd Essebsi, dont on connaît le parcours, me paraît être une illustration parfaite de cette convergence.
Loi sur « la réconciliation économique » : Les lobbys de la contre-révolution sur le pied de guerre
Mercredi 27 avril, des familles des martyrs et des membres du mouvement Manich Msamah ont été interdits d’accès au séminaire « la réconciliation comme choix stratégique pour la consolidation de l’union nationale ». Depuis quelques jours, les lobbys de la réconciliation économique reviennent à la charge. Tenus à huis-clos, traités complaisamment par les médias dominants, leurs séminaires reprennent un même son de cloche, comme au bon vieux temps.
Etatisation des droits de l’homme : de Rachid Driss à Kamel Jendoubi
Mercredi 20 avril 2016 s’ouvre à Genève, une session de la Commission de prévention contre la torture des Nations Unies consacrée à la Tunisie. Un rendez-vous important où sera examiné l’engagement de l’État en matière de droits de l’homme et de lutte contre la torture et les traitements inhumains. Cependant, la nouvelle gestion des droits de l’homme ne coupe pas catégoriquement les ponts avec l’étatisation des droits de l’homme instituée par l’ancien régime.
The State of Surveillance in Tunisia
Acknowledgement: The State of Surveillance in Tunisia is the result of an ongoing collaboration by Privacy International and Nawaat.
الكرامة أم تمثال بورقيبة أم 7 نوفمبر
يبدوا أنّ صراع الرموز القديمة والجديدة سيثير مزيدا من النقاش خاصة في ظل الإنقسام السياسي والحزبي ففى حين اعتبر أنصار بورقيبة عودة التمثال انتصارا للمشروع البورقيبي، اعتبر فى المقابل شق آخر من التونسيين خاصة في مواقع التواصل الاجتماعي عودة التمثال انتكاسة جديدة لهذه الثورة التى قام بها الشباب التونسي ضدّ السياسة البورقيبية والنوفمبرية.
الهجمات الإرهابية تعبّد الطريق لأركان دعاية بن علي
الحنين إلى النظام السابق ما فتأ يكسب النقطة تلو الأخرى. مدعوما بترسانة اعلاميّة مسكونة بهاجس أمنيّ أعمى، تنتشر الظاهرة دون حياء مع كلّ عملية ارهابيّة. اليوم، يتمّ تصوير زمرة بن عليّ على أنّهم مجموعة من “الصحفيّين الجهابذة” الذّين ترتّب عن غيابهم “خسارة فادحة” للساحة الاعلاميّة. وصلت الأمور إلى حدّ تمجيد عبد الوهاب عبد الله. كلّ هذا يتمّ على أساس شبكة من العلاقات والمحسوبيّة التي تسعى لإعادة تموقع اللوبي البنفسجي.
Médias : Les attaques terroristes, brise-glace de la propagande benaliste
La nostalgie de l’ancien régime gagne du terrain. De plus en plus banalisée par des médias optant pour un sécuritarisme aveugle, elle s’étale sans vergogne au fil des attaques terroristes. Désormais, les principaux sbires de Ben Ali sont présentés comme des « journalistes de valeur » et leur manque de visibilité est qualifié de « gâchis », allant jusqu’à idolâtrer Abdelwahab Abdallah. Tout ça, sur un fond de copinage assumé. Le lobby mauve se repositionne.
Entertainment television: talk show hosts narrate politics
Between a near blackout on social and economic realities, and a sensationalist, fear-mongering rhetoric concerning complex security and political issues, the country’s dominant media outlets continue to work against the diffusion of quality news and information through censorship, rumors, and stories.
Télévision : Klem Ennas dopé aux pilules mauves
El-Hiwar Ettounsi Tv abonde dans la sympathie décomplexée envers le régime de Ben Ali et se montre dithyrambique à l’égard de ses propagandistes et ses défenseurs. En se dopant de fortes doses de révisionnisme voire même de négationnisme, la machine s’emballe au point de prendre l’air d’une parodie.
Sublime Dictature
Tandis que certains s’ingénient à imaginer remède aux retombées de l’abominable chose sur l’esthétique des villes et l’hygiène publique (coordonner avec ou sans les municipalités l’enlèvement des cartons et autres détritus abandonnés tous les soirs sur la voie…), quelques mois avant le mouvement dit révolutionnaire qui entraîna l’éviction de Ben Ali, « l’Economiste Maghrébin », dans un éditorial signé Hédi Mechri, imputa le chômage, entre autres, au commerce informel. Une policière municipale appliqua la recette sur un fauteur de Sidi Bouzid.
أحداث 26 جانفي 1978: ذاكرة مهربة من دفاتر النظام
هذا اليوم الذي يُطلق عليه البعض “الخميس الأسود” تَحوّل من إضراب عام أعلنته قيادة الاتحاد العام التونسي للشغل إلى حالة شعبية رافضة لسياسات الحكم وخياراته، أمسَى في قراءات المؤرّخين حدثا يختزِل سياقات مرحلة بأكملها من التاريخ السياسي والاجتماعي للبلاد.
En Tunisie, on torture aussi les enfants
Il y a 5 ans, jour pour jour, Skander Ben Hamda alias Bullet Skan, tout juste 16 ans et 5 mois, a été arrêté au petit matin pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Retour sur la garde à vue du plus discret des cyberdissidents qui ont eu raison de la dictature.
Revolution, My Love
On 17 December 2010, a young Tunisian in Sidi Bouzid sets himself ablaze. One by one, the country’s regions rise up. On 14 January 2011, after 23 years of dictatorship, Ben Ali leaves the country. Like so many other Tunisians, Karim Rmadi, Olfa Lamloum, Ghassen Amami and Selim Kharrat decide to return home after many years abroad. Four stories that tell of revolutionary fervor, the challenges of transition, and an unshakable faith in the future.
Révolution mon amour
Le 17 décembre 2010, un jeune tunisien s’immole par le feu. Les régions se soulèvent une à une. Après 23 ans de dictature, le 14 janvier 2011, Ben Ali quitte la Tunisie. Comme tant d’autres tunisiens, Karim Rmadi, Olfa Lamloum, Ghassen Amami et Selim Kharrat décident de revenir au bercail. A chacun des raisons, une réinsertion dans cette « nouvelle » Tunisie et un avenir qu’il lui imagine.
Tunisie-Présidentielle 2019 : et si Lotfi Abdelli se portait candidat ?
Intelligent, cultivé, populaire, artiste polyvalent et engagé, Lotfi Abdelli a le profil idéal pour postuler au poste du Président de la République.