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Attentat de Sousse : Des défaillances aggravées par les versions hurluberlus des officiels !

Les faits sont têtus. Alors que le procès de l’assassinat de Chokri Belaïd vient d’être reporté et qu’aucun crime terroriste n’est prêt d’être jugé, l’attaque de Sousse révèle son lot de défaillances sécuritaires et politiques. Quatre ans après les affrontements de Rouhia, il semble que plus l’insécurité s’amplifie et plus l’institution sécuritaire s’opacifie.

Guerre terroriste ou guerre de la mondialisation

La guerre de Troie, les croisades, la guerre de cent ans, les guerres impérialistes, les guerres de libération nationale et autres, la guerre froide sont des conflits armés dont, en en étayant les tenants, on ne peut se contenter du fatalisme de Hobbs : « l’Homme est un loup pour l’Homme ». Chaque guerre a sa vérité qu’elle détient de son contexte propre et des spécificités de la lutte des classes de son époque.

Le mythe de la sécurité sous Ben Ali, la grande imposture

Etant donné que durant la dictature les médias étaient muselés ou au service de l‘ATCE, de nombreux tunisiens n’ont pas pu avoir vent des incidents sécuritaires survenus à l’époque. Cet appareil de propagande avait pour principale mission de censurer les informations dérangeantes et de promouvoir une carte postale idyllique d’un pays ensoleillé avec des plages à touristes. Terrorisme, assassinats, criminalité, narcotrafic, prostitution, pauvreté, corruption, évasion fiscale… Tout était filtré pour donner au Tunisien l’illusion d’une forteresse paisible !

Tunisie : Etat minimum et 3e génération du Jihad

L’armée des invisibles est horizontale, sans hiérarchie, et se propage de façon omnidirectionnelle. Auto-radicalisés à domicile, ou radicalisés à distance depuis la Syrie ou l’Irak, ces individus ciblent désormais l’ennemi proche, « le Tyran » (Taghout en Arabe). La Tunisie, jadis ménagée par les jihadistes comme terre de prédication (ardh el Daawa), s’achemine vers le statut peu envié de domaine de la guerre (dar el harb) à la faveur de la folie meurtrière de daech.

Retour sur le parcours d’un terroriste : une part de Seif-Eddine était déjà morte…

[…] si aucune justification au monde ne peut être apportée à la tragédie du vendredi 26, il est cependant vraisemblable que sans le vide qui a fini par ceinturer la vie de Seif-Eddine, il eût été autrement plus difficile pour ceux qui lui avaient fourni arme et embrigadement de commettre autant de dégâts ! Avant de perpétrer son acte, quelque chose était déjà mort en Seif-Eddine. La réponse sécuritaire, à elle seule, est incapable de ressusciter cette part déjà morte chez de nombreux autres jeunes. Et c’est de cela aussi qu’il s’agit désormais. Ressusciter ce qui est déjà mort… Ressusciter l’espoir dans la vie !

Hkeya “OFF”.

[…] Comment retracer l’itinéraire d’un jeune homme ordinaire, un enfant de la Mère Tunisie ? Un brillant étudiant de 23 ans au-dessus de tout soupçon. De l’éclosion d’une destinée en cours à la sauvagerie terroriste n’y aurait-il qu’un pas ? Face à cela, comment réagissent les figures politiques nationales, les grands médias et l’opinion générale ? […]

El-Kantaoui : Hommes d’État, terrorisme et effet Pavlov…

[…] Au rythme des attentats qui se sont succédé, certaines personnes n’en ont raté aucun pour se lâcher, comme pris, à chaque fois, par une sorte de réflexe pavlovien les poussant à tenir des discours parfois ahurissants. Une rhétorique basée sur la «guerre contre le terrorisme», justifiant tous les excès –à peine masquée- en matière d’abus de droit comme des garanties fondamentales. Oui, nous sommes en pleine «guerre contre le terrorisme» et non point contre la République, ses institutions et les libertés fondamentales qu’elle proclame. Oui, nous sommes en pleine «guerre contre le terrorisme» et non point contre nos propres idéaux démocratiques et les valeurs proclamées et garanties au sein de notre Constitution […]

Crispations identitaires, société civile et espace public en Tunisie: La nécessaire renaissance de la gauche

La prolifération des crispations identitaires dans l’aire culturelle arabo-musulmane dont fait partie la Tunisie est un fait social complexe qui incite à la réflexion. La montée en puissance vertigineuse des idéologies réfractaires à la démocratie, au pluralisme, au progrès, à la dimension relative de l’humain, vient ponctuer une conjoncture géopolitique, économique et sociale qui frise le déluge.

Sur M6 : « Enquête exclusive » en Tunisie, superficiellement vôtre !

Diffusée dimanche soir sur la chaîne privée française M6, le dernier numéro d’« Enquête Exclusive » s’est intéressée à la Tunisie. Titrée « Tourisme et menace terroriste : le défi tunisien », l’émission, qui ne mérite pas son nom, s’est contentée d’une succession de portraits et d’étalage de success stories. Faux chiffres, superficialité et choix de facilité.