Partis politiques 158

Législatives : dictature aux programmes

La campagne électorale quand elle n’est pas empreinte de cette frénésie sécuritaire se veut fertile en projets, investissements, emplois et que sais-je encore. Des programmes à connotation de cadeaux ou de récompenses au profit des régions déshéritées. Et les budgets qui y sont consacrés, sont bien augmentés grâce à une nouvelle répartition des ressources fiscales.

Human Rights Watch : Pour que les droits humains soient la bataille des prochaines législatives

Dans un récent rapport intitulé : « Elections législatives 2014 en Tunisie : un agenda pour les droits humains », Human Rights Watch exhorte les candidats aux élections législatives de faire des droits humains, la base de leurs programmes. En effet, bien que le soulèvement des Tunisiens ait eu lieu sous le signe de la « justice sociale », de la « dignité », et de l’« égalité », rares sont les partis candidats aux législatives qui ont inclus dans leur programme un projet clair et cohérent relatif à cette question.

Des partis politiques désengagés vis-à-vis des réformes économiques fondamentales

Bien que des propositions soient avancées par les partis, quant à la relance économique, elles semblent se dissocier de leurs politiques générales, mais surtout de leurs discours, où une forme de « langage diplomatique » et un optimisme sans fondement sont présentés, afin de favoriser l’idée de « Start up démocratique » incitant les investisseurs étrangers à venir en Tunisie.

Les élections en Tunisie : Quel choix ?

Les sondages – dont on se demande parfois s’ils n’ont pas pour autre fonction d’orienter et d’inciter le choix des électeurs – donnent, évidemment, les mouvements Ennahda et Nida Tounes au coude à coude mais néanmoins loin en tête des intentions de vote devant les autres formations politiques. Comme si nous étions condamnés à subir une bipolarisation « inéluctable » obligeant du même coup les autres formations à courir derrière les deux « grands » pour survivre et espérer glaner quelques strapontins. On est loin des 115 « partis » et des 1517 listes des élections de 2011.

Média et partis politiques : une connivence parfois dommageable !

Cicéron l’avait malicieusement souligné : « Il faut se faire des amis dans toutes les catégories sociales », dès qu’il s’agit de campagnes électorales. Cet adage a finalement bien été retenu par le Parti Al Joumhouri. En organisant, le 09 juillet 2014 à l’hôtel Africa, une conférence sur l’enseignement en Tunisie, Al Joumhouri semble avoir fait sien du conseil du philosophe romain.

Haro sur la parité : les limites de la justice constitutionnelle en Tunisie

Il s’avère que la parité n’est pas qu’un principe, mais aussi et surtout une stratégie. En ignorant l’obligation de moyens qui incombe à l’Etat pour garantir la parité égalitaire, la décision de l’Instance provisoire de contrôle de constitutionnalité des projets de loi apparaît donc comme contestable. D’autant que ce jugement fera, sans doute, jurisprudence pour l’interprétation future de la Constitution.

La liberté de changer de parti après avoir été élu : avantages et inconvénients

Le Samedi 11 Janvier 2014 l’Assemblée Nationale Constituante (ANC) tunisienne a refusé un amendement de l’article 54 de la constitution interdisant à un député de changer de parti une fois élu. Bien que l’ANC a dit son mot, plusieurs citoyens dans les médias sociaux ne comprennent pas les raisons de ce refus. Dans ce qui suit, nous allons jeter un peu de lumière sur la question.