Nidaa Tounes 208

Compromis historique en Tunisie, mode d’emploi

On se dirige en Tunisie vers un compromis historique entre les deux ennemis d’hier, le parti se présentant comme laïque et moderniste de M. Béji Caïd Essebsi et le parti islamiste de M. Ghannouchi. Certes, pour certains observateurs et politiciens, cela semble relever de l’ordre de l’impossible; mais la politique n’est-elle pas justement l’art de l’im-possible, celui rendant possible ce qui semble hors de portée ?

La pérennité de la révolution, enjeu déclaré des présidentielles

Dimanche 2 novembre, le nouveau paysage politique se dessine à vitesse grand V. C’est à Monastir que Béji Caïd Essebsi a décidé de lancer sa campagne électorale, lors d’une grande messe presque superstitieuse, au milieu des tombes, face au mausolée de Bourguiba, comme pour mieux signifier qu’en réponse à la peur du présent, on invoque un passé paternaliste. Au même moment à Tunis, Avenue Bourguiba et dans une salle du Colisée chauffée à blanc, des Tunisiens dont on ne peut pas dire qu’ils sont « islamistes » scandent en chœur « A bas le parti du Destour, à bas le bourreau du peuple », « Fidèles, fidèles au sang des martyrs », « Non au retour non à la liberté pour la mafia destourienne » ou encore « Ni RCD, ni Nidaa ».

On a voté et puis après ! Premières leçons de la dernière « Takhmira » électorale en Tunisie.

Si l’on cumule les députés de Nidaa, d’Ennahdha ainsi que de la myriade de petites formations libérales des restes de la Destourie ayant obtenu quelques députés, nous nous trouvons en face d’une chambre majoritairement conservatrice, n’en déplaisent aux nombreux commentateurs, en particulier européens qui ne cessent de nous vanter « l’excellence démocratique tunisienne » et la clôture « heureuse » de la séquence révolutionnaire.

Tunisie : Le scrutin de la fracture

Il y aura un avant et un après 26 octobre 2014. La date clôt peut-être un cycle historique entier, marqué par le « despotisme éclairé », la « révolution du jasmin », et enfin ce que l’on pourrait appeler le « coup d’Etat démocratique ». Pacifiste en apparence, l’histoire politique tunisienne n’en reste pas moins ponctuée par des épisodes violents. L’un d’entre eux se passe probablement en ce moment-même sous nos yeux : c’est la restauration de l’ordre ancien, sorte de trahison soft et discrète des martyrs du 14 janvier.

Législatives 2014 : L’environnement sera-t-il un défi majeur pour les partis politiques ?

En dépit de la dégradation de l’environnement, aggravée après la révolution de janvier 2011, le volet écologique ne semble pas être une priorité dans les programmes électoraux des partis politiques en lice. Si tous se rejoignent sur des généralités, comme la nécessité d’un environnement propre et sain, ils ne disent pas, cependant, comment ces programmes vont être réalisés. Les Législatives 2014 sont une occasion de s’arrêter sur le programme des principales listes en matière d’environnement.

Législatives 2014 : le vote sanction du « moindre mal »

En épluchant, aujourd’hui, les journaux internationaux, on relève, quasiment, les mêmes titres que ceux d’octobre 2011. Alors qu’en octobre 2011, « Les islamistes » étaient en tête, cette année, ce sont les « Laïcs » qui l’emportent. Cette dichotomie hante la presse internationale, avec cette éternelle opposition entre d’un côté « les méchants » islamistes, et de l’autre les « gentils » laïcs, suggérée au fil de la lecture de nombreux articles.

Mes prédictions pour les élections législatives 2014

Dans cet article, je présente les résultats d’un modèle probabiliste prévoyant les résultats des élections législatives. D’après les derniers sondages, Nidaa Tounes est légèrement en tête suivi de près par Ennahdha. Toutefois, cette tâche est compliquée par le grand nombre d’indécis (entre 40% et 60% des tunisiens) et le nombre limité de sondages disponibles.

Élections législatives 2014 : mon last call!

Si je ne me trompe pas, sur la scène politique, on aurait donc la configuration suivante (même si BCE persiste à assigner «Autres» à Ennahdha): (1) Nidaa, (2) Ennahdha, et (3) Autres. Au niveau des « Autres », on a pas mal de partis qui sont, plus ou moins, attachés aux 2 premiers.

Législatives 2014 : Décryptage des listes de Tunis 1 et 2

Les élections législatives sont prévues pour la fin de cette semaine. Grâce à la base de données, désormais accessible sur nawaat.org , diverses lectures peuvent en être faites, sur la forme et sur le fond, mais aussi sur les forces en présence et les grands absents. L’inconnue de ce scrutin est, pour sûr, les électeurs. Sont-ils plus soucieux de l’idéologie, de la ligne politique d’un parti, ou de la personnalité des candidats ? Une forte abstention favorisera-t-elle les grands partis ou doit-on s’attendre à une participation massive ?