Ennahdha 347

Béji Caïd Essebsi, les méandres d’une Histoire

Après plus de 20 ans d’absence de la scène politique, Béji Caïd Essebsi a fait un comeback fracassant à la faveur de la révolution. L’ancien ministre de l’ère bourguibienne s’est hissé au poste de président de la République, avant d’enchaîner les couacs en cascade. Retour sur le parcours atypique du premier Président tunisien élu après la révolution et décédé le 25 juillet 2019, jour de la fête de la République.

Enquête: L’Union Mondiale des Savants Musulmans, du prosélytisme au service d’Ennahdha

La section tunisienne de l’Union Internationale des Savants Musulmans (UISM) a été créée en 2012. Loin des feux de la rampe, elle a organisé de nombreuses activités dans des espaces étatiques comme le Palais des Congrès et soutenu l’association islamiste Femmes Tunisiennes. Parmi ses très rares activités visibles, des cycles de formation des prédicateurs transformés en cycles d’habilitation charaïque. Cette investigation s’emploie à rendre compte des activités de l’UISM. A cette fin, notre journaliste s’est inscrite à la 5ème session de formation pour l’année 2017-2018 au cours de laquelle, elle a mené une enquête fondée sur la méthode de l’observation participante.

Psycaricatures de -Z- : Souad Abderrahim

Elue maire de Tunis le 3 juillet, Souad Abderrahim, députée d’Ennahdha à l’Assemblée constituante, est devenue le symptôme du début de la fin de l’alliance entre Nida Tounes et le parti islamiste. Son élection à la tête du conseil municipal de la capitale a provoqué l’enthousiasme de beaucoup de partisans d’une meilleure inclusion des femmes dans la classe politique et la consternation de ceux qui n’y voient qu’un coup de comm’ d’Ennahdha dans sa quête d’une image plus modérée et donc favorable au leadership féminin.

Psycaricatures de -Z- : Rached Ghannouchi

Il a beau à clamer haut et fort qu’Ennahdha est un parti « musulman démocrate » et non pas islamiste. Il a beau à répéter qu’Ennahdha a séparé la prédication de l’action politique. Avec la publication du rapport de la Commission des Libertés Individuelles et de la Liberté (COLIBE), Rached Ghannouchi et Ennahdha se retrouvent face à un moment politique crucial et révélateur de la véritable identité du parti qui défendait en 2012 l’adoption de la charia comme principale source des lois constitutionnelles. Notre psycaricaturiste –Z- l’a ausculté. Et le diagnostic n’est pas rassurant.

Les islamistes d’Ennahdha en Tunisie peuvent-ils gagner ces élections municipales?

Ennahdha a de fortes chances de rafler la majorité des sièges dans un grand nombre de localités. C’est le seul parti ayant des listes candidates dans toutes les circonscriptions (350). Largement impliqué dans l’élaboration du chapitre 7 de la Constitution de 2014 portant sur le pouvoir local, Ennahdha a exprimé, depuis 2015, un grand attachement à la tenue, souvent repoussée, de ce rendez-vous électoral.

Tunisie, cafouillage d’une révolution dénaturée

Unique survivant de ce que certains appellent abusivement « un printemps arabe », dans un monde musulman devenu (ou redevenu) fou et dominé par la violence, la Tunisie a également réussi à passer sans trop de dégâts d’un régime autoritaire de parti unique à un régime démocratique de multipartisme. Et pourtant, sept ans après la chute du dictateur Ben Ali, les Tunisiens, par vagues successives, fuient leur pays vers d’autres cieux et d’autres horizons.