Diplomatie 68

Est-il vrai que des pays occidentaux ont menacé la Tunisie de lourdes sanctions en cas d’adoption d’une loi contre la normalisation avec lsraël ?

Depuis les élections législatives de 2014, deux propositions de lois au sujet de la normalisation avec Israël ont été présentées, l’une en 2015, l’autre en 2018. Ces deux propositions de lois émanent des députés du Front Populaire, coalition réunissant des partis de gauche et des partis nationalistes-arabes. Aucune d’elles n’a dépassé le stade de la discussion en commission parlementaire.

Macron à Tunis: derrière le clinquant, une relation en perte de vitesse

La visite du président français Emmanuel Macron en Tunisie fait l’objet d’une attention médiatique particulièrement intense. L’agenda très rempli de la visite, l’importance de la délégation qui l’accompagne ou encore les préparatifs tunisiens de sa visite, tout porte à croire qu’un vent de renouveau souffle sur les relations franco-tunisiennes. Or, c’est justement la marque de fabrique de Macron : derrière le clinquant communicationnel qui célèbre le changement et la rupture, c’est une détérioration plutôt nette qui caractérise les relations franco-tunisiennes actuellement.

Tunisie-Emirats: Abu Dhabi à la recherche d’un allié docile

La décision émiratie d’interdire aux femmes tunisiennes l’entrée et le transit sur leur sol continue de susciter des réactions, surtout après la décision tunisienne de suspendre l’activité de la compagnie aérienne Emirates sur son sol jusqu’à nouvel ordre. Si cette crise, très commentée sur les réseaux sociaux depuis vendredi dernier, n’est pas la première en date, elle est sans précédents vu l’escalade engendrée. La tension entre Tunis et Abou Dhabi rappelle l’ingérence émiratie en Tunisie depuis 2011, et le chantage visant à obtenir un soutien tunisien face au Qatar, frère ennemi des Emirats Arabes Unis. Un bras de fer qui a eu un impact important sur le paysage politique tunisien.

Psycaricatures de -Z- : Recep Tayyip Erdogan en Tunisie

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a atterri à Tunis aujourd’hui 26 décembre pour une visite de deux jours à l’invitation du président tunisien Béji Caïd Essebsi. Connu pour ses relations étroites avec Ennahdha, le dirigeant du parti islamiste AKP effectue cette visite deux semaines après l’adoption du parlement tunisien d’une mesure imposant une hausse des taxes douanières à une liste de produits turcs dans le cadre de la loi des finances de 2018. La politique répressive d’Erdogan à l’égard des journalistes est de plus en plus contestée. Actuellement, plus de 149 professionnels de l’information sont actuellement en prison en Turquie.

Crise du Golfe : la Tunisie a-t-elle une diplomatie ?

Avec la crise qui oppose actuellement le Qatar à l’Arabie saoudite, la diplomatie tunisienne est confrontée à des enjeux qui ne sont pas seulement externes. La crise du Golfe est également une crise tuniso-tunisienne. La politique extérieure de la Troïka continue de peser sur la Tunisie. Les liens avec le Qatar restent lourds. Une exacerbation du conflit ou la capitulation de ce dernier aurait par conséquent des implications immédiates sur la situation politique.

Olivier Poivre d’Arvor, un chevalier de la francophonie chez les « fournisseurs de djihadistes »

Le nouvel ambassadeur de France en Tunisie, Olivier Poivre d’Arvor, est un diplomate qui parle trop. Il a créé la polémique avant même son arrivée. Frère de Patrick, qui fut le visage du journal de 20 heures durant trois décennies, et ami de personnalités comme Jack Lang, Hubert Védrine, Martine Aubry ou encore François Hollande, ce fervent défenseur du « rayonnement culturel français » a pu grimper les échelons de la diplomatie. En Tunisie, il est proche de Syhem Belkhodja, personnalité contestée dont, peut-être mal informé, il a loué l’esprit de résistance sous la dictature, lundi dernier.