Avec son deuxième court-métrage, « Nous le savions qu’elles étaient belles les îles », c’est sous le signe d’espaces et de gestes improbables que Younès Ben Slimane invite à imaginer les chimères qui naissent de la migration en pleine nuit enclose sur le reflux des éléments. Le film a été projeté au CPH:DOX Documentary Film Festival qui s’est tenu à Copenhague, du 23 mars au 3 avril 2022.
Cinéma : «Demain» de Dhafer L’Abidine, juste transitionnel
Entre l’intime et le politique, en s’élevant contre le déni de justice aux victimes du despotisme, «Demain » de Dhafer L’Abidine se distingue sans doute par une véritable sincérité. En revanche, il a les défauts de son ambition, c’est-à-dire un volontarisme du scénario couplé à une certaine naïveté. Actuellement en salles.
Cinéma: « Streams » de Mehdi Hmili, côté face côté pire
En cinéaste de la fracture, Mehdi Hmili met en scène dans « Streams » la trajectoire d’une mère aux abois à la recherche de son fils en chute libre. S’il fait un pas en avant par rapport à « Thala mon amour » (2016), il bute en revanche sur les graisses d’un naturalisme qui ramène sa peinture sociale à un cadre plus ou moins rond. Actuellement en salles.
Cinéma : « Communion » de Nejib Belkadhi, descente aux envers
En prenant prétexte d’un contexte pandémique qui le dépasse, « Communion » de Nejib Belkadhi mise sur ses moyens du bord pour considérer la maladie mentale de biais. Si l’idée ne manque pas d’intérêt, sa réalisation bute sur un programme délivreur de sens qui le prive du décollement escompté. Cette fiction est en salles depuis le 15 décembre 2021.
Tanit de Bronze JCC 2021: «Insurrection» de J. Saâdi, délires en partage
Sous ses contours de fable picaresque, « Insurrection » de Jilani Saâdi ne déplace pas tout à fait les coordonnées de sa filmographie déjantée. Mais plus que ses films précédents, il oscille entre l’heureux défoulement abâtardi qu’on connaît et une certaine simplification nerveuse à laquelle le cinéaste semble de mois en moins résister. Le film a remporté le Tanit de Bronze, hier, lors de la cérémonie de clôture des Journées Cinématographiques de Carthage 2021.
سينما :طارق بن عمار ووزارة الثقافة، حارسان خذلا الذاكرة الوطنية
فوق ربوة الجبل الخاوي الذي عرف باسم ربوة قمرت، ولمدة تناهز الخمسة وثلاثين عاما، انتصبت الشركة التونسية للإنتاج والتنمية السينمائية التي تأسست سنة بعد استقلال تونس وتمت تصفيتها في 1991. ويرقد أرشيف السينما والأخبار منذ أكثر من ستين عاما، في بطون أقبية مبنى تلك الشركة التي عرفت باسم ساتباك SATPEC، المنتصبة فوق أرض كنسية قديمة وهبها الفاتيكان لتونس، محاذيا لمغاور تاريخية، تبيّن أنها مقابر مسيحية ويهودية تحت الأرض. وفي سنة 2002، قطع رجل الأعمال التونسي طارق بن عمار وعدا للدولة التونسية بترميم الأرشيف المنسي، مقابل امتيازات تحصل عليها من الدولة، لكنّه لم يف بذلك الوعد.
نواة في دقيقة : ما يخفيه البساط الأحمر
تخفي أضواء أيام قرطاج السينمائية واقعا مترديا للقطاع السنيمائي و العاملين فيه أمام التراجع المحير لعدد قاعات السينما وغياب الضمانات الاجتماعية لأبناء الفن السابع.
حوار مع عبد الحميد بوشناق، مخرج فيلم “فرططو الذهب”
“فرططو الذهب” هو الفيلم الجديد للمخرج التونسي عبد الحميد بوشناق، وهو شريطه السينمائي الطويل الثاني بعد نجاح “دشرة” (2018). تم عرض “فرططو الذهب” للمرة الأولى، يوم الإثنين، في إطار أيام قرطاج السينيمائية، قبل أن يتم عرضه في القاعات التونسية بداية من يوم 7 نوفمبر. نواة استضافت عبد الحميد بوشناق وحاورته حول الفيلم، مقاربته الفنية وما يغذيها.
JCC 2021: «Papi, qu’as-tu fait de ta jeunesse ?» d’A. Adouani, l’heure du bilan
En faisant dialoguer à distance Gilbert Naccache et son fils, « Papi, qu’as-tu fait de ta jeunesse ? » sait obtenir du militant de l’énergie à revendre et du dramaturge de la lucidité à défendre. Mais il pèche par son didactisme qui embue un peu ce qui se joue d’intime dans une filiation comme dans un engagement. Ce documentaire d’Akram Adouani est en compétition officielle dans le cadre des Journées Cinématographiques de Carthage 2021.
Cinéma : « Li(f/v)e » d’Ismaël, montage à l’œil-prothèse
Film de montage, « Li(f/v)e » d’Ismaël renoue avec l’expérimentation de ses travaux vidéos autour des images opératoires d’une intervention militaire. Il s’en distingue en faisant jouer à contre-emploi le biotope de la déréalisation. Le court-métrage sera projeté en ligne, sur la plateforme Aflamuna, du 27 au 31 octobre 2021.
Reportage: Making of « Black Medusa » d’Ismaël et Youssef Chebbi
Sélectionné à la 11ème édition de l’Arab Film Days à Oslo, « Black Medusa », premier long-métrage de fiction d’Ismaël et Youssef Chebbi, a été projeté le 11 mars 2021. Retour sur décembre 2019, alors que nous faisions un saut sur le tournage.
Cinéma : «L’Homme qui a vendu sa peau», épater la galerie
Sans minimiser la dextérité de son écriture scénaristique et visuelle, L’Homme qui a vendu sa peau de Kaouther Ben Hania laisse l’impression d’un tour de passe-passe avec les problèmes de l’air du temps, où elle garde ses distances de guetteuse sur ses compères. Le film a été shortlisté aux Oscars 2021 dans la catégorie Meilleur film international.
Cinéma : « La fuite » de Ghazi Zaghbani, revue à la baise
Bien qu’il évite de situer le curseur moral d’un côté comme de l’autre, le dilemme de « La fuite » entre un jeune salafiste et une prostituée sacrifie ses prémisses formelles sur l’autel des sujets de société encombrants. Ce film est actuellement en salles.
فيلم “الهربة”: عندما تتكسر الثوابت على صخرة المتشدد وعاملة الجنس
في زمن غير محدد وغرفة تعود لبائعة هوى، التقت الشخصيتان الرئيسيتان لفيلم “الهربة” لغازي الزغباني (محسن المتشدد دينيا، نرجس بائعة هوى). شخصيتان لا يمكن أن تجمعهما إلا الصدفة المتمثلة في هروب المتشدد من البوليس ليجد نفسه في غرفة عاملة الجنس. فإما البوليس أو الحوار. لا تشبهان كثيرا النمط الذي اعتيد التسويق له سواء في الأعمال الدرامية أو حتى في الإعلام. متشدد أتم دراسته الجامعية في الاعلامية وبائعة هوى جميلة رمادية الشعر، مصقولة الجسم، أيادي مشذبة، طلاء أظافر منمق وذكاء فائق على عكس الصورة النمطية لعاملات الجنس المتمثلة في التفكير المحدود والجسم المكتنز والمساحيق المطلية. فيلم يعرض في القاعات التونسية حاليا.
JCC 2020 : «Le Réverbère» de T. Khalladi, refaire sans faire pareil
Avec « Le Réverbère » de Tarak Khalladi, on dira que le remake, pourtant soigné, du court-métrage éponyme de Hamouda Ben Hlima, se contente de refaire sans vouloir faire pareil. Ce film a été projeté en ouverture des Journées Cinématographiques de Carthage 2020.
JCC 2020 : « Tlamess » d’Ala Eddine Slim, suspendre le sens
S’il pousse, après « The Last of us », la rupture du contrat social dans ses derniers retranchements, « Tlamess » d’Ala Eddine Slim est travaillé dans son mouvement comme dans sa mise en scène par rien de moins qu’une puissante suspension de sens. Ce film a été projeté dans le cadre des Journées Cinématographiques de Carthage 2020.
JCC 2020 : «Le Disqualifié» de H. Ouni, déplacer la rampe
Sans doute un des meilleurs documentaires tunisiens depuis 2011, « Le disqualifié » de Hamza Ouni recentre après « El Gort » la scène de la marge en signant une passation du regard sans tourner le dos aux effets de la représentation. Ce film a été projeté dans le cadre des Journées Cinématographiques de Carthage 2020.
JCC 2020 : « Le Septième » d’A. Aboutaleb, repassé à la moulinette
Libre adaptation de La Noce du Nouveau Théâtre, « Le septième » d’Alaeddin Aboutaleb mise sur la mise en scène et la théâtralité pour donner une version non dialoguée de la mascarade conjugale. Ce film a été projeté en ouverture des Journées Cinématographiques de Carthage 2020.