Cinéastes tunisiens 100

Cinéma : «Ashkal» de Y. Chebbi, de la spectralité à la «plasticité» du feu

Ces immolations répétitives jusqu’à l’immolation finale de la multitude ne sont que le retour du spectre refoulé, celui de Bouazizi et de tout ce qu’il représente comme aspiration à la justice. Sa figure nous hantera et nous continuerons à nous immoler indéfiniment sans pouvoir faire notre deuil tant que le corps de notre Histoire reste malade et en manque de justice.

Cinéma : « Sabak El khir », le rire à bas prix

Le nom de Goubantini est indissociable du cinéma tunisien. Exploitant de la mythique salle du Colisée, le groupe a toujours accordé une place au cinéma populaire. Et son dernier coup, c’est le film «Sabak El Khir» réalisé par Kais Chekir et produit par le groupe. Nous sommes allés le voir, curieux de découvrir la recette du film dit rentable et grand public. En somme, la recette égyptienne à la sauce tunisienne.

Positionnement régional et longévité : Les vrais enjeux des JCC

Fondées à l’initiative de Taher Chriaa avec l’appui de Chedli Klibi en 1966 dans l’objectif de mettre en lumière le cinéma arabe et africain, les JCC ont su traverser les nombreuses crises par lesquelles sont passés le pays et la région. Cette constance exemplaire suffit-elle à garder un rôle clé dans le paysage cinématographique du Sud et à l’internationale? Au-delà des hyperboles locales pour parler de cet événement de plus d’un demi-siècle, qu’en est-il aujourd’hui du positionnement international et régional des JCC? Réflexion au lendemain de la clôture de la 33ème édition.

JCC 2022 : «Access denied», quand le symbole dépasse l’histoire

Dès la scène d’ouverture, «Access denied» annonce la couleur sur un ton tragicomique. Avec le personnage principal affecté par une maladie neurologique rare, oscillant entre dépression profonde et résilience. Un documentaire important parce qu’il témoigne d’un instant T sociopolitique dans le pays. Le film a eu une mention spéciale aux JCC2022, dans la section des long-métrages documentaires.

JCC 2022 : « Sous les figues » d’Erige Sehiri, délicieuse cueillette

Avec ses dehors d’une immersion documentaire qui n’a rien à nous vendre, « Sous les figues » s’impose comme un long métrage de fiction d’une formidable santé. Erige Sehiri trouve aux côtés d’une poignée de récolteuses de figues, de quoi brosser, par délicates touches, le portrait d’une jeunesse désespérée de vie. Le film a remporté le Tanit d’argent, samedi, à l’issue de la 33ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage. Et il fait aujourd’hui sa sortie nationale.

Cinéma : Jilani Saadi, portrait du cinéaste en franc-tireur

En un mot comme en cent, c’est un cinéaste à part. Deux films déjà en montage, un troisième fraîchement sorti en salles, Jilani Saadi ne chôme pas. Il enfonce à chaque fois le clou, mais sans la moindre concession. Après avoir eu le Tanit de Bronze avec « Insurrection » lors des JCC 2021, Jilani Saadi a remporté le prix du meilleur long-métrage au festival Gabes Cinéma Fen, dans sa quatrième édition tenue du 6 au 12 mai.

Cinéma : Les migrations nocturnes vues par Younès Ben Slimane

Avec son deuxième court-métrage, « Nous le savions qu’elles étaient belles les îles », c’est sous le signe d’espaces et de gestes improbables que Younès Ben Slimane invite à imaginer les chimères qui naissent de la migration en pleine nuit enclose sur le reflux des éléments. Le film a été projeté au CPH:DOX Documentary Film Festival qui s’est tenu à Copenhague, du 23 mars au 3 avril 2022.

Cinéma: « Streams » de Mehdi Hmili, côté face côté pire

En cinéaste de la fracture, Mehdi Hmili met en scène dans « Streams » la trajectoire d’une mère aux abois à la recherche de son fils en chute libre. S’il fait un pas en avant par rapport à « Thala mon amour » (2016), il bute en revanche sur les graisses d’un naturalisme qui ramène sa peinture sociale à un cadre plus ou moins rond. Actuellement en salles.

Tanit de Bronze JCC 2021: «Insurrection» de J. Saâdi, délires en partage

Sous ses contours de fable picaresque, « Insurrection » de Jilani Saâdi ne déplace pas tout à fait les coordonnées de sa filmographie déjantée. Mais plus que ses films précédents, il oscille entre l’heureux défoulement abâtardi qu’on connaît et une certaine simplification nerveuse à laquelle le cinéaste semble de mois en moins résister. Le film a remporté le Tanit de Bronze, hier, lors de la cérémonie de clôture des Journées Cinématographiques de Carthage 2021.

سينما :طارق بن عمار ووزارة الثقافة، حارسان خذلا الذاكرة الوطنية

فوق ربوة الجبل الخاوي الذي عرف باسم ربوة قمرت، ولمدة تناهز الخمسة وثلاثين عاما، انتصبت الشركة التونسية للإنتاج والتنمية السينمائية التي تأسست سنة بعد استقلال تونس وتمت تصفيتها في 1991. ويرقد أرشيف السينما والأخبار منذ أكثر من ستين عاما، في بطون أقبية مبنى تلك الشركة التي عرفت باسم ساتباك SATPEC، المنتصبة فوق أرض كنسية قديمة وهبها الفاتيكان لتونس، محاذيا لمغاور تاريخية، تبيّن أنها مقابر مسيحية ويهودية تحت الأرض. وفي سنة 2002، قطع رجل الأعمال التونسي طارق بن عمار وعدا للدولة التونسية بترميم الأرشيف المنسي، مقابل امتيازات تحصل عليها من الدولة، لكنّه لم يف بذلك الوعد.

حوار مع عبد الحميد بوشناق، مخرج فيلم “فرططو الذهب”

“فرططو الذهب” هو الفيلم الجديد للمخرج التونسي عبد الحميد بوشناق، وهو شريطه السينمائي الطويل الثاني بعد نجاح “دشرة” (2018). تم عرض “فرططو الذهب” للمرة الأولى، يوم الإثنين، في إطار أيام قرطاج السينيمائية، قبل أن يتم عرضه في القاعات التونسية بداية من يوم 7 نوفمبر. نواة استضافت عبد الحميد بوشناق وحاورته حول الفيلم، مقاربته الفنية وما يغذيها.