Biodiversité 30

Menaces sur les aires protégées en Tunisie

En Tunisie, la gestion des aires protégées peut être résumée en une formule simple : clôturer et interdire ! Les interdictions ont d’abord affecté les communautés qui ont l’habitude d’utiliser ces espaces avant leur mise sous protection. Des conflits ont éclaté dans certains sites, mais l’administration a imposé son choix aux populations locales. Il y avait pourtant une chance de parvenir à un compromis, mais cela n’a même pas été tenté.

Faut-il sauver le gommier en Tunisie ?

Les arbres coupés étaient destinés à finir en charbon de bois. Comme si les contrevenants voulaient effacer toute trace de leurs infractions.Le plus préoccupant, c’est que rien ne semble inquiéter les défricheurs.Nous traitons ici du cas du gommier, une espèce caractéristique de ce qui est appelé « Bled Talh ». Les faits relatés sont liés à des observations qui s’étendent sur la dernière décennie.

Les steppes en Tunisie, vers un nouveau modèle de gestion ?

Les steppes servent souvent de terrains de parcours pour le petit bétail (ovins et caprins). Comme plusieurs étendues ont été mises en culture, les espaces restants pour le parcours sont de moins en moins vastes et subissent souvent une pression continue du bétail. Il en est résulté une dégradation de la qualité des steppes et une réduction de la diversité des plantes qui les couvrent. Au grand dam des éleveurs.

Raréfaction des escargots terrestres en Tunisie, à qui la faute ?

Une récente prospection en Tunisie orientale nous a permis de constater la rareté, voire l’absence d’escargots terrestres dans plus d’un site. L’interdiction de ramassage des escargots entre les mois de mars et de mai par les autorités n’est pas respectée. Et l’exportation massive ne se nourrit pas uniquement de l’élevage. L’énormité des volumes exportés met en évidence les pressions exercées sur les populations naturelles.

Le houx et le micocoulier, deux espèces à protéger d’urgence en Tunisie

En Tunisie, certaines espèces végétales ne sont connues que dans quelques zones, et les effectifs de leurs populations sont réduits. Ces deux paramètres à eux seuls (faible étendue géographique et effectifs réduits) devraient inciter les conservateurs à se pencher sur leur cas. Dans le présent papier, nous focalisons notre intérêt sur deux espèces d’arbres, le micocoulier et le houx, qui présentent les caractéristiques énumérées précédemment.

Gestion des aires protégées : Le cas de la réserve de Bou Hedma (II)

Dans les régions arides, l’eau est le facteur limitant majeur du développement des écosystèmes. Les conditions climatiques sévères se manifestent par une faible pluviométrie et des températures élevées, notamment pendant la saison estivale. La gestion des aires protégées nécessite beaucoup d’observations, afin d’identifier les actions indispensables, envisageables sur le court comme sur le moyen et long terme.

Gestion des aires protégées : Le cas de la réserve de Bou Hedma (I)

Selon les textes en vigueur, ces aires sont protégées à des fins de conservation de la biodiversité, de recherche et d’éducation. Soit, mais est-ce qu’elles assument réellement ces fonctions en Tunisie, et quelles sont les priorités en matière de conservation qu’on peut leur assigner ? Nous allons tenter de répondre à ces questions en prenant pour exemple la gestion de la réserve de biosphère de Bou Hedma.

Tunisie : Les zones humides, un patrimoine en péril

Les zones humides sont une source de vie pour des populations entières. Elles abritent de nombreuses espèces animales et végétales. Leur étendue ne cesse de diminuer au fil du temps, et certaines ne peuvent plus assurer leur fonction de réservoir d’eau notamment pendant les périodes des crues. Or les crues sont de plus en plus à craindre dans un contexte de changements climatiques.

Parc national d’El Feidja, ou l’échec de la politique de conservation en Tunisie

Le parc national d’El Feidja, pour ceux qui ne le connaissent pas, se situe dans la région de Ghardimaou (Jendouba). Il a été créé en 1990 autour d’une réserve de 417 ha (qui lui est attenante), créée en 1963 pour protéger une population de cerfs élaphes . Il couvre une superficie de 2632 ha. La réserve existe toujours, mais la partie qui lui a été ajoutée pour former le parc national n’existe pratiquement plus, comme nous allons le développer dans le présent article. Le parc comprend aussi un enclos d’observation des cerfs, situé à côté de son entrée, derrière l’administration.

Méduses en Tunisie : Au-delà d’une simple piqûre, un enjeu écologique

Cet été, les méduses ont envahi les plages en Tunisie, au grand dam des baigneurs. Une invasion qui témoigne du déséquilibre touchant le milieu marin depuis des années. Surexploitation des ressources maritimes, pollution, réchauffement climatique, autant de causes qui facilitent la reproduction des méduses. Ainsi, l’humain est à la fois la victime et le responsable de leur multiplication.