« Et toi ? Seras-tu à Tunis ou à Djerba ? »… C’est la question à la mode depuis la mi-octobre, dans les rangs de ce qu’il est convenu d’appeler « les bases militantes » de Nidaa Tounes, référence aux deux réunions préparatoires du congrès constitutif du parti : respectivement celle du bureau exécutif, sous contrôle du secrétaire général Mohsen Marzouk, et celle, rivale, du vice-président Hafedh Caïd Essebsi. Pourquoi tant de remue-ménage ? Sans cesse reporté, le premier congrès du parti précocement majoritaire aiguise les appétits de ceux qui voudraient en déterminer l’issue à l’avance. Le chef du clan qui en sortira vainqueur deviendra, pense-t-il, le nouvel homme fort du pays.
Polémique autour de l’utilisation politique des établissements scolaires
En marge d’une visite au gouvernorat du Kef, le secrétaire général de Nidaa Tounes Mohsen Marzouk s’est rendu dans des écoles primaires rurales où il a distribué des aides. Problème, des voix s’élèvent pour dénoncer « une transgression flagrante de la Constitution » tunisienne, sans ambiguïté s’agissant de l’interdiction de l’usage politique des établissements scolaires. Est-ce une autre occurrence de la tentation du retour au parti-État ?
Encore fragile, Nidaa Tounes étale sa cuisine interne
Scènes de désolation et de chaos en marge d’un meeting Nidaa Tounes à Béja sous l’égide de Mohsen Marzouk samedi 19 septembre. L’incident vient rappeler que le parti au pouvoir, toujours sans congrès à ce jour, fait l’objet d’une âpre lutte de succession entre deux principaux camps. A Tunis, où des altercations fratricides similaires ont eu lieu dans les mêmes circonstances, des voix s’élèvent pour accuser Hafedh Caïd Essebsi d’être derrière des provocations savamment orchestrées.
Suite à la visite de BCE à Washington : Où en sont les relations tuniso-américaines ?
Ce mémorandum d’entente a été signé le 20 mai dernier à Washington entre la Tunisie, représentée par Mohsen Marzouk et les Etats-Unis d’Amérique, représentés par John Kerry (Ministre des Affaires étrangères). Cette signature, sous le regard du président de la République tunisienne, Béji Caid Essebsi, a provoqué une vague de controverses. Ces discussions argumentées autour du mémorandum d’entente se sont focalisées sur deux questions : Quelle qualité attribuée à Mohsen Marzouk lui permet de signer tel convention ? Et sur quoi porte ce document ?
إثر زيارة السبسي إلى واشنطن: العلاقات الأمريكية التونسيّة إلى أين؟
أثار مشهد توقيع محسن مرزوق يوم 20 ماي الفارط في واشنطن على مذكّرة تفاهم مع وزير الخارجيّة الأمريكي جون كيري، تحت أنظار الرئيس الباجي قائد السبسي، جدالاً واسعًا. وتمحور هذا الجدال حول أمرين/ سؤالين: بأيّ صفة أمضى محسن مرزوق على الوثيقة؟ وما هو مضمونها؟
La nouvelle droite populaire
Fuites en provenance de la loi de finance complémentaire, cadeaux fiscaux aux hôteliers et aux plus privilégiés, projet de loi d’amnistie des anciens bénéficiaires de la corruption, invitation en grande pompe de Nicolas Sarkozy… Au gré des premiers pas du gouvernement Essid, le nouveau pouvoir dévoile ses tendances droitières sans équivoque. Mais les rumeurs non démenties de listes électorales communes avec Ennahdha aux élections municipales et le rapprochement avec le « Courant de l’amour » de Mohamed Hechmi Hamdi donnent à voir un autre aspect de ce que l’on pourrait qualifier de nouvelle droite populaire.
Tunisia in the Media: foreign reporting and national discourse on the Sousse attack
In the minutes and hours following attack transpired the ungracious diffusion on Instagram and Twitter of victims lying lifeless between beach chairs and parasols; dramatized headlines announcing the “beach resort massacre” and innumerable variations recounting the scene … But after the initial shock of and Western media’s knee-jerk reaction to one of three attacks which occurred on June 26, mainstream news reports on terrorism in the country are relatively more substantial and worth contemplating than was the case several months ago.
Aux Etats-Unis, la « doctrine Essebsi » se précise
« Nous entamons aujourd’hui une nouvelle page avec les Etats-Unis d’Amérique », « Nous avons besoin de vous, mais vous n’avez pas besoin de nous »… Telles sont, parmi d’autres, les affirmations de Béji Caïd Essebsi, en marge de sa première visite aux Etats-Unis en tant que président de la République du 20 au 22 mai. Elles préfigurent la nouvelle ère de politique étrangère de la Tunisie à l’égard de l’Oncle Sam, mais définissent également ce que l’on pourrait appeler « the Essebsi doctrin » en matière sociétale et politique.
« Takhwin » et « takfir », ces deux faces d’une même monnaie
Hasard du calendrier judiciaire et politique respectivement en Egypte et en Tunisie, le 16 mai 2015 a connu un autre épisode de concordance entre les destinées des deux pays. Au moment où le pouvoir militaire égyptien décide l’exécution du premier président arabe élu au suffrage universel, certains sont tentés en Tunisie par la mise à mort morale de leurs adversaires politiques, avec une diabolisation croissante de l’ancien président Marzouki. Une campagne intimement liée à la criminalisation des mouvements sociaux dans le sud du pays.
الهيمنة الدائمة لمؤسّسات النقد الدوليّة على استقلاليّة الاقتصاد التونسيّ
يبدو أنّ الحكومة ماضية في سياسة الخضوع للاملاءات الخارجيّة، وهو ما عكسه تصريح محسن مرزوق، المستشار السياسي للرئيس الباجي قائد السبسي الذّي تحدّث عن السياسة الاقتصادية للبلاد في المرحلة القادمة خلال مقابلة في إذاعة موزاييك أف أم يوم 10 أفريل الفارط والتي تتماهى ورغبات المؤسسات الدولية. ليبقى الأمل في مجلس النوّاب ليكون المدافع الأخير عن السيادة الاقتصاديّة التونسيّة.
L’éternel paternalisme des organisations économiques internationales aura-t-il raison de notre souveraineté économique ?
Entre les rapports du Fonds Monétaire International et de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE), l’économie tunisienne semble être à nouveau sous les projecteurs des investisseurs étrangers. Le plus étonnant est que ces rapports sont nettement mieux détaillés que n’importe quelle étude locale. Analyse.
هل افتكّت مبادرة السبسي ورقة المصالحة الوطنية من هيئة الحقيقة والكرامة ؟
رغم أنّ مسار المحاسبة والمصالحة قد انطلق مع بداية أشغال هيئة الحقيقة والكرامة التي باشرت أشغالها في دراسة ملفات المتورطين منذ شهر جوان الفارط، فإن حكومة نداء تونس وحلفائها ارتأت أن تنتهج مسارا جديدا للعدالة الإنتقالية يخص تحديدا المصالحة الإقتصادية بدعوى تسريع الإجراءات لدفع الإقتصاد وتسهيل عودة بعض رجال الأعمال إلى نشاطهم. وهكذا يجد التونسي نفسه من جديد أمام ثنائية تطبيق القانون واحترام الدستور ودفع عجلة الإقتصاد والإستثمار، علما وأن الخيار الثاني سيأخذ بدوره سندا قانونيا من خلال مشروع قانون المصالحة الوطنية الذي تنكب الحكومة حاليا على إعداده من أجل التسريع في المصادقة عليه في برلمان يملك فيه الحزب الحاكم الأغلبية. هذا في حين تنادي هيئة الحقيقة والكرامة بضرورة احترام شرعيتها وأهليتها في أخذ القرارات المتعلقة بالمصالحة الوطنية.
Comment Nidaa Tounes en est-il arrivé là ?
Dans un paysage politique tunisien en pleine recomposition, si les luttes claniques et les différends internes sont monnaie courante dans les coulisses des partis, ceux auxquels est en proie Nidaa Tounes atteignent une violence et une voracité jamais vues, de mémoire d’observateur de la vie politique.
Les discours fétides de Marzouki et de Caid Essebsi, ou comment faire tanguer une démocratie fragile
Il s’agit ici, ni de journalistes, ni de politiciens « primaires » et encore moins de sympathisants qui se livrent à une « guerre des mots », mais bel et bien de deux candidats à l’investiture suprême, qui comme le stipule l’article 72 de la Constitution tunisienne, se doit d’être le « symbole de l’unité » de l’Etat. C’est ce caractère fédérateur, que doit représenter le futur président de la République qui doit se placer au-dessus de toute allégeance partisane comme le stipule l’article 76 de la Constitution : « le président de la République ne peut cumuler ses fonctions avec toute responsabilité partisane», et ce afin de justifier son autorité de représentant de tous les citoyens.
Strategic vote, non-vote, and the relative victor–Nidaa Tounes
Secularists defeated Islamists is the verdict most commonly reported in international news outlets; Victory and defeat are relative, Tunisian journalists estimate. The politicization of the secularist-Islamist conflict throughout the Ben Ali’s tenure and the increased occurrences of religious violence after the revolution reflect a true conflict that is by no means the defining feature of the country’s democratic transition nor the 2014 elections. The ISIE’s final tally last week represents «a surprising defeat for the Islamist Nahda party» only for those who do not read beyond the titles of foreign news reports that refrain from examining the intricacies of and history behind party politics over the past four years.
السّباق نحو قرطاج : جولة بين أبرز المرشّحين للإنتخابات الرّئاسيّة
سباق الرؤساء الإفتراضيين إذا على أشدّه، رغم أنّه يدور الان في الخفاء. واختلاف توجهات المترشحين واختياراتهم ومشاريعهم هو دليل على النجاح النسبي للتجربة الديمقراطيّة في تونس. ورغم أهمية هذا الإختلاف وطرافته إلاّ أنّه لا يلبّي طموح الشعب التونسي في اختيار مرشّح على أساس خطط اقتصاديّة وسياسيّة جادّة، بل يحيل مباشرة إلى معركة الإيديولوجيات التي شوّهت إلى حدّ ما الإنتخابات السّابقة. ويبقى المال السّياسي، التّهديد الأكبر لنزاهة الإستحقاقات القادمة، ممّا يستوجب وقفة حازمة من الجهات المسؤولة حتّى لا تخضع الإنتخابات الرّئاسيّة شأنها شأن الإنتخابات التّشريعية لسلطة المال الفاسد.
La Polit-Revue : la lutte finale ?
La semaine politique s’ouvrait sur une note insolite. Lundi, le mystère du « 3ème homme » est élucidé. Les effets personnels remarqués sur la table parisienne autour de laquelle se sont assis Rached Ghannouchi et Béji Caïd Essebsi appartiennent au milliardaire Slim Riahi. La crise politique se « peoplise ».
La Polit-Revue – Tunis : Le Caire, comme si vous y étiez
Libre de tout vivre », disait le slogan de l’ONTT. « Y compris le scénario égyptien », serait-on tenté d’ajouter. A Tunis cette semaine, l’accélération des évènements et l’émulation avec le Caire sont telles que de nombreux médias se sont emmêlés les pinceaux entre les Places : la Kasbah est prise pour Rabia al Adawiyya et le Bardo est confondu avec Place Tahrir.