Amazigh Kateb (Gnawa Diffusion) : « Nos peuples ont été habitués à l’infantilisme »

Gnawa Diffusion démarre sa tournée estivale en Tunisie, vendredi 07 août, avec un concert au Festival International de Hammamet, avant de jouer le 08 à Boukornine, le 09 à Gafsa et le 10 août à Bizerte. Gumbri en main, Amazigh Kateb, la voix du groupe, chantera la fierté africaine, les dilemmes algériens, la détresse palestinienne et les amertumes des peuples opprimés. Nawaat l’a rencontré. Nous avons parlé politique.

Tunisie : Pourquoi autant de micros-trottoirs à la télé ?

Lors de notre zapping hebdomadaire, nous sommes tombés pour la énième fois sur un micro-trottoir. Cette fois-ci, il ne s’agit pas d’une matière complémentaire incrustée dans un débat ou dans un magazine tv. « El Kelma lik » est une émission quotidienne, d’une durée de 20 minutes, intégralement faite de micros-trottoirs et diffusée sur Al Janoubia Tv. Une occasion de se pencher sur cette technique excessivement utilisée par les chaînes tv tunisiennes.

Djihadisme : Le jeu trouble d’Al-Jazeera après l’attaque de Sousse

Pour Al-Jazeera, ce qui s’est passé à Sousse, le 26 juin dernier, est une « attaque armée » et non pas « terroriste », comme la quasi-totalité des médias la qualifient. La terminologie utilisée par cette chaîne d’informations n’est pas anodine. Elle exprime une position politique. Nous avons visionné 15 reportages diffusés par la chaîne qatarie entre le 26 juin et le 23 juillet. Focus.

Série Tv : «Bolice», quelle est la recette de son succès ?

Produite par Underground Skills et réalisé par Majdi Smiri, « Bolice, hala âadiya », se montre comme une parodie des séries policières américaines. Mais la série diffusée tous les soirs à 20h15 sur Attassia Tv et Tounesna ne se limite pas à cet aspect. C’est avec d’autres ingrédients de chez-nous qu’elle affirme sa tunisianité et brigue, selon Sigma Conseil, une part d’audience de 7,7%. Une production intelligemment concoctée.

Sur Hannibal Tv : L’art de massacrer le reportage culturel

Tenu mercredi 03 juin à la Maison des Arts, centre culturel associatif, l’événement s’intitule « Carte Blanche à Imed Alibi ». Evoluant essentiellement dans la scène européenne, ce percussionniste tunisien propose un univers musical hétéroclite. Rythmes et mélodies des quatre coins du monde s’y rencontrent avec subtilité. Dans les magasins du vieux continent, son disque « Safar » est classé dans les bacs réservés à la « world music ». Des éléments d’informations zappés par le reportage de « Zoom Ala Al-Thaqafa ». Même le lieu du concert, il ne sera mentionné que dans un carton de bas de page d’une durée de 10 secondes. Tout le reste, les téléspectateurs n’en sauront rien.

Sur M6 : « Enquête exclusive » en Tunisie, superficiellement vôtre !

Diffusée dimanche soir sur la chaîne privée française M6, le dernier numéro d’« Enquête Exclusive » s’est intéressée à la Tunisie. Titrée « Tourisme et menace terroriste : le défi tunisien », l’émission, qui ne mérite pas son nom, s’est contentée d’une succession de portraits et d’étalage de success stories. Faux chiffres, superficialité et choix de facilité.

Seif Trabelsi sur El Hiwar Ettounsi Tv : Un rebranding pour une famille mafieuse (2)

Et voilà qu’El Hiwar Ettounsi Tv récidive. Après le numéro de « Liman Yajroô faqat » du 22 février (lire notre article), l’émission de divertissement « Labes » a invité, dans la soirée de samedi dernier, Seif Trabelsi. Ce n’est plus en tant que neveu de Leila Ben Ali et frère d’Imed Trabelsi qu’il est convié. Il est plutôt présenté par l’animateur comme « artiste ». Le rebranding se poursuit. Leurres, copinage et arrangements.

Médias : La mémoire sélective des nostalgiques de Bourguiba (2)

Après avoir observé l’émission « Liqaa Khass » sur Telvza Tv et constaté sa tendance à occulter les mauvais choix de Bourguiba et le caractère autocratique de son exercice du pouvoir, une question s’est imposée : S’agit-il d’une tendance dominante dans le paysage télévisuel tunisien ou serait-ce un cas isolé ? Retour au lundi 06 avril, jour de la 15ème commémoration du décès de l’emblématique leader national. Focus sur la Watania 1 dans ce deuxième volet avant de se pencher sur El Hiwar Ettounsi Tv et Nessma dans le troisième.

Médias : La mémoire sélective des nostalgiques de Bourguiba (1)

Déjà 15 ans depuis le 06 avril 2000, date de décès du Président Bourguiba. Pour l’occasion, les médias sont revenus sur le parcours du premier chef d’Etat tunisien et emblématique leader de la lutte pour l’indépendance. De sa part, Telvza Tv lui a consacré son émission « Liqaa khass »* du samedi 11 avril. Une lecture étriquée a été proposée aux téléspectateurs. Focus sur cette émission dans ce premier volet avant de vous inviter à un zapping dans le deuxième.

Marche du Bardo : La couverture propagandiste du Journal de 20h d’El Watania

Tout va bien. Il faut que tout le monde rentre dans le rang. Gare aux opposants qui refusent de l’intégrer. Ils seront exclus, voués à sombrer dans le blackout. Idem pour les bourdes présidentielles. Elles ne comptent pas. L’information non plus. Il faut faire sensation, influencer la perception des événements et des enjeux quitte même à tourner le dos à des faits. C’est la définition même de la propagande. Le journal télévisé de 20h d’El Watania 1 y adhère pleinement dans son édition du dimanche 29 mars.

Médias – Attaque du Bardo : Al Jazeera confirme sa vocation partisane

Largement accusée de partialité par le camp séculier et par de nombreux politologues et analystes médias, Al Jazeera leur a donné encore une fois raison avec « Au-delà de l’information », une émission quotidienne de débat politique. Retransmise sur la chaîne qatarie à partir de 19h30 (Heure de Tunis), elle s’est donnée pour mission de traiter à chaud l’attaque du Musée du Bardo tout en privilégiant doublement le leader islamiste Rached Ghannouchi.

Sur El Hiwar Ettounsi TV : L’invité, le dispositif indigne et les chauffeurs de salles…

Apparu vers la fin des années 80, le métier de chauffeur de salle consiste à coacher le public présent lors d’une émission TV, à orienter ses émotions afin de créer une ambiance quelconque. Basé sur une certaine compétence en cette forme de communication non-verbale, ce métier existe en Tunisie depuis une décennie ou presque. Sur El Hiwar Ettounsi Tv, les chauffeurs de salle ont tellement gagné en puissance qu’ils influencent désormais les messages véhiculés par les émissions. Des moments où le non-dit prend le pouvoir.