بعد كتابه “Tunisie, dessine-moi une révolution” الذي نشر في 2015، أصدر حاتم النفطي كتابا جديدا تحت عنوان “De la révolution à la restauration, où va la Tunisie ?” يتناول من خلاله التاريخ الحديث لتونس منذ إندلاع الثورة. من خلال التوثيق و التحليل يعود الكاتب إلى أبرز المحطات السياسية و الاقصادية و الاجتماعية التي عرفتها البلاد في السنوات الأخيرة و التي كان لها وقع كبير على المسار الانتقالي. كتاب حاتم النفطي هو محاولة لفهم الواقع و أهم التحديات التي تواجه البلاد في المستقبل.
نحن وانتخابات 2019، لنحدّد رؤيتنا و خصومنا
ما نستطيعه، وما يتعيّن علينا اليوم الاضطلاع به لوقف هذا الانحدار، وهذا لا يزال ممكنا، هو الحفاظ ضرورة على طاقتنا كسلطة مضادة كامنة ومنغرسة في المجتمع المدني والتحتي وكذلك العمل من أجل التّشكل كتعبيرة سياسيّة برلمانية ومنتخبة تبني فضاءات التّصادي بين مجتمع الثورة ومجتمع المقاومة الذي يراد طمسه من جهة، والمؤسسات المنتخبة من جهة أخرى. فتفكك مثل هذه العلاقة وضعف التمفصل بين جسم المجتمع المحتج والرافض والحركي والجسم الانتخابي المفترض سهّل تشكل الثورة المضادة ووضعنا في المأزق التاريخي الحالي.
Exposition: « Before the 14th », l’histoire immédiate au risque de ses images
L’exposition « Before the 14th » interpelle le regard en essayant de restituer l’intelligibilité des faits de la révolution dans le travail des mots et des images. À ce pan du présent, elle peine néanmoins à offrir une nouvelle disponibilité qui transformerait la façon dont nous en sommes les témoins. Itinérante, elle se poursuit jusqu’au 31 mars 2019 au Musée national du Bardo.
شهداء وجرحى الثورة: وقفة احتجاجية بالقصبة من أجل نشر القائمة الرسمية
نظمت عائلات شهداء وجرحى الثورة اليوم الثلاثاء 19 فيفري 2019 وقفة احتجاجية بساحة القصبة للمطالبة بنشر القائمة النهائية لشهداء وجرحى الثورة التي لم ترى النور منذ سنة تقريبا رغم اكتمال اعدادها من قبل الهيئة العليا لحقوق الإنسان و الحريات الأساسية و تقديمها للرئاسات الثلاث. وامتنعت رئاسة الحكومة إلى حد الآن عن نشرها بالرائد الرسمي.
Revolution in the Time of Neoliberalism, an interview with Asef Bayat
Author of “Life as Politics : How ordinary people change the Middle East” (2009), Asef Bayat is a sociology professor at the University of Illinois. His latest book “Revolutions without Revolutionnaries” (2017), questions the revolutionnary nature of the Arab Revolutions. He was invited by the Forum Tunisien des Droits Economiques et Sociaux (FTDES) to discuss the possibility of a revolution in a neoliberal context during a conference last month in Tunis. Nawaat met with Bayat to discuss the future of revolutions in a world taken hostage by a dying neoliberal order.
« L’autre révolution » de Mohamed Kerrou, plus de raison dans l’émancipation
C’est un essai aussi poli que les verres optiques de son auteur, le politologue Mohamed Kerrou, qui invite à la banquette d’une citoyenneté « accomplie » et d’autres sucettes de la même espèce. S’il foule un terrain dont il ne possède pas encore la carte, « L’autre révolution » (Cérès, 2018) éclaire plus qu’il n’interroge.
JCC 2018: « Au bout du fil » de F. Djemal, métaphore d’une révolution avortée
Avec « Au bout du fil », Faouzi Djemal met toutes les chances de son côté, scénario et mise en scène, pour accoucher d’une excellente métaphore filmique d’une révolution avortée. Le film est en compétition officielle des courts-métrages de fiction, aux Journées Cinématographiques de Carthage 2018.
بعد ”تعلم اجري“ و”تعلم عوم“، لم يبقى لنا إلا ”تعلم تثور“
ما وقع لأيمن العثماني يمكن أن يقع لك ولي، كما حدث لأحلام وخمسي وأماني وعمر وغيرهم. أمام الواقع اليومي المُذل وأمام البلطجة البوليسية، لم يعد للنقد الأكاديمي أو الخبر الصحفي أي قدرة على الدفع بالفعل الثوري أو حتى المقاومة اليومية. بعد “تعلم اجري” و”تعلم عوم”، في إنتظار “تعلم تتنفس”، لم يبقى لنا إلا “تعلم تثور”. ليس مُهما أن تكون الثورة الأخيرة فاشلة أو مخيبة للآمال أو سُرقت منا، المهم الآن أن تكون أنت نفسك ثوريا، على المستوى الذاتي وحسب إمكانياتك. ذلك الحل الأخير المتبقي قبل المهانة المقبلة، صفعة أو شتيمة من بوليس، أو رصاصة مُميتة.
The Tunisian Revolution: A Mapping of the Social Conflict
Tunisians are usually very pessimistic when they talk about the future of their country. Many see themselves as imprisoned in it. Those who manage to escape the country, through legal or illegal channels, are considered heroes. However, outside observers are somehow more optimistic with regards to the process initiated in 2011. These contradictory perceptions hide a misunderstanding as to the nature of the Tunisian revolution, its main actors, and its stakes.
من ”أبرياء من دماء الشهداء“ إلى ”تعلّم عوم“: 7 سنوات من الهشاشة الزرقاء
رحل الدكتاتور وبقي البوليس على حاله. السنة السابعة بعد الثورة والحال على ما هي: قمع وتعذيب واستهزاء بأرواح الناس، آخرها عمر العبيدي الذي مات غرقا تحت أعين الأعوان الشامتة. قد سبق عمر شابان آخران مطلع هذه السنة: خمسي اليفرني الذي مات دهسا تحت عجلات سيارة الشرطة وبشير السماتي الذي مات تحت التعذيب. هذه السنة شهدت كذلك وقوع مهزلة بن عروس أين حلّت جحافل البوليس بمعدّات وتجهيزات الدولة لتحاصر المحكمة حتى الإفراج عن زميلهم المتهم بالتعذيب. إن كانت فترة الدكتاتورية هي فترة استعمال النظام لجهاز البوليس لحماية نفسه، فإننا نشهد اليوم فترة استقواء البوليس على البلاد والعباد واستهتاره بمؤسسات الدولة. هذه الأسطر هي محاولة لفهم ما حصل خلال السبع سنوات الماضية حتى وصلت بنا الأمور لهذه الدرجة من الخطورة.
Tunisie, cafouillage d’une révolution dénaturée
Unique survivant de ce que certains appellent abusivement « un printemps arabe », dans un monde musulman devenu (ou redevenu) fou et dominé par la violence, la Tunisie a également réussi à passer sans trop de dégâts d’un régime autoritaire de parti unique à un régime démocratique de multipartisme. Et pourtant, sept ans après la chute du dictateur Ben Ali, les Tunisiens, par vagues successives, fuient leur pays vers d’autres cieux et d’autres horizons.
Reportage: Que reste-t-il de la mémoire du 14 janvier dans les rues de Tunis ?
Tunis, janvier 2018. Le pays célèbre 7 ans depuis la chute du régime autoritaire. Le 14 janvier 2011 a marqué un tournant historique, celui du passage de l’autoritarisme à la démocratie, aussi balbutiante soit-elle. L’espace public était le témoin de la rage populaire contre le pouvoir. Est-il fidèle à cette mémoire ? Les autorités post-révolutionnaires sont-elles conscientes de cet enjeu ? Les constats sont amers.
Les 10 meilleurs films tunisiens (2011-2017)
Entre 2011 et 2017, une poignée de films se sont distingués, dans le documentaire comme dans la fiction. S’ils se font néanmoins rares, dix en tout et pour tout se détachent de la mêlée. Audacieux, inventifs ou simplement touchants par ce qu’ils mettent en scène, ils n’épargnent pas plus la sensibilité que les neurones. Les goûts, on n’y insistera jamais assez, se discutent. Ce n’est que du subjectif. Mais ici, on assume tout. En voici notre cuvée.
Une révolte sociale ancrée dans le processus révolutionnaire
L’incandescence protestataire que nous connaissons depuis une semaine n’est pas fortuite. Elle n’est pas un simple mouvement revendicatif suscité par les récentes hausses de prix. Elle n’est pas comparable aux grandes mobilisations sectorielles du printemps dernier. Elle a peu à voir également avec les mouvements de grèves impulsés par les syndicats. Ce qui s’exprime actuellement dans la rue, c’est toute la colère accumulée depuis la révolution.
« Forgotten » de Ridha Tlili : la révolution, le temps d’après
Le dernier volet de la quadrilogie documentaire de Ridha Tlili nous ramène encore une fois en territoire de marge. Sur fond de désillusion ambiante, deux années après la révolution, « Forgotten » suit quatre amis à la vie ébréchée, oscillant entre le dépit devant tant d’espérances trahies et la possibilité encore de faire bouger les choses. S’il va dans le sens d’une suffisance formelle qui n’est pas étrangère à la démarche du cinéaste, ce dernier chapitre aurait mérité un coup d’aiguille pour marquer enfin une passation de regard qui s’impose. Le film a été projeté en avant-première le 23 décembre 2017, dans le cadre des Rencontres du Film Documentaire de Redeyef.
Tunisie-Emirats: Abu Dhabi à la recherche d’un allié docile
La décision émiratie d’interdire aux femmes tunisiennes l’entrée et le transit sur leur sol continue de susciter des réactions, surtout après la décision tunisienne de suspendre l’activité de la compagnie aérienne Emirates sur son sol jusqu’à nouvel ordre. Si cette crise, très commentée sur les réseaux sociaux depuis vendredi dernier, n’est pas la première en date, elle est sans précédents vu l’escalade engendrée. La tension entre Tunis et Abou Dhabi rappelle l’ingérence émiratie en Tunisie depuis 2011, et le chantage visant à obtenir un soutien tunisien face au Qatar, frère ennemi des Emirats Arabes Unis. Un bras de fer qui a eu un impact important sur le paysage politique tunisien.
Comme mon nom l’indique, je m’appelle révolution
Le 17 décembre 2010, Mohamed Bouazizi mettait le feu au monde arabe. J’ai envie de dire que, depuis la victoire de la révolution algérienne, nous n’avons pas connu d’événement positif d’une telle importance. Le moment négatif majeur a été sans doute la défaite de juin 1967. Moins d’un mois après le sacrifice du héros de Sidi Bouzid, le plus laid des dictateurs prenait l’avion pour Ryad. Une période historique nouvelle, loin d’être close à ce jour, était ouverte.
Tout le monde veut gouverner, personne ne veut être citoyen. Où est donc la cité ?*
La Tunisie doit se défaire d’un fatalisme inouï dont les avatars principaux sont l’argutie, l’autoflagellation et le nanisme. Cet état d’esprit généralisé imprégné de morosité et d’impuissance mérite une réflexion profonde préalable à tout dénouement : Il y a ceux qui veulent faire, ceux qui regardent faire et ceux qui empêchent de faire. Qui fera en sorte que ces derniers ne soient pas les plus nombreux ?