Religion 145

Hkeya #8 : De la simultanéité et de la coexistence des foi et des libertés de culte

Alors que le monde est en guerre de religions, l’on ne sait plus si celle-ci est déclarée, froide, directe ou indirecte, concrète ou latente, alors que les croyances ont continuellement soif de dominance, se rappeler que l’oxygène existe et peut naturellement se régénérer, en prendre de la graine, s’inspirer d’un sentiment d’humanité et d’humanisme perdus, au mieux oubliés, discourir d’expériences autres que celle de la haine, reste une affaire urgente.

Métaphysique de l’image ?

Pourquoi avoir choisi un questionnement qui interpelle, l’esthétique, l’inesthétique, l’Imaginal oriental, dans les pratiques artistiques des musulmans ? Ces problématiques très classiquement occidentales de la représentation, qui reposent sur une relance une réactualisation des notions médiévales de Jacob Boehm du mundus imaginalis (monde imaginal) de l’imaginatio vera (la véritable imagination) et de l’intuitus originarius (Intuition originaire) ?

L’image interdite de la (re)présentation (1e Partie)

La connaissance des contenus de la figuration n’épuise pas le questionnement sur la forme même de la (re)présentation et de l’irreprésentable. Une clarification est donc nécessaire pour comprendre l’esthétique de la représentation : L’interdit de la représentation n’a rien à voir avec une défense de produire des œuvres d’art figuratives. Il a tout à voir, en revanche, avec la réalité ou avec les vérités les plus assurées de l’art lui-même. Aussi, et en dernière instance, avec la vérité de la représentation elle-même, que cet « interdit » met au jour d’une manière paradoxale.

La Tunisie n’est pas laïque

L’image rendue par les média étrangers – essentiellement les média français – de la société tunisienne et de sa scène politique est une image déformée, simpliste, fausse. La Tunisie est dépeinte comme étant cette évidente dichotomie : laïcs contre islamistes, éclairés contre obscurantistes. La France se débattant vainement pour défendre sa définition de la laïcité se sent dans l’obligation d’exporter ce concept inadapté et de l’imposer à une société, autrefois dominée, aujourd’hui indépendante. Est-il nécessaire de le rappeler ?

Haro sur les mosquées : La crise de l’État séculier face au religieux

Que la Tunisie ait besoin, aujourd’hui, d’un grand projet national pour réhabiliter le discours religieux qui fut marginalisé par le passé est une évidence. Reste à bannir «la bigoterie» des uns et des autres, celle-là même qui «aboutit à survaloriser la variable religieuse pour ne pas avoir à répondre aux véritables attentes, politiques celles-là, en termes de démocratisation et de pluralisme ». Car si la crise des mosquées marque la fin du «monopole étatique de production et de gestion de la norme islamique», le discours sur les mosquées continue à servir de faire-valoir à des «démarches racoleuses» en termes politiques. Aidé en cela, il est vrai, par le caractère -inévitablement- non moins racoleur de la démocratie en termes de quête des voix et d’adhésion populaire.

La nudité n’est pas un péché en Islam

La journée de la femme a été l’occasion pour notre Amina nationale de se rappeler au souvenir des Tunisiennes et des Tunisiens par un nouveau coup d’éclat à Paris avec des copines. Nos Amazones postmodernes ont fêté Ève de la meilleure façon, déambulant dans la rue dans le plus simple appareil, ainsi que Dieu créa l’humain. Cette nudité ne doit faire horreur qu’aux pudibonds et tous ceux qui n’y voient que la hideur qui est en eux.

L’islam postmoderne : en finir avec le salafisme judéo-chrétien

L’originalité de l’islam n’a toutefois pas résisté à l’usure du temps ni à la pression de la tradition judéo-chrétienne, imprégnant le tissu social et les mœurs de l’époque fondatrice. On l’a vérifié dans la recherche des jurisconsultes musulmans, consciemment ou inconsciemment, à moins à se distinguer des Écritures antérieures qu’à vouloir y coller, les islamiser en quelque sorte, quitte à altérer l’esprit de la foi et de l’éthique islamiques.

La célébration du Mouled n’est en rien islamique

Par ce qualificatif d’islamique, je vise, d’une part l’interprétation fidèle du Coran au vu non seulement de sa lettre, mais aussi et surtout de son esprit et de ses visées. Et d’autre part, la Sunna parfaitement authentique, soit celle consignée dans les deux recueils majeurs ; laquelle est interprétée pareillement selon son esprit outre sa lettre.