Assassinat politique 57

IRVA : un comité contre l’oubli et pour la découverte des commanditaires et assassins de Chokri Belaïd

La création d’un nouveau comité, appelé IRVA : Initiative pour la Recherche de la Vérité sur l’Assassinat de Chokri Belaïd, a été annoncé ce matin 25 avril 2013 à l’espace El Teatro à Tunis. Il a été mis en place par sept personnalités nationales, à savoir : Besma Khalfaoui, veuve du défunt Belaid, Ghazi Gherairi, Kamel Jendoubi, Kamel Laabidi, Taib Laguili, Naziha Rejiba et Leila Toubal

Face à la remontée de la violence en Tunisie, le congrès national contre la violence s’impose…

Il est certainement crucial de lancer un processus de lutte contre la violence nécessitant une intransigeance officielle à l’encontre des fauteurs de troubles et des instigateurs. Néanmoins, il est indispensable de prendre des mesures sociales et économiques au profit des couches populaires pour installer un climat de paix sociale nécessaire à toute transition démocratique capable d’unifier le peuple contre toute atteinte à ses acquis révolutionnaires et ses aspirations.

La Polit-Revue : La fête en guise de deuil

Nous sommes le 3 mars 2013 et le remaniement ministériel n’a toujours pas eu lieu. Mais même sans gouvernement, la semaine politique fut chargée en Tunisie. En vrac, le Harlem Shake a été décrété « haram » par les cheikhs, l’enquête sur l’assassinat de Chokri Belaïd avance de manière substantielle, et les habitants de Ksar Hellal ont cru observer une apparition d’Habib Bourguiba.

La polit-Revue : Un morbide commerce posthume

« Il ne sera pas parti seul, il aura emporté ce satané gouvernement avec lui ». Nous sommes le 8 février lorsque cette phrase d’un proche de Chokri Belaïd est lâchée devant son cercueil. Il aura fallu près de deux semaines d’agonie gouvernementale pour que la prophétie se réalise. Dès le 10 février, nous évoquions ici-même la possibilité d’une manœuvre politique de l’ex Premier ministre Jebali. Il faut dire que la promptitude avec laquelle le coup de poker du gouvernement de technocrates fut lâché avait tout d’un gage en trompe-l’œil.

Appareil parallèle lié à Ennahdha : Un haut cadre du parti derrière l’affaire Dammak

Grâce à de nouveaux éléments nous avons pu approfondir notre investigation et éclaircir certains points : L’opération a été initiée par un haut cadre du parti Ennahdha : Kamel Aifi. Elle a été menée par deux civils membres du même parti : Belhassan Naccache et Ali Ferchichi. L’opération a été menée au départ en dehors de tout cadre institutionnel et elle comporte de nombreuses anomalies. Ces faisceaux donnent à croire qu’il s’agit donc d’une opération menée par un appareil agissant en marge des institutions de l’Etat.

Une double peine infligée au martyr Chokri Belaïd : celle de sa vie et celle de sa mémoire

Dimanche dernier, suite à l’appel des syndicats artistiques réunis pour organiser « Les artistes contre le crime… Chokri Belaïd, l’oiseau de la Liberté continuera à chanter », quelques milliers de personnes se sont rassemblées le 17 Février, sur l’Esplanade Menzah 6. Une mobilisation sans précédent dans le monde artistique pour immédiatement déteindre sur le monde citoyen, tous deux ne devant jamais se séparer, car ici même réside leur véritable force : dans l’union, voir l’unicité.

La polit-Revue : Chokri Belaïd au panthéon de la gloire

En ces temps d’affliction et de deuil national, une chronique politique parait presque indécente. Mais Chokri Belaïd, qui disait préférer mourir pour ses idées plutôt que de lassitude et de vieillesse, préfèrerait aussi sans doute que continue à s’exprimer une parole libre pour évoquer, à défaut de comprendre, l’ignominie qui l’a fauché en pleine ascension.

Assassinat de Chokri Belaid : Les photos d’une journée de deuil, qui a mal tourné

A l’annonce de l’assassinat de Chokri Belaid ce matin la population a immédiatement réagi. Les citoyens ont commencé à se masser devant le ministère de l’Intérieur, entonnant l’hymne national et criant « Dégage » et « echa3b yourid isqat innidham ». Hommes, femmes, jeunes et moins jeunes se sont rassemblés pour dire leur indignation. Et partout des visages tristes, des yeux rougis.