Dimanche 13 mars a eu lieu l’avant-première du film « Hedi – نحبك هادي » à la salle Le Colisée, à Tunis. Une occasion, de mettre des visages réels sur ceux virtuels des personnes qui ont fait valser la toile au mois de février, en apprenant qu’un film tunisien était nominé à la 66ème édition de la Berlinale , Festival International du Film de Berlin.
Art et espace public : « THE TURN المنعرج », le tournant qui tourne bien
« THE TURN المنعرج » donnera lieu à une exposition avec un vernissage mais aussi à la tenue d’une table ronde et d’une conférence qui permettront de creuser d’avantage la question du « tournant » dans ces sociétés qui ont vécu le printemps arabe.
Œil pour œil.
Etrange recul que vient de faire la justice de notre pays en votant une loi qui ne fait et ne fera jamais l’équilibre entre la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent, et le respect des droits de l’homme et des libertés constitutionnelles.
Suicide : de l’immolation au djihad
>Se donner la mort, consciemment ou inconsciemment, mais volontairement toujours, la démarche suicidaire hante la demeure de nos vies depuis bien longtemps déjà. Elle existe depuis que l’Homme existe, car aussi douloureux et inacceptable soit-il, le sentiment suicidaire, puis son passage à l’acte, sont on ne peut plus humains.
Le Mur…
Il a fallu l’attentat de Sousse pour que les forces de sécurité, l’armée, le gouvernement et le président de la République décrètent l’état d’urgence. De multiples interrogations ont suivi l’annonce de cette décision, vu que le pays n’en est pas à sa première catastrophe enfantée par le terrorisme, alors pourquoi maintenant ? Le doute aboutissant souvent à la non confiance, et vice-versa, nous pouvons aisément penser que l’état d’urgence est également arrangé et ordonné pour museler toute revendication et manifestation d’ordre socio-économique.
Paradoxes ramadanesques et autres contradictions du quotidien
A part l’inflation, le gaspillage, la surconsommation, le laisser-aller légendaire, d’autres faits pour le moins surprenants et saisissants s’emparent du quotidien tunisien tout au long du mois de Ramadan. Ce dernier s’est toujours caractérisé et hautement distingué par ses excès, et dans cet intervalle temporel, entre subir ou choisir, le citoyen virevolte. Une foultitude de traditions s’installe, certes avec une dominance indiscutable. Mais comment expliquer cette accumulation de mimiques comportementales tunisiennes qui d’années en années aiguisent la pointe de leur illogisme ?
Hkeya #8 : De la simultanéité et de la coexistence des foi et des libertés de culte
Alors que le monde est en guerre de religions, l’on ne sait plus si celle-ci est déclarée, froide, directe ou indirecte, concrète ou latente, alors que les croyances ont continuellement soif de dominance, se rappeler que l’oxygène existe et peut naturellement se régénérer, en prendre de la graine, s’inspirer d’un sentiment d’humanité et d’humanisme perdus, au mieux oubliés, discourir d’expériences autres que celle de la haine, reste une affaire urgente.
Hkeya “OFF”.
[…] Comment retracer l’itinéraire d’un jeune homme ordinaire, un enfant de la Mère Tunisie ? Un brillant étudiant de 23 ans au-dessus de tout soupçon. De l’éclosion d’une destinée en cours à la sauvagerie terroriste n’y aurait-il qu’un pas ? Face à cela, comment réagissent les figures politiques nationales, les grands médias et l’opinion générale ? […]
Hkeya #7 : Quand la tragédie (re)prend corps.
L’horreur a encore frappé. Un degré de plus ajouté à la bestialité instinctive de l’Homme, mise à nue. L’inhumanité appelant la férocité, la cavalcade des anomalies et des incohérences humaines « transcendant » continûment nos réalités universelles, de plus en plus menacées. La sauvagerie de l’actualité internationale nous rattrape soudainement et, dans un vertigineux élan de sadisme, nous susurre à l’oreille que nos « vacances » estivales se préparent à garder l’âpre goût de l’hémoglobine.
Hkeya #6 : La Cité des rêves incertains
Quand il s’agit de projets d’envergure nationale, les gouvernements successivement en place en Tunisie, depuis l’ère bourguibienne, consolidée par l’ère ben-alienne, et en voie de consolidation, voire de solidification depuis les ères postrévolutionnaires, spéculent d’abord en terme d’embellissement, d’ornementation, de ravalement de façade avant de cogiter sur les examens et analyses approfondis en matière de dossiers et de chantiers étatiques, publics, ou semi-publics.
Hkeya #5 : Trop différents ?
« Shams ». Littéralement « soleil ». Tel est le nom improbable d’une association fondée dans la douleur. Certains, dont ses membres diront que celle-ci entend défendre et protéger les droits des homosexuels en Tunisie, d’autres avanceront que « Shams » dit avoir été crée pour la défense des minorités, et ce pour obtenir son visa. Alors, minorités de qui, de quoi ? Au niveau racial, spirituel, génital, sexuel, organique, physique, ce terme est bien trop large et bien trop généraliste.
Hkeya #4 : Du droit, ou pas, de faire grève.
Personne n’aura échappé ces temps-ci aux interminables débats sous forme de polémique sur l’ensemble des mouvements sociaux qui ponctuent la vie de la nation. Des mouvements populaires sans précédent. Des révoltes qui n’ont fait que mettre en évidence, sous les grossissements d’une loupe impardonnable de vérité, les inégalités entre les diverses couches du pays et autres « richesses » inégalement dispatchées sur les différentes régions.
Hkeya #3 : Vous avez dit « Monumentales » ?
« Monumentales ». C’est le deuxième terme qui accompagne, actuellement, le titre d’une exposition à l’Institut du Monde Arabe. Précisément, « Œuvres monumentales », sont un ensemble d’ouvrages de l’artiste plasticien français Stéphane Pencréac’h, entre peinture et sculpture, qui se présentent sous trois thématiques de notre histoire contemporaine immédiate : le « Printemps » arabe, le conflit syrien et les dernières journées meurtrières qui ont pris Paris pour cible en Janvier 2015.
Hkeya #2 : Farouches ennemis de « Mère Liberté »
Depuis bientôt deux semaines, deux sombres actualités ont remis à l’ordre du jour les valeurs humanistes de cette lointaine idée du droit à la liberté. Deux histoires sans lien apparent sont venues se télescoper autour de ce noyau dur qu’est le droit à tout un chacun d’agir en son âme et conscience pour sa liberté tout en respectant celles d’autrui sans jamais lui nuire.
Hkeya #1 : A ciel ouvert
Pouvons-nous réellement pénétrer, viscéralement, spirituellement, et non pas seulement physiquement l’univers carcéral ? Cette microsociété, littéralement un monde parallèle, regroupant toutes sortes d’individus, brassant victimes et criminels, coupables et innocents, rebelles et révolutionnaires. Des « humains » dignes et d’autres lâches.
Enquête : Le Street-Art en Tunisie (II)
Comme dans un mouvement de commune libération, les artistes urbains se sont donnés la légitimité de leur identification, comme groupe, collectif ou réseau. Et s’autorisent toutes les techniques et matériaux nécessaires pour mettre en exergue leurs démonstrations, de plus, dans une certaine forme de compétitivité, souvent « bon enfant », où ils rivalisent d’avancement en matière de nouvelles technologies et autres techniques de pointe.
Enquête : Le Street-Art en Tunisie (I)
Depuis les premiers pochoirs cyniques et contestataires à l’effigie de Zaba et les premiers slogans « tagués » sur les murs des sit-in successifs de la Kasbah, et surtout depuis les pétitions signées et le groupe crée pour les protéger, « Ne touchez pas aux tags d’El Kasbah, c’est notre patrimoine », un déclencheur s’est mis en route : la quasi reconnaissance ou prise de connaissance des Tunisiens avec tout ce qui peut être de l’ordre de l’inscription urbaine, allant de la simple expression à l’œuvre d’art total.
Danseurs Citoyens – Entretien avec Bahri Ben Yahmed : La résistance, par la danse, comme une lutte contre toute forme d’obscurantisme
Quand danser « hors les murs », en rupture totale avec les conventions, devient une forme de résistance sur des territoires assombris par l’obscurantisme, l’action artistique se conjugue à la première personne du militantisme et de la citoyenneté. Le corps dans l’espace public est un engagement en soi, alors aspirer au changement des mentalités sociétales devient le front de tous les possibles.