Passé le concert d’éloges, que voir dans « Papa Hédi » ? Certes un portrait intime du maestro Hédi Jouini. Mais surtout le matériau d’un documentaire potentiellement plus maîtrisé qui tendait les bras à sa réalisatrice Claire Belhassine. Le film est en salles depuis le 26 septembre 2018.
Journées d’Art Contemporain de Carthage 2018: un hibou à midi
Il n’y a pas de quoi lever les yeux. Il y a plutôt de quoi confirmer l’affligeante modestie des productions locales en arts plastiques. C’est un bazar où, à quelques rares exceptions tout se vaut, qui s’est tenu à la Cité de la Culture du 19 au 26 septembre 2018. C’était la 1ère édition des Journées d’Art Contemporain de Carthage.
FIFAK 2018: «L’offrande» de H. Jerbi et Y. El Behi, en amendant Godot
Avec une rare inventivité et une belle maîtrise des moyens du cinéma, Halim Jerbi et Youssef El Behi font venir après une longue attente l’invisible Godot de Beckett. Leur court-métrage « L’offrande » est en compétition internationale, dans le cadre de la 33ème édition du Festival International du Film Amateur de Kelibia (FIFAK).
FIFAK 2018: «60 Waiting Shots and a Shot» d’Y. Sanheji, face au troisième âge
Sans forcément mettre ses éléments sous cloche, 60 Waiting Shots and a Shot est parmi les belles découvertes de la 33ème édition du Festival International du Film Amateur de Kelibia (FIFAK). Ce troisième court-métrage documentaire du Tunisien Youssef Sanheji, après Aquarium (2016) et Aqua (2017), n’est pas loin d’occuper le peloton de tête.
Dossier : Jaou Tunis 2018, de l’art et de son ballon dégonflé
Alors que Jaou Tunis 2018 vient de refermer ses quatre pavillons, le constat s’impose cette fois-ci sans appel : le ballon aura été bel et bien dégonflé. Pourquoi dès lors s’y intéresser ? Parce qu’avec sa cinquième édition, cette manifestation est devenue symptomatique par certains aspects d’une situation problématique des arts visuels en Tunisie, du discours dont on les drape ainsi que des conditions de leur exposition.
Jaou Tunis 2018 : Pavillon « Terre », un peu plus que terre à terre
On retrouve dans le quatrième pavillon de Jaou Tunis 2018 les qualités et les défauts de son ambition : d’un coté, la cohérence d’une proposition sans prétention ; de l’autre l’enjeu mollement consensuel d’articuler conservation muséale et visibilité des objets d’art. L’exposition s’est poursuivie à la Zaouïa de Sidi Boukhrisane jusqu’au 27 juillet 2018.
Jaou Tunis 2018 : Pavillon « Air », spectres en demi-teintes
Bien que sérieux, le troisième pavillon de Jaou Tunis 2018 passe à côté de son élément aérien en entendant faire revenir au présent les fantômes du passé. Le pari est difficilement tenable, tant qu’il réajuste mal les enjeux de son corpus d’œuvres. L’exposition se poursuit à Dar El Baccouche à Bab Mnara, jusqu’au 27 juillet 2018.
Hommage : Sophia Baraket, fondu au noir
L’une de ses dernières photos capte un jeu d’enfant. Mais à côté du jeu, il y a le temps que demande l’enfant terrible tapi en elle. Maintenant que le sablier est renversé, persiste sur la rétine ce bout de vie qui nous rapproche de Sophia Baraket, décédée dans la nuit du mercredi 18 au jeudi 19 juillet 2018, à mesure que le temps nous sépare d’elle. Hommage.
Jaou Tunis 2018 : Pavillon « Feu », métaphores ininflammables
Avec un corpus de pièces inégalement intéressantes en soi, mais rentrées au forceps dans un propos thématique qui les décontextualise, le deuxième pavillon de Jaou Tunis 2018 rate son coche. Se voulant fidèle à l’élément feu, l’exposition réduit ses œuvres à des métaphores ininflammables. Elle se poursuit dans l’imprimerie Cérès, jusqu’au 27 juillet 2018.
Jaou Tunis 2018 : Pavillon « Eau », un naufrage curatorial
Prétextant de l’élément liquide pour tartiner une molle sociologie des jeunesses méditerranéennes, le premier pavillon de Jaou Tunis 2018 relève d’une démarche noyée. Au lieu de se poursuivre comme prévu, jusqu’au 27 juillet 2018, dans l’espace de l’église de l’Aouina qu’elle a investi, l’exposition a été démontée.