Au jour d’aujourd’hui, Ennahdha est prête à réviser toutes ses options et faire marche arrière quant à ses sacro-saintes convictions idéologiques, prétentions politiques et même ses ambitions de transformer la société par le bas en vue d’instaurer le grand projet d’un pouvoir théocratique.
La Polit-Revue : La fête en guise de deuil
Nous sommes le 3 mars 2013 et le remaniement ministériel n’a toujours pas eu lieu. Mais même sans gouvernement, la semaine politique fut chargée en Tunisie. En vrac, le Harlem Shake a été décrété « haram » par les cheikhs, l’enquête sur l’assassinat de Chokri Belaïd avance de manière substantielle, et les habitants de Ksar Hellal ont cru observer une apparition d’Habib Bourguiba.
Tunisie: Ennahdha renonce aux ministères régaliens
Le parti Ennahda a annoncé aujourd’hui céder les ministères régaliens à des indépendants, acceptant une revendication clé de la classe politique et ouvrant la voie à la mise en place d’un nouveau gouvernement pour sortir le pays d’une profonde crise.
Affaire Chokri Belaid : aveux de plusieurs suspects, mais toujours ni commanditaire, ni arme, ni mobile
Un suspect dans l’assassinat de l’opposant Chokri Belaïd et son complice présumé ont été arrêtés ce lundi, selon des sources policières. Les deux hommes appartiendraient selon les mêmes sources à la mouvance salafiste.
Le “Harlem shake” tunisien ébranle le ministre de l’Education
Les Tunisiens qui se sont connectés sur les réseaux sociaux ce lundi matin ont pu assister à une déferlante de publications sur le thème du « Harlem Shake », cette danse tendance qui se répand comme une trainée de poudre sur la toile et qui n’épargne pas la Tunisie.
La polit-Revue : Un morbide commerce posthume
« Il ne sera pas parti seul, il aura emporté ce satané gouvernement avec lui ». Nous sommes le 8 février lorsque cette phrase d’un proche de Chokri Belaïd est lâchée devant son cercueil. Il aura fallu près de deux semaines d’agonie gouvernementale pour que la prophétie se réalise. Dès le 10 février, nous évoquions ici-même la possibilité d’une manœuvre politique de l’ex Premier ministre Jebali. Il faut dire que la promptitude avec laquelle le coup de poker du gouvernement de technocrates fut lâché avait tout d’un gage en trompe-l’œil.
Gangrène tunisienne
Aujourd’hui, ce n’est plus contre Ennahda que j’ai la haine – ils ont dépassés les bornes et ils savent qu’ils jouent aux cons et qu’ils le paieront un jour, tant pis pour eux. Par contre, ceux à qui j’ai envie d’explorer le cerveau pour voir ce qu’il y a dedans, ce sont les 40% de personnes qui n’auraient pas du se déplacer ce jour-là et que j’accuse d’avoir trahi la Tunisie et ces acquis et de l’avoir plongé dans le chaos en élisant ces héros de pacotille.
Crise politique ou crise du sens ?
Au lendemain de la Révolution Tunisienne de 2011, l’ensemble de la nouvelle classe politique s’est empressée d’adopter un régime qu’on peut appeler une démocratie libérale. Depuis, plus aucun pas concret n’a été fait, aucun problème résolu, aucune revendication satisfaite
Hamadi Jebali ou le triomphe de l’échec
Les plus éminents stylisticiens ne peuvent que s’incliner face à la beauté de l’oxymore que vient de nous tricoter le chef du gouvernement tunisien, Hamadi Jebali…de quoi faire mourir de jalousie un fin prestidigitateur de l’envergure de Silvio Berlusconi.
Le dilemme d’Ennahdha
Le mouvement islamique est né en Tunisie à l’initiative de jeunes de la Médina. Très vite, ils se rassemblèrent autour de Abdelfattah Mourou. Leur objectif était de réformer les mœurs et de ramener les jeunes à la pratique religieuse à une époque où les mosquées étaient devenues le refuge de vieux retraités.