Agriculture 56

Les « welja », une agriculture littorale de conservation vouée à la disparition

Ces superficies cultivées dans des zones aujourd’hui touristiques sont réduites. La faible production est surtout destinée à la consommation familiale. Le surplus est parfois vendu sur les marchés locaux. Aucun produit chimique n’est utilisé dans ces cultures réellement biologiques. Mais cette activité au bord de la mer est vouée à la disparition. Gare à l’appétit des opérateurs touristiques.

Covid-19 : Revoir le modèle économique tunisien

La crise du Covid-19 a permis l’éclosion d’une myriade d’initiatives que le système économique normal empêchait de germer. La pandémie a mis en évidence l’extrême fragilité de secteurs tels que le tourisme, la sous-traitance ou les services, qui ne peuvent jouer le rôle d’ossature de l’économie nationale. A situation exceptionnelle, réponses exceptionnelles. Voici quelques pistes de réflexion et d’action.

Aquaponie : le challenge d’un agronome tunisien qui mise sur les poissons

Depuis la rue, on aperçoit des feuilles de laitue qui dépassent d’un mur haut de plusieurs mètres. « Les voisins doivent bien se demander ce qu’il se passe dans ce jardin », suppose Sofiene. Ce qu’il s’y passe, « c’est le futur de l’agriculture, que ce soit en Tunisie ou dans le monde ». Depuis un an, cet ingénieur agronome a investi l’arrière-cour de la maison familiale pour y faire de l’aquaponie : un mode de culture écologique unique dans le pays.

Quels horizons pour l’espace rural en Tunisie ?

En 1956, la Tunisie ne comptait que deux millions d’habitants dont 80 % habitaient en milieu rural. Ce fait statistique est le plus souvent ignoré par les jeunes –et moins jeunes- d’aujourd’hui. Pourtant ! Depuis 1956, bien d’eau a coulé sous les ponts, et le paysage démographique de la Tunisie actuelle est à l’opposé de ce qu’il a été alors ; plus de 60 % de la population habite dans des agglomérations dont la plupart n’existaient pas il y a encore un demi siècle, ou n’étaient que des bourgades habitées par très peu de nos concitoyens.

Reportage au Cap Bon : Pas de chance pour le zhar

Entre mi-mars et mi-avril, les bigaradiers sont en pleine floraison. Comme chaque année au Cap Bon, les femmes s’activent pendant une trentaine de jours pour la cueillette du zhar, la fleur d’oranger bigarade. Si les petites récoltes familiales sont transformées à la maison en eau florale selon les traditions, 80% de la récolte régionale est livrée aux unités industrielles pour en extraire la très précieuse huile de néroli. Alors que la fleur d’oranger est la plus ancienne plante aromatique et médicinale traitée par les Tunisiens, seuls les grands transformateurs profitent d’un marché en plein essor.

Gabès-Reportage : Après 45 ans de pollution, les revendications se radicalisent

Le 30 juin 2017 est la date butoir donnée par les habitants de Gabès au Groupe chimique tunisien pour cesser de rejeter le phosphogypse dans la mer. Avec le soutien des associations et collectifs locaux, les habitants prévoient d’organiser une grève générale, menacent de bloquer eux-mêmes le déversement, de fermer tout le complexe industriel, comme ils l’ont fait en 2013. Après 45 ans de pollution, les revendications se radicalisent. Reportage

Soja, la Tunisie importe les OGM

Dans un rapport publié fin février 2017, le département agricole américain prévoit une augmentation de l’importation de soja en Tunisie « pour répondre à la demande croissante du secteur de transformation ». Alors que la vaste majorité de soja est génétiquement modifié et que la Tunisie n’a toujours pas de législation concernant les OGM, les importations de cette culture devrait augmenter jusqu’en 2025.

La campagne silencieuse !

On a souvent tendance à oublier que les écosystèmes méditerranéens ont toujours été façonnés par l’homme, avant que la machine ne soit mise à contribution pour transformer, le plus souvent de façon irréversible, des espaces entretenus par les bras de l’homme durant des millénaires.

L’affaire de Jemna : Question paysanne et révolution démocratique

En démocratie, lorsque les lois existantes empêchent les paysans d’accéder à la terre – et c’est toujours le cas en période de transition, puisque ces lois sont édictées par l’ancien régime -, ces lois doivent être changées et non pas utilisées pour continuer de réprimer ceux qui les contestent. En occupant les terres domaniales, les paysans ne violent pas le droit, ils l’établissent*.