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Interview avec l’ Association Tunisienne de Culture Amazighe

La Tunisie, l’Algérie et la Libye sont mis d’accord sur un point : la non reconnaissance des populations amazighes. C’est en tout cas ainsi qu’a été vécu le refus de changement de la dénomination de « Maghreb Arabe » par Rafik Abdessalem, Ministre des Affaires Etrangères tunisien, lors du congrès ministériel des pays du Maghreb Arabe. Réaction d’une Amazigh Tunisienne, membre de l’Association Tunisienne de Culture Amazigh.

Combattre la censure par principe

Au cours des cinq années suivantes, la Tunisie a été néanmoins régulièrement poussée au second plan par les principaux gardiens de la liberté d’expression au profit de pays comme la Chine et l’Iran. De même que les membres du gouvernement des États-Unis qui – en dépit de Mme Clinton qui a mentionné la Tunisie dans ses remarques sur la « Net Freedom » en 2010 – semblent avoir concentré leurs efforts sur lesdits deux pays, en pensant au financement des outils de contournements développés avec la Chine.

Nasreddine ben Saida est relâché, procès du journal Attounisia reporté au 8 mars 2012

Le 15 février 2012, Nasreddine Ben Saïda, directeur du journal Attounsia a été arrêté et emprisonné pour “atteinte aux bonnes mœurs et trouble à l’ordre public” selon l’article 121 du code pénal. Cette arrestation a été faite à la suite d’une publication à la Une du même journal d’une photographie du footballeur Sami Khedira avec son épouse mannequin Lena Gercke dénudée. Rappelons que la même photo a été aussi publiée dans le magazine allemand GQ et que M.Khedira s’expose tout le temps aux photographes du monde entier en compagnie du mannequin.

La pornographie et ses faux-débats comme troisième opium des peuples arabes

Dans tous les pays arabes, les populations sont foncièrement pro-palestiniennes…. Elles l’affirment clairement et nettement. Les hôtes étrangers (“occidentaux”) sont souvent “choqués” par l’ « étonnante » liberté de parole des gens à la maison comme dans la rue, femmes et hommes indistinctement. La femme et l’homme de la rue emploient naturellement des termes (en relation avec la Palestine, par exemple) médiatiquement censurés en Europe et ailleurs. […]

Tunisie : la censure prend une tonalité religieuse

Si la chute de Ben Ali a ouvert les portes de la liberté d’expression et marqué la fin de la censure sur Internet, elle a aussi permis l’émergence d’une censure morale et religieuse. La droite a profité tout autant que la gauche de la chute du mur de la peur. Elle s’est organisée en partis politiques ou en associations, a appelé à des manifestations pour condamner des évènements culturels considérés comme du «harcèlement religieux”, et tenté de traduire en justice ceux dont les actes ont «porté atteinte à l’islam”.