Migration : Kais Saied fidèle à la recette sécuritaire

Les récentes déclarations du porte-parole du gouvernement français, saluant la coopération de la Tunisie dans le refoulement de ses ressortissants, accrédite la thèse que le président Kaïs Saïed s’inscrit pour l’instant dans la continuité de ses prédécesseurs en matière migratoire.

Quelles relations entre la France et la Tunisie depuis le Virage 80?

C’est devenu une habitude sur les réseaux sociaux et dans les médias : comparer le compte-rendu de la présidence de la République d’une conversation téléphonique entre Kaïs Saïed et un dirigeant étranger avec celui de l’autre partie. Le 2 octobre dernier, l’appel entre le président tunisien et son homologue français n’a pas dérogé à la règle. Compte tenu du passé colonial et des liens entre les deux pays, l’échange a suscité d’autant plus de réactions que la France n’a pas une position arrêtée sur le virage 80.

Relations internationales : La fragilisante démarche de Kais Saied

La récente visite d’une délégation parlementaire américaine en Tunisie a déchaîné les passions. Les analystes se sont écharpés sur l’interprétation à donner aux tweets du sénateur Murphy, chaque camp y voyant l’approbation de ses propres positions sur le virage 80. Un débat similaire a suivi la déclaration commune des ambassadeurs des pays du G7 enjoignant le président à renouer avec la normalité constitutionnelle. Ces épisodes tendant à mettre en évidence la permanence des ingérences étrangères. Et tout souverainiste qu’il est, le président Kaïs Saïed n’arrive pas à s’en débarrasser.

Virage 80 : Comment expliquer la myopie de la côte est-américaine ?

Le 30 juillet 2021, Kaïs Saïed a reçu trois journalistes du New York Times au palais de Carthage. Dans un discours fleuve dont il a le secret, ponctué par des références à la Constitution des Etats-Unis, le président s’est voulu rassurant quant à son respect des droits et libertés. Cet épisode intervient après une semaine de couverture médiatique d’une presse américaine largement acquise aux positions d’Ennahda et incapable de comprendre le hiatus entre la joie d’une partie importante des Tunisiens et des menaces sérieuses qui pèsent sur le processus démocratique en Tunisie.

Covid-19 en Tunisie: Quand le lobby touristique dicte la politique sanitaire

Secteur clé de l’économie tunisienne, le tourisme pèse près de 13% de la richesse nationale. Comme dans la plupart des pays du monde, il a connu une brutale récession due à la pandémie Covid-19. S’il est sain que les autorités tentent de limiter les pertes et de sauver les emplois menacés, les pressions qu’exercent les professionnels du domaine sur la politique sanitaire sont beaucoup plus discutables.

Cryptomonnaie : Ce que révèle l’affaire Houssem Bouguerra

L’affaire Houssem Bouguerra met en lumière plusieurs dysfonctionnements de l’Etat tunisien : une justice et une législation inadaptée aux nouvelles technologies et un système d’autorisations verrouillant des pans entiers de l’économie au profit d’une minorité. Cette critique, totalement légitime, ne doit pas pour autant être la porte d’entrée à une dérégulation totale et à un retrait de l’Etat.

Où habite Attayar ?

Le 30 mai, les dirigeants d’Attayar (Courant démocratique) ont fêté les huit ans de leur parti. Issue d’une scission du CPR, la formation s’est durablement installée dans le spectre politique et occupe le segment social-démocrate. Si son positionnement sur la question de la lutte contre la corruption est bien ancré dans l’imaginaire collectif, le parti à la bicyclette doit encore définir une identité politique claire.

La Tunisie sous l’emprise de la nostalgie

Quel est le lien entre Omar S’habou, Ons Jabeur et le groupe Facebook Ya Gdim ? La nostalgie d’un temps révolu !

Pourquoi j’ai voté Kais Saïed

Pour la première fois de ma vie, j’ai eu peur en allant voter. L’idée que Karoui, dont on a vu les dégâts qu’il a pu occasionner avec une chaîne de télévision, arrive au pouvoir et puisse disposer des moyens de l’Etat m’était tout bonnement insupportable. Il fallait s’y opposer démocratiquement. Les libertés et l’esprit de la révolution étaient en jeu.

L’Egypte de Sissi, un modèle de réussite pour Néji Zaïri !

Dans son éditorial quotidien qui conclut la première heure de l’émission Midi Show, Néji Zaïri, rédacteur en chef de Mosaïque FM, a décidé, mercredi 30 janvier, de nous parler d’Egypte. Il nous fait savoir que l’économie égyptienne est convalescente et annonce des résultats particulièrement encourageants. Mais pourquoi diable parler des indicateurs macro-économiques égyptiens dans une rubrique habituellement dédiée à la politique nationale ? L’Egypte est-elle devenue un modèle à suivre ?

Ahmed Friaa, larmes et indécence

C’est sans conteste le fait politico-médiatique de la semaine : Ahmed Friaa, le dernier ministre de l’Intérieur de Ben Ali, renvoyé devant la Chambre spécialisée en justice transitionnelle du tribunal de première instance de Tunis, dans l’affaire de la rue de Cologne, s’est vu signifier une interdiction de voyager. La procédure, banale pour une justice habituée à recourir un peu trop vite aux mesures de restriction des libertés, a fait l’effet d’une bombe auprès de la Tunisie d’en haut.

Samir Majoul ou la tentation autoritaire

Le nouveau patron des patrons est francophone, parle « à la bourguibienne », tient un discours d’autorité avec une pointe d’humour. Le dernier qui s’est essayé à cet exercice a décroché un bail à Carthage pour au moins, cinq ans !

« Prestige de l’État », concept malléable aux accents autoritaires

Où en est le prestige de l’Etat (haybet ad-dawla) ? Où en est cette promesse d’un retour à l’ordre qui a été la principale raison de l’élection de l’actuel président de la République fin 2014 ? Les réactions à une éventuelle prorogation du mandat de l’IVD et celles au scandale des syndicats policiers au tribunal de Ben Arous, en disent long sur les partisans de ce slogan politicien et sur son essence.

Yassine Ayari, ce formidable révélateur

En photographie argentique, on appelle révélateur le bain chimique dans lequel on plonge un cliché pour faire apparaître l’image. Depuis dimanche, ce procédé a été appliqué à la classe politique tunisienne et le résultat est d’une netteté ahurissante. En effet, jamais le résultat d’une circonscription à l’étranger n’aura été aussi riche d’enseignements.

Affrontement Guellali/Laamari : de la responsabilité des médias

Je dois vous avouer que j’ai cessé de regarder la télévision depuis plus d’un an et je ne m’en porte que mieux. Il m’arrive néanmoins de visionner quelques extraits d’émissions qui font réagir ma communauté d’amis réels ou virtuels. C’était le cas des numéros du talk-show Klem Ennes du 8 et du 22 novembre 2017 dans lesquels le chroniqueur vedette s’en est pris à Amna Guellali, directrice du bureau de Tunis de Human Rights Watch.

Samia Abbou, ce danger pour la transition démocratique

Depuis quelques jours, les gardiens du temple du modernisme ont trouvé une nouvelle idole en la personne de Fadhel Abdelkefi. En effet, depuis l’échange tendu qu’il a eu avec la députée Samia Abbou, nos chers démocrato-modernisto-progressistes ne jurent plus que par le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, qui assure également l’intérim à la tête du ministère des Finances.

Sondages d’opinion, mesures d’audience : le feuilleton n’a que trop duré !

Pour ce premier papier, j’avais l’intention de dresser le bilan du premier mois de l’opération « mains propres » jusqu’à ce qu’un extrait vidéo me fît changer d’avis. Makki Helal, le présentateur vedette du 20h d’Attessia TV, y annonce la fin contrainte du journal télévisé de la chaîne. Le journaliste, peu habitué aux coups d’éclat, imputait l’arrêt du programme phare de la chaîne aux pertes financières dues, selon lui, aux taux d’audiences manipulés par les sociétés de sondages.

Lettre ouverte à Taoufik Ben Brik : quand vous utilisez votre militantisme pour dénigrer pèle-mêle Ghannouchi et les gens de Sidi Bouzid et Kasserine

La lecture de ce pamphlet m’a rappelé les sordides articles de presses de bas étage sous l’ancien régime où des pseudos-journalistes, n’ayant comme talent qu’une vulgarité à toute épreuve, portaient atteinte à l’honneur d’une des femmes les plus respectables de Tunisie, Mme Sihem Ben Sedrine. Elle, au moins, a su garder sa dignité avant et après la chute du dictateur. A méditer…

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