« On en a marre des immolés et de leurs revendications »

« On en a marre des immolés et de leurs revendications ! Vous voulez mourir ? Jetez vous par les fenêtres ! buvez du poison ou noyez vous dans un fleuve ! » crie le médecin du centre de traumatologie et des grands brûlés de Ben Arous . « Les jeunes doivent arrêter de faire ce chantage suicidaire ! Celui qui veut mettre fin à sa vie, qu’il le fasse chez lui et pas sur la place publique ! » a osé une journaliste sur le plateau d’un talk show. « Si tu es un homme ! Fais comme Bouazizi et montre nous ton courage ! » a lancé un policier à un vendeur ambulant juste qui menaçait de s’immoler à Sousse.

Etat d’urgence : L’exception en voie de normalisation ?

Dimanche 21 février 2016, le président de la République, Béji Caid Essebsi, a décrèté la prolongation de l’état d’urgence pour une durée d’un mois. Le communiqué de presse, publié hier par la présidence de la République, évoque des motifs liés à « la sécurité nationale, surtout la situation aux frontières et dans la région ». Entre 2011 et 2015, cette mesure d’exception a été décrété ou prolongée 24 fois pendant 1274 jours, soit 72 % des cinq dernières années.

تنقيح مجلّة الإجراءات الجزائيّة؛ مكسب في انتظارإصلاح المنظومة القضائية

صادق مجلس نوّاب الشعب يوم الثلاثاء 02 فيفري 2016 وبأغلبيّة 96 صوتا، على مشروع القانون عدد 13-2013، والذّي يتعلّق بتنقيح وإتمام بعض أحكام مجلّة الإجراءات الجزائيّة. المكاسب الاهمّ في هذا التنقيح تتمثّل أساسا في ضمان توفير محام المشتبه به، إضافة إلى التقليص من مدّة الإيقاف إلى 48 ساعة في الحالات الجنائيّة و24 ساعة في قضايا الجنح، إضافة إلى ضمانات أخرى لتوفير محاكمات عادلة

Université populaire Mohamed Ali El Hammi ouvre ses portes à Sidi Hassine – Sijoumi

À Sidi Hassine – Sijoumi, quartier populaire mythique de Tunis , L’université populaire Mohamed Ali El Hammi (UPMH), ouvre, aujourd’hui, lundi 15 février ses portes au public. Le samedi, 13 février, les fondateurs ont célébré l’aboutissement de leur projet, rêve de plusieurs générations d’intellectuels et de syndicalistes tunisiens.

La marche des 450 km stoppée aux portes de Tunis

Devant les campeurs arrivés de Gafsa, la police a dressé des barricades. De l’autre coté de la rue, trois lycéens s’approchent du campement. Empêchés de franchir la ligne rouge de la police, l’un d’entre eux brandit le signe de la victoire aux misérables des temps modernes.

Mouvements sociaux : le pouvoir mise sur l’essoufflement

57 chômeurs de Gafsa sont arrivés, hier, lundi 8 février, à Tunis. Leur marche pour l’emploi et la dignité qui a démarré le 1er février, est bloquée par les forces de l’ordre au niveau de la cité El Mourouj. Une action qui donne un nouveau souffle aux mouvements sociaux qui font face à la répression policière depuis une dizaine de jours.

Perdre la vue dans les prisons de la République

Walid Ben Salah, 28 ans, devient, irréversiblement et complètement, aveugle durant son séjour en prison. Victime de torture, le jeune homme perd l’usage de ses yeux progressivement dans l’indifférence totale de l’administration pénitentiaire de Béja et de Sers ( le Kef ). Après deux ans d’un silence désespéré, Walid perd patience et crie à l’injustice.

Tout sur les nouvelles réformes du Code de procédure pénale

L’amendement du Code de procédure pénale a été adopté avec 96 voix, mardi 2 février 2016, à l’Assemblée des représentants du peuple. L’énorme avancée de cet amendement consiste dans la garantie de la présence d’un avocat pour chaque prévenu et la réduction de la durée de la garde à vue à 48h en cas de crime et de 24h en cas de délit ainsi que d’autres mesure de nature à limiter les bavures et autres atteintes aux droits humains.

Repression of social movements: on the streets, in the media

While citizens and local authorities in a few regions have undertaken negotiations for employment and development, the government has yet to respond to protesters’ demands with a comprehensive strategy or solution. Instead, a union of the National Guard is implicated in the diffusion of fabricated images portraying violent protests, and police forces have begun to arrest young activists accused of “disrupting public order.”

La criminalisation des mouvements sociaux est de retour

Dix jours après leur déclenchement, une vague de répression s’abat sur les mouvements de la contestation sociale revendiquant développement régional et emploi. 9 personnes ont été arrêtées et des dizaines ont été interpellées par la police. le pouvoir a visiblement choisit la criminalisation des mouvements sociaux.

رضا اليحياوي: جرّة قلم أنهت حياتي

في نفس اللحظة التي كان فيها رفاق رضا يحياوي وأبناء مدينته يحتفلون بتعيينهم، كان هذا الأخير تحت وقع صدمة، لم يستطع تجاوزها إلاّ حين سقط جثّة هامدة من أعلى العمود الكهربائيّ أمام مقرّ ولاية القصرين. يوم السبت 16 جانفي الفارط، جرّة القلم التّي محت اسمه من قائمة المنتدبين للوظيفة العموميّة لم تنه آمال شاب ذاق الأمرين من البطالة، بل كانت سببا في انهاء حياته.

Cartographie de la contestation : le mouvement social continue

Entre Kasserine, Sidi Bouzid et Tunis le mouvement social revendiquant travail et développement régional continue à rassembler des milliers de citoyens. Ce lundi, 25 janvier, les manifestations ont eu lieu à Kasserine, Sidi Bouzid, Regueb, Jebeniana, Hamma, Gafsa, Jendouba, Ghar Dimaou, Tibar, Siliana, Beja, Jendouba, le Kef et Tunis. Les manifestations et rassemblements ont conservé leur aspect pacifique dans toutes les régions.

Ridha Yahyaoui : Un stylo m’a tuER

Samedi 16 janvier, devant le siège du gouvernorat, alors que ses camarades fêtent leur embauche, Ridha Yahyaoui est sous le choc. Son nom a été barré de la liste sans explication. Il escalade un poteau électrique et menace de se suicider. Il est électrocuté sur le champ. Le soir même, Ridha décède à l’hôpital de Kasserine.

Reportage à Kasserine : « Personne ne saura calmer la colère de la faim »

« La révolution des jeunes est confisquée par les vieux ! » peut-on lire sur une feuille portée par un jeune homme silencieux au milieu des centaines de diplômes brandis par les chômeurs de Kasserine. Nous sommes le mercredi 20 janvier 2016, six jours après la mort de Ridha Yahyaoui, « martyr du chômage ».

Kasserine : après le deuil, l’embrasement

Mardi 19 janvier, 14 manifestants ont été blessés et transférés à l’hôpital régional de Kasserine, suite à des affrontements violents avec la police. Le ministère de l’Intérieur a décrété, ce soir, un couvre-feu de 18h jusqu’à 5h du matin sur la ville.

Kasserine : appels d’offre douteux et mauvaise gestion municipale

Cinq ans après la révolution, les temps restent durs pour les foyers de l’insurrection. À Kasserine, aux promesses de développement non tenues, s’ajoute l’opacité de la gestion des deniers publics. Nawaat a enquêté sur deux marchés publics, entachés d’irrégularités, lancés par la délégation spéciale de la municipalité de Kasserine.

Ksibet El Mediouni : trois manifestants condamnés à deux ans de prison

Mardi 5 janvier 2016, la Cour d’appel de Monastir a condamné les trois accusés, Mohamed Ali Boubaker, Adel Ben Massoud et Maher El Hadji, à deux ans de prison ferme pour avoir manifesté le jour de l’assassinat de Chokri Belaid. Les 21 autres accusés ont été acquittés.

Rétrospective des batailles gagnées en 2015

Grâce à une société civile active et forte, les Tunisiens ont réussi à faire de considérables avancées dans la protection des droits individuels, de l’égalité du genre et de lutte contre la discrimination.

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