Kasserine : sit-in des chômeurs sous l’embargo de la police
Toujours au siège du gouvernorat, le sit-in des chômeurs à Kasserine se poursuit malgré l’embargo des forces de l’ordre. Après deux semaines de sit-in, une quinzaine de jeunes ont entamé une grève de la faim sauvage et menacent de suicide collectif. Le 3 février, Khaled Fagraoui, un des grévistes de la faim, a été transféré à l’hôpital. Les sit-ineurs demandent, depuis le 16 janvier, des négociations directes avec le gouverneur, absent depuis le déclenchement du mouvement. Wajdi Khadraoui, porte parole du sit-in, nous explique que « les demandes dépassent l’emploi. Nous sommes ici pour revendiquer la discrimination positive et le développement régional. Nous demandons aussi en urgence des dossiers de corruption dans la région ». À Haïdra, sur la frontière algérienne, Taib Saadi, jeune chômeur, en grève de la faim depuis sept jours a été hospitalisé, samedi 6 février.
Grève générale à Enfidha
À Enfidha, la grève générale à été décrétée lundi 8 février, par l’union locale du travail ( UGTT ). La grève était en signe de protestation contre le chômage et les licenciements abusifs des employés de l’aéroport international Hammamet – Enfidha. La grève qui a concerné tous les secteurs a été réussie, selon, les organisateurs. Elle avait pour slogan « développement régional pour tous ».
Kairouan : des manifestations à Chebika
Le 5 février, un jeune chômeur a menacé de se faire pendre à la mosquée de Al Alaa à Kairouan qui refuse depuis des années de régulariser sa situation en tant que ouvrier permanent de la mosquée. D’un autre coté, les manifestations continuent à Chebika où des dizaines de chômeurs et d’ouvriers de chantiers ont bloqué la route nationale numéro 3 reliant Kairouan à Chebika et la route de Wled Al Zayer, le vendredi 5 février.
Meknassi : sit-in « On a vieilli » [هرمنا]
Les diplômés chômeurs entament le 8ème jour de sit-in au sein de la délégation de Meknassi (Sidi Bouzid). les sit-ineurs, dont la majorité est au chômage depuis 15 ans, ont appelé leur sit-in [هرمنا] pour protester contre le chômage endémique. Ils expliquent que leur sit-in ne freine pas le bon fonctionnement de l’administration de la délégation. Ils rappellent qu’ils ne sont pas convaincus des dernières mesures prises par le gouvernement favorisant, d’après eux, la précarité de l’emploi. Ils appellent à adopter des critères plus équitables dans les recrutements de la fonction publique et à enquêter sur le « népotisme » qui a entaché les concours précédents.
Ksour (Kef) : répression policière et criminalisation du mouvement social
La nuit du samedi, 6 février, la police a arrêté 11 sit-inneurs au siège de la délégation de Ksour au Kef. Ils ont été relâchés, lundi 8 février, en milieu de journée. D’après Farouk Jebali, un sit-ineur, ils sont accusés de violation de la liberté de travail et ils comparaîtront, bientôt, devant la justice. La même source affirme que le sit-in, démarré, le 9 janvier, n’a causé aucun dégât à l’institution publique.