Notre problème en Tunisie n’est pas tant le terrorisme en lui-même, mais la porte laissée ouverte pour qu’il s’y engouffre; c’est simple, dans nos têtes, il n’y a même pas de porte à fermer; aussi est-on largement ouvert mentalement au terrorisme. C’est le cas lorsqu’on se présente comme étant le modèle de la vertu et qu’on taxe de tous les maux ses adversaires.
Suspension de 157 associations : quand Mehdi Jomaa préfère les lois liberticides au détriment de la justice
En agissant de la sorte, Mehdi Jomaa et sa cellule de crise, retombent dans les travées d’un passé récent au cours duquel la présomption a force d’accusation. Pire encore, la loi liberticide de 1975 utilisée ici nous rappelle encore une fois combien les bribes du passé peuvent être vivaces et leur utilisation, oh combien dommageable pour notre processus démocratique en bas âge au sein duquel l’appareil judiciaire, force vive de toute démocratie, est malgré lui mis en retrait.
L’initiative US sur la gouvernance en matière de sécurité : la Tunisie en point de mire
La Maison Blanche a publié, le 6 août dernier, un communiqué de presse relatif à la mise en place par les Etats-Unis d’Amériques d’un nouveau projet appelé « Initiative sur la gouvernance en matière de sécurité » qui ciblera six pays africains : le Ghana, le Kenya, le Mali, le Niger, le Nigeria et la Tunisie. L’initiative US propose une approche globale visant à améliorer la gestion du secteur sécuritaire et les capacités à faire face aux menaces.
Terrorisme et cybersurveillance : l’ATT serait-elle entrain d’opérer en toute illégalité ?
Via un cadre légal équivoque, des dispositions de lutte contre la “propagande terroriste” sur internet ont été mises en œuvre par le pouvoir exécutif. En témoigne le récent communiqué du ministère de l’Intérieur qui annonce l’arrestation de quatre filles et deux garçons accusés d’administrer des pages Facebook faisant l’apologie du terrorisme. Cette opération a été supervisée par « l’Unité nationale d’investigation sur les crimes terroristes relevant des services spécialisés de la direction générale de la sureté nationale », précise le communiqué du ministère.
Apologie du terrorisme : Les chaînes Nessma, Hannibal et Al Moutawassit sanctionnées par la Haica
Lundi soir, Ness Nessma a traité de « l’évolution de la situation sécuritaire entre la Tunisie et la Libye ». Mené par un animateur totalement dépassé, qui s’est contenté de renvoyer, mollement, la responsabilité des dérives déontologiques à ses interlocuteurs, le débat a vite dérapé vers l’apologie du terrorisme.
ARTICLE 19 – Tunisie : La liberté d’expression doit être protégée dans la lutte contre le terrorisme
ARTICLE 19 s’inquiète des mesures récemment annoncées par le président du gouvernement suite aux attaques terroristes au cours desquelles 15 […]
La Polit-Revue : Terrorisme et servitude volontaire
Selon un réflexe tragiquement universel, après chaque traumatisme lié à des actes présumés terroristes, les esprits les plus droitiers réclament l’instauration de lois d’exception, la suspension des droits et libertés, voire de la démocratie elle-même. L’attaque de Jebel Ouergha au Kef samedi 26 juillet n’a pas dérogé à la règle. Le sang des deux soldats tués n’avait pas encore séché que des voix s’élevaient pour réclamer la loi martiale et « le jugement des représentants de la troïka devant une juridiction militaire ».
Terrorisme et lavage de cerveau !
C’est impressionnant comment des politiques, des syndicats de police et des médias sont en mesure de réaliser un lavage de cerveau qui “lave plus blanc que blanc”. Et c’est si impressionnant que, terrorisme aidant, certains de nos concitoyens ont fini par être convaincus que l’État tunisien était devant un vide juridique pour lutter contre le terrorisme. Et c’est tellement impressionnant que certains se sont mis littéralement à crucifier l’ANC pour sa lenteur quant à la promulgation de la nouvelle loi, entre autres, relative à la lutte contre le terrorisme. Cela même alors que l’arsenal juridique en la matière est impressionnant, à commencer par la loi de 10 décembre 2003.
Le terrorisme en Tunisie
Ce phénomène n’est pas propre à la Tunisie de par sa conduite, sa politique de recrutement, son organisation, ses objectifs et ses origines. Une de ses caractéristiques frappantes est le fait qu’il est politisé et orienté vers l’extrémisme religieux. Son apparition durant les années 80, suite à la crise des valeurs, à l’anémie socio-économique.
La Polit-Revue : « Terrorisme », lassitude et récupération politique
La date du 16 juillet est à ajouter à la spirale de la violence crescendo du bourbier du Mont Châambi. 15 – 1 : c’est le lourd bilan d’une guerre que l’on dit pourtant asymétrique. Côté réactions politiques, tout a un air de déjà vu, des tentatives plutôt grossières de récupération, aux manifs téléguidées par des partis ennemis.