La glorification du passé, de Carthage à Hannibal, est le symptôme d’un problème de souveraineté et de puissance au présent. Le balancement entre une Histoire monumentale et critique du bourguibisme, est symptomatique d’une crise de légitimité des nationalismes constructivistes de l’indépendance. Cet intérêt pour l’Histoire n’est pas tant à voir comme un triomphe de la connaissance, que comme un symptôme de l’inquiétude que suscite cette crise du présent.
Party Nostalgic for Ben Ali Soars in the Polls
In recent months, private polling indicates a surge in popularity for the Free Destourian Party (or Free Constitutional Party, PDL by its French acronym). In many ways the PDL has fashioned itself as a new iteration of Ben Ali and the former regime’s single ruling Constitutional Rally Party (or RCD), of which PDL president Abir Moussi was once Assistant Secretary General in Charge of Women. But when Meshkal/Nawaat went to the PDL headquarters in the Kheireddine Pacha neighborhood of Tunis on March 12 to ask about the party’s rising popularity, they were met by a round, bald man in a dark navy suit: Moussi’s bodyguard.
La Tunisie sous l’emprise de la nostalgie
Quel est le lien entre Omar S’habou, Ons Jabeur et le groupe Facebook Ya Gdim ? La nostalgie d’un temps révolu !
De Bourguiba à Ben Ali : Que faire du corps d’un souverain déchu ?
Encombrant. Entre 1987 et 2000, Bourguiba était devenu un boulet pour le régime de Ben Ali. Le nouveau président n’a jamais su s’accommoder de la présence de ce vieillard malade: cloîtré dans de vieux palais, déplacé secrètement, maltraité en silence, dérobé au regard public puis exposé en grande pompe comme une relique. Bourguiba savait qu’il voulait vivre à Carthage et mourir à Monastir mais il a oublié de paver le chemin qui le mènerait du palais au mausolée. Une erreur de calcul qui lui a coûté 13 années de purgatoire.
Allo Jeddah : Echec du divertissement, triomphe du politique
L’émission Allo Jeddah, produite et programmée par Attessia Tv durant ramadan, a suscité une vive polémique. Entre la chaîne privée qui défend la vocation humoristique d’un programme de divertissement et ses détracteurs indignés contre une tentative de blanchiment du dictateur déchu, le torchon a brûlé tout au long du mois saint. Attessia Tv, a-t-elle remporté son enjeu annoncé ou a-t-elle sombré dans une banalisation des méfaits d’un dictateur évadé et condamné par la justice de son pays ? Décryptage.
Le mythe de la sécurité sous Ben Ali, la grande imposture
Etant donné que durant la dictature les médias étaient muselés ou au service de l‘ATCE, de nombreux tunisiens n’ont pas pu avoir vent des incidents sécuritaires survenus à l’époque. Cet appareil de propagande avait pour principale mission de censurer les informations dérangeantes et de promouvoir une carte postale idyllique d’un pays ensoleillé avec des plages à touristes. Terrorisme, assassinats, criminalité, narcotrafic, prostitution, pauvreté, corruption, évasion fiscale… Tout était filtré pour donner au Tunisien l’illusion d’une forteresse paisible !