Liste noire 10

قضية البنك الفرنسي التونسي تلاحق أوّل نائبة لمحافظ البنك المركزي

تصدّر تعيين المديرة العامة للبنك المركزي التونسي نادية قمحة نائبا لمحافظ البنك المركزي نهاية الأسبوع أغلب العناوين كأوّل امرأة تتقلّد هذا المنصب منذ الاستقلال. تعيين حجَب دورها في واحدة من أكبر قضايا الفساد في القطاع العامّ فيما يُعرف بقضيّة البنك الفرنسي التونسي. نادية قمحة التّي تباشر مهامها الجديدة كثاني أقوى مسؤول في القطاع المصرفيّ، لم تكن استثناء في تاريخ التعيينات على رأس الذراع الماليّة الأقوى للدولة بل امتدادا للحرس القديم المسؤول عن الوضع الكارثي للقطاع المصرفيّ العموميّ.

Reforming Tunisia’s law on associations: towards a lockdown on freedoms?

The legal framework governing associations is high on the reforms agenda, at least according to a meeting held by Mehdi Ben Gharbia and a group of legal experts in February. The initiative echoes a recent Financial Action Task Force evaluation in which Tunisia was knocked down a grade for its non-profit sector. And while the fight against money laundering and terrorism is the government’s key argument when it comes to reforming legislation on associations, the proposed amendments, in parallel with the demonization of certain associations, portend rights violations and a gradual lockdown of the sector.

Réforme de la loi sur les associations: vers une dérive liberticide en Tunisie ?

Une réforme du cadre législatif régissant les associations semble à l’ordre du jour si l’on en croit la réunion tenue par Mehdi Ben Gharbia avec un groupe de juristes en février dernier. Cette initiative fait écho à la rétrogradation de la note de la Tunisie par le GAFI, au niveau de la recommandation sur le secteur non-lucratif. La lutte contre le blanchiment d’argent et le terrorisme semble être l’argument clé du gouvernement en matière de législation des associations. Un dérive liberticide à l’horizon qui, alliée à la diabolisation de certaines associations, semble augurer un verrouillage progressif.

Gouvernance en Tunisie : simulacre, amateurisme et autres aberrations

Le 7 février 2018, la Commission européenne inscrit la Tunisie sur la liste des pays tiers fortement exposés aux risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. Un coup de massue bien utile dans cette atmosphère de stagnation politique morbide. Entre la course acharnée au fauteuil, les ravages impunis du passage par les urnes de l’islam politique à travers la troïka, les assassinats politiques non élucidés, les financements étrangers intraçables, la chute vertigineuse du dinar et autres défectuosités, la jeune démocratie tunisienne, 7 ans après sa révolution, n’a pas su être à la hauteur de ses engagements en matière de lutte contre la corruption et le terrorisme.

Liste noire & libre-échange: Interview avec M.C Vergiat, députée européenne, en visite à Tunis

La députée française au Parlement européen Marie-Christine Vergiat (Front de Gauche) s’est opposée, début février, à l’inclusion de la Tunisie dans la liste des pays tiers exposés au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme. En visite à Tunis hier 27 février, elle s’est exprimée, lors d’une interview accordée à Nawaat, sur les raisons données par la Commission européenne pour justifier sa décision et les suspicions de pressions exercées par l’Union européenne pour faire avancer son agenda libre-échangiste.

Liste noire du blanchiment d’argent: Myopie européenne et hypocrisie tunisienne

Après un vote assez serré au Parlement européen le 7 février, l’inclusion de la Tunisie dans la liste noire de l’Union européenne (UE) des pays tiers exposés au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme a été confirmée. A l’origine de cette décision, les différents rapports du Groupe d’Action Financière (GAFI). Si le timing de la décision de l’UE est problématique vu les récentes avancées de la Tunisie, cette inclusion vise à juste titre le blanchiment d’argent, pilier inavoué de l’économie tunisienne.

بعد 5 سنوات على رأس البنك المركزي: التركة الثقيلة لشاذلي العيّاري

محافظ البنك المركزي الذّي كان حاضرا صباح الإربعاء 14 فيفري في لجنة الماليّة خلال جلسة الإستماع المُخصّصة لمناقشة قرار إعفاءه إثر إدراج تونس في القائمة الأوروبيّة السوداء لتبييض الأموال، كان يعلم أنّ مسيرته على رأس البنك المركزي تُشرف على نهايتها وهو الذّي صمد في منصبه منذ جويلية 2012 شاهدا على تعاقب خمس حكومات. الشاذلي العيّاري الذّي لم تكن تفصله سوى أشهر على انتهاء مهامه استبق الإقالة بالإستقالة، تاركا إرثا ثقيلا من القرارات والسياسات والملفّات المركونة التّي فاقمت الأزمة الإقتصاديّة للبلاد.

Interview avec Patrice Bergamini, ambassadeur de l’Union Européenne en Tunisie (Partie I)

Au moment où le gouvernement tunisien œuvre pour le retrait de notre pays de la liste noire des paradis fiscaux établie par le conseil des ministres des finances européens, nous avons rencontré Patrice Bergamini, ambassadeur de l’Union Européenne en Tunisie. Ses priorités, les dysfonctionnements de la coopération tuniso-européenne et autres dossiers polémiques à l’instar de l’Accord de Libre Echange Complet et Approfondi (ALECA) ont été à l’ordre du jour dans cette première partie. Interview.

liberté de la presse, éthique, déontologie et liberté d’expression

De la crise du journalisme tunisien : Éthique, déontologie et listes noires.

Suite à la révolution, toute une société va se retrouver confrontée aux actes des indignes ayant agi en toute impunité, après avoir monnayé leurs honneurs auprès d’une vile dictature. L’état du système du droit, déjà en crise sous la dictature, s’est retrouvé dans l’incapacité de proposer des dispositifs « civilisés » pour solder un lourd passé. L’incapacité due à cette crise, entre autres, à fournir des réponses, va être d’autant plus perceptible dès que l’on aborde le passif des violations déontologiques dans le secteur des médias sous le règne de Ben Ali. Entre menaces de « listes noires » et incapacité du droit à arbitrer (I), la réponse va s’avérer complexe. Une complexité que révèle volontiers une esquisse de déconstruction de la présente crise éthique du journalisme tunisien (II). Et la sortie du tunnel ne semble pas si proche, tant la dimension économique, y compris durant la période postrévolutionnaire, mêle argent et déontologie dans une difficile équation (III).