Culture 728

“Lost in Tunis”: exploring the city’s unseen faces

A pair of worn sneakers dangles from an electric wire stretching between telephone poles, of little consequence to the pigeons perched close by and pedestrians on the street below. How many of them look up and wonder about the shoe fixture slung overhead? This is just the sort of mundane urban detail that intrigues Mourad Ben Cheikh Ahmed, creator of the blog « Lost in Tunis ». In his most recent post, Mourad shared a series of photos accompanied by a brief explanation: « shoe tossing, or shoefiti (shoes + graffiti) is undeniably a form of street art ».

Reportage à Tabarka : Le festival de jazz, réussira-t-il à relancer le tourisme local ?

Sur la côte du nord-ouest tunisien, à 18 km de la frontière algérienne, s’étendent les plages rocheuses de Tabarka. Sur leurs nids perchés en haut des poteaux, les cigognes ressemblent à des statues. Des lauriers-roses bordent l’autoroute qui mène vers la ville. Un énorme saxophone de 6 mètres occupe le carrefour à l’entrée de la ville. Ici, et aussi sur la gigantesque contrebasse au centre-ville, des affiches bleu-ciel annoncent le Tabarka Jazz Festival, qui s’est tenu du 22 au 29 juillet 2017. Cette édition qui marque le comeback du festival, permettra-t-elle à la ville de redorer son image et accroitre sa compétitivité en tant que destination touristique ?

إفتتاحية 7# : الفعل الثقافي تحت قيود البوليس

كَشفت الحملة التي شنتها النقابات الأمنية ضد مغني الراب كلاي ب ب جي عن اتجاه نحو حشد القاعدة الأمنية من أجل ضبط محددات الفعل الثقافي، وتعيين الخطوط الحمراء التي يجب أن يقف عندها الخطاب الفني. آلت الحملة إلى الإلغاء القسري لمشاركة كلاي ب ب جي في كل المهرجانات الصيفية، ثم عقبها رفض تأمين حفل البحث الموسيقي بقابس لأسباب بررها الكاتب العام للنقابة الجهوية لقوات الأمن الداخلي باحتجاج أعوان الأمن على تدوينات الفنان نبراس الشمام، التي تتضمن “سبا وشتما للأمنيين ” على حد تعبيره. الأمور لم تقف عند هذا الحد إذ اشترطت النقابة الجهوية لقوات الأمن الداخلي بصفاقس على إدارة المهرجان الصيفي بسيدي منصور توفير 400 تذكرة مجانا لفائدة الأمنيين وعائلاتهم قبل كل حفلة.

حوار مع : Klay BBJ الصنصرة، المهرجانات العمومية والنقابات البوليسية

بعد أن تم إلغاء عرضه في قرطاج، والذي كان مبرمجا ليوم 27 جويلية الجاري، يجد مغني الراب التونسي كلاي بي بي جي نفسه أمام فراغ في نشاطه الصيفي بعد أن تم إلغاء باقي عروضه والبالغ عددها 18.ويعود سبب هذا المنع إلى دعوة النقابات الأمنية إلى مقاطعة تأمين حفلات مغني الراب بعد أن حدثت خلافات بين النقابات وكلاي بي بي جي في حفلته التي أقامها في المهدية يوم 16 جويلية. وقد خضعت وزارة الثقافة، وهي الجهة التي تبرمج المهرجانات العمومية ومن بينها حفلة كلاي، لضغوط النقابات الأمنية وإقرار الإلغاء. نواة التقت بكلاي بي بي جي في باب الجديد وأجرت معه هذا الحوار.

« L’enfant du Lazaret » de Kamel Ben Ouanès : l’adaptation, à ses risques et périls

À la base de « L’enfant du Lazaret », un témoignage autobiographique éponyme, signé Jean-Claude Versini, d’origines corse et maltaise. Le récit revient sur l’enfance de ce fils du gardien en chef du bagne de Porto Farina. Mais de l’écrit à sa mutation cinématographique, il y a toujours à craindre de se retrouver avec une adaptation qui, compensant mal le peu de ses dispositions formelles, ferait pâle figure ou pèserait plus que son juste poids. Voilà pourquoi on hésite devant ce nouveau film de Kamel Ben Ouanès, projeté en avant-première le 1er juillet 2017, à la Maison de la Culture de Ghar El Melh.

Tabarka Jazz Festival: reshaping the town’s tourism?

Eighteen miles from the Algerian border on Tunisia’s north-western coast are the rocky shores of Tabarka. Heading into town from the east, voluminous pink and white oleander border the highway. Storks stand statue-like atop their nests, perched at the top of electrical towers. A massive bronze saxophone occupies the turn-about just outside of town. Here, and pasted onto the big contrabass which sits at the harbor downtown, are sky-blue posters announcing Tabarka’s jazz festival, which takes place this year July 22 through 29. As historical as the festival is, will its come-back this year succeed in promoting Tabarka as an attractive and competitive tourist destination?

Interview avec Klay BBJ : Sa censure, les festivals publics et les syndicats policiers [Vidéo]

Suite à la suppression de sa performance prévue dans le show du 27 juillet au festival de Carthage, Klay BBJ se retrouve avec 18 concerts annulés, l’intégralité de sa tournée estivale. A l’origine de cette censure, l’appel des syndicats policiers à boycotter les événements du rappeur après l’incident survenu lors de son concert à Mahdia le 16 juillet. Le ministère de la Culture, organisateur de plusieurs festivals publics ayant programmé Klay BBJ, s’est soumis à leur diktat. Nawaat est parti à Bab Jdid à la rencontre du rappeur pour en savoir plus. Interview.

Edito #6: De Boujenah à Klay BBJ, des polémiques symptomatiques d’une politique culturelle désengagée

L’agression policière contre le rappeur Klay BBJ, dimanche dernier à Mahdia, a suscité la polémique. Idem pour la programmation de l’humoriste Michel Boujenah au festival de Carthage. Souvent réduites à des controverses anecdotiques, ces actualités sont symptomatiques d’une politique culturelle désengagée qui cherche la fuite en avant en se drapant de slogans creux et d’effets d’annonce de programmes importés.

Erkiz Hip Hop : Tunisian and French rappers explore the Mezoued groove

Rappers Demi Portion, Ichon and the band 3ème Œil came from France to celebrate the World Music Day in Tunis and have shared the stage with their Tunisian counterparts, Vipa, Massi and Belhassen of the band Empire. Organized by the Tunisian collective Debo and the French Institute of Tunisia (IFT), the concert Erkiz Hip Hop, presented at the Bourguiba Avenue on June 21st, intends to reconcile the rap of both shores of the Mediterranean and gather a curious public at the crossroads of the hip-hop culture and mezoued. The first of its kind in Tunisia.

« Instruments » d’Ismaïl Bahri : délicatesses vidéographiques

On voudrait parler de lui sans user du superlatif. Bleu glacé, le regard d’Ismaïl Bahri file droit vers l’infiniment petit. Dans « Instruments », sa première exposition monographique, le vidéaste nous offre une sélection de ses installations vidéo les plus emblématiques. Il s’y passe pas mal de choses à petite échelle, avec un bout de papier qui se consume, des grains de sable qui s’égrènent, une goutte d’eau qui vibre ou un fil noir qui se rembobine. En cinq temps, ce travail exigeant, patient et réfléchi, élargit la perception à l’extrême, comme en cercles concentriques, là où se tend une attention rapprochée dont l’image est la pointe. L’exposition se poursuit jusqu’au 24 septembre 2017, au Jeu de Paume, Paris.