L’ensemble des syndicats de la culture a observé le 9 juin 2015 une grève générale pour protester contre la lenteur du ministère de la Culture à concrétiser ses promesses de réforme. Les structures syndicales prévoient une prochaine grève générale du 9 au 11 juillet prochain et un sit-in le 10 juillet devant l’amphithéâtre de Carthage.
Décision de fermeture d’un autre espace culturel à Tunis
Après le drame de l’espace « Mass’art » qui a fermé ses portes, dernièrement, sous la menace de la police, l’espace culturel « Whatever Saloon » rejoint la liste des espaces alternatifs disparus avec le consentement ou la volonté du pouvoir. En effet, le 13 mai 2015, le ministère de l’Intérieur décide de fermer l’espace définitivement et sans préavis. Des militants appellent à un rassemblement vendredi 29 mai devant le gouvernorat de Tunis pour contester la décision de fermeture de l’espace.
Hkeya #3 : Vous avez dit « Monumentales » ?
« Monumentales ». C’est le deuxième terme qui accompagne, actuellement, le titre d’une exposition à l’Institut du Monde Arabe. Précisément, « Œuvres monumentales », sont un ensemble d’ouvrages de l’artiste plasticien français Stéphane Pencréac’h, entre peinture et sculpture, qui se présentent sous trois thématiques de notre histoire contemporaine immédiate : le « Printemps » arabe, le conflit syrien et les dernières journées meurtrières qui ont pris Paris pour cible en Janvier 2015.
Hkeya #1 : A ciel ouvert
Pouvons-nous réellement pénétrer, viscéralement, spirituellement, et non pas seulement physiquement l’univers carcéral ? Cette microsociété, littéralement un monde parallèle, regroupant toutes sortes d’individus, brassant victimes et criminels, coupables et innocents, rebelles et révolutionnaires. Des « humains » dignes et d’autres lâches.
الفضاءات الثقافيّة البديلة: مرحلة الإنحسار وعودة الثقافة الإنتقائيّة
الطفرة الثقافيّة التي شهدتها البلاد بعد 14 جانفي 2011، وترسيخ ما اصطلح على تسميته بالثقافة البديلة كانت تعبيرا حقيقيّا عن إرادة شبابيّة في كسر السائد والنمطي على صعيد الحياة الثقافيّة بعد عقود من الجمود والقولبة الفكريّة والفنيّة. ولكنّ هذا التمرّد الثقافيّ يشهد منذ أشهر حالة من الجزر والمحاصرة توّجت بإغلاق فضاء مسار صبيحة يوم السبت 04 أفريل والذّي كان من الفضاءات التي احتضنت تلك الموجة الثقافيّة الجديدة وخلق الاستثناء عبر التركيز على الأحياء الشعبيّة التي حرمت طويلا من حقّها في التكافؤ الثقافيّ والمعرفيّ.
Tunisie : Quand l’espace culturel est déserté au profit de l’obscurantisme
Depuis des décennies, la réflexion et la conception d’un nouveau rôle de la culture dans le changement sociétal et le modernisme intellectuel n’ont presque jamais pris une place privilégiée dans l’ordre des priorités du pouvoir. Même après le 14 janvier où les artistes et les intellectuels ont crié victoire en espérant la levée de l’embargo culturel Benaliste, rien n’a changé vers une ouverture. Pire encore, le fléau de la fermeture des espaces culturels grandi sans cesse et la majorité des collectifs et associations artistiques agonisent face aux nombreux périls économiques et politiques.
كلام شارع : التونسي و معرض الكتاب
كلام شارع فقرة من اعداد موقع نواة تسعى الى تشريك المواطن التونسي بكل تلقائية عبر ترك مجال له ليعبر عن ارائه و تفاعلاته مع القضايا المطروحة على الساحة الوطنية. رصدنا لكم هذه المرة رأي المواطن التونسي من معرض الكتاب الدولي و من المطالعة.
Mass’Art : un espace culturel alternatif menacé de fermeture
Encore un espace culturel qui ferme en Tunisie. Cette fois, c’est au tour de Mass’Art à Bab Lassal de mettre les clés sous la porte, et ce suite au jugement du tribunal de Tunis décidant la fermeture de l’espace pour cause de fin de bail. La triste nouvelle a mobilisé des dizaines d’artistes, de militants et de journalistes pour sauver Mass’Art et poursuivre cette aventure inédite.
هل تخلت وزارة الثقافة عن الكتاب؟
الكتاب في تونس يعيش عدة مشاكل من بينها غياب القراء، أو ما يعتبره البعض غياب التسويق له وتوزيعه، فالكتاب التونسي لا يباع خارج تونس ولا يصل الجمهور العربي ويبقى رهين السوق محلية ضيقة. إن عملية صناعة الكتاب عملية معقدة تبدأ من التأليف إلى الإخراج الفني والنشر ثم أخيرا التوزيع. غير أن الكتاب التونسي يتوقف في حدود النشر ولا يتم التسويق له وتوزيعه. توجهنا بالسؤال إلى كتّاب تونسيين عن سبب هذه المشاكل التي تصادفهم في علاقة بالتوزيع.
الظروف المتاحة للكتابة بين المرأة والرجل
تؤكد رجاء بن سلامة في كتابها “بنيان الفحولة” أن النظام الاجتماعي يرتب الفوارق بين المرأة الكاتبة والرجل، ليحاول هذا النظام إقصاء المرأة باعتبارها كاتبة. واعتبرت هذا النظام مقاوما لكتابة النساء بطرق ثلاثة: “إما أن ينكر أنّ الشاعرة امرأة، أو أن ينكر أنها شاعرة، أو أن ينزل بها العقاب”. فاعتبرت المرأة التي تكتب الشعر رجلا أو فحلا لذلك أُعتبر أن الخنساء لها أربع خصيّ، واعتبرت أيضا أنها ليست شاعرة بل “بكاءة”، وإذا تعلق الأمر بالشوق والغزل فإن الأب والأخ يقوم بواجب إقصائها وعقابها. وتقول في موقع آخر من الكتاب: “وفي حياتنا المعاصرة كثيرا ما يتّخذ إقصاء المرأة الكاتبة شكل التشكيك في حقيقة النص المكتوب، فالمرأة التي تكتب تستراب كتاباتها أحيانا، وتجد من الطاعنين الذين يرون أن رجلا ما يكتب عوضا عنها، فهو بذلك “قوّام” إبداعيا عليها.” وهذا على ما يبدو مازال حاضرا في الساحة الثقافية العربية والتونسية، فالبعض يعتبر ما تكتبهن “كتابات نسوية” ما يعني أنه أقل قيمة أو رديء، و أن عدد النساء الكاتبات قليلات وسرعان ما يغبن على الساحة لسبب أو لآخر. توجهنا بالسؤال لعدد من الكاتبات العربيات حول واقع المرأة الكاتبة في مجتمعنا اليوم
الحقّ في الثّقافة والحقوق المجاورة : قراءة في الدّستور
تعتبر الثقافة مرآة الشعوب، فهي المحرار الذي نقيس به مدى وعي شعب ومساهمته في المنجز الحضاري. لذلك كانت الثقافة ولا تزال رهانا ومشروعا بصدد البناء والإنجاز. ويعتبر الدستور من بين دعائم البناء فهو الأساس القانوني الذي تقوم عليه الدولة. ولكن التأسيس ليس قانونيا فقط وإنما هو أيضا تأسيس ثقافي، وذلك من خلال تدعيم دور الثقافة في النهوض بالشعب ودفعه نحو التقدّم والرقيّ. لذلك نجد الفصل 42 من الدّستور جديد الذي دخل حيّز النفاذ يكرّس صراحة الحق في الثقافة، إضافة إلى حقوق مجاورة لهذا الحق تدعّمه وتسنده. وبالتالي فإن تكريس الحق في الثقافة في الدّستور يمرّ حتما عبر تدعيم الحقوق والحريات المجاورة له.
Des ateliers de théâtre pour des adolescents sous protection judiciaire
Proposer des ateliers de théâtre à des adolescents sous protection judiciaire, c’est le défi que s’est donné l’association Culture for Citizenship, en partenariat avec l’espace Mass’Art. Ils ont entre 14 et 18 ans. Et en connaissent déjà un peu trop de la vie. Sous protection judiciaire, ces jeunes filles et garçons vivent au Centre de Protection Sociale des Enfants de Tunis (CPSET). Reportage.
Quel cinéma veut-on faire en Tunisie ? Et comment les JCC pourraient-elles le promouvoir ?
C’est une question essentielle qui vient à point nommé alimenter un débat devenu indispensable. La situation actuelle l’exige car on ne peut, en ce moment de reconstruction de la Tunisie, occulter une question aussi importante que celle de la production des images, leur faisabilité, les normes de leur production, leur promotion etc…
L’ancien régime cinématographique en quête de sens
A l’image du projet socio-économique de l’ancien régime auquel ils ont appartenu et appartiennent toujours, le projet de l’ancien régime cinématographique est un projet totalitaire. De retour aux commandes à travers une relative majorité au parlement à travers Nidaa Tounes et éventuellement à travers aussi l’élection d’un sénile tortionnaire de 88 ans au deuxième tour des présidentielles, les bourguibo-benalien s’enhardissent. Du haut de leur autorité policière, cette « police de la pensée » ne manquera certainement pas, à l’image de cet opuscule, de nous asséner ses vraies valeurs : autoritarisme, corruption, manipulation, servilité et régression.
Elections 2014 : L’underground tunisien récupéré par le politique ?
Autrefois censurés et invisibles, les artistes underground ont marqué la révolution avec leur parole dissidente et leur tagues insoumis. Grâce à la liberté d’expression, fraîchement acquise, le street-art et l’art underground se sont accompagnés d’un énorme élan de popularité, de solidarité et de diversité. Mais, avec le changement politique et social, l’underground est devenu, paradoxalement, un phénomène galvaudé dans les médias classiques, toléré par le système et instrumenté par les politiques.
Critique du dernier film “Samba” d’Olivier Naccache et Éric Toledano
Le dernier film d’Éric Tolédano et Olivier Naccache « Samba » avec Omar SY et Charlotte Gainsbourg, adaptation du roman Samba pour la France de Delfine Coulin à l’écran, est un hymne humaniste en faveur des « sans-pap » (les sans papiers) ; ces troubadours des temps modernes qui se déplacent de continent en continent pour tenter de tirer leur épingle de cette lutte du tous contre tous ; risquant de plus en plus d’y laisser cette peau qu’ils sont prêts à sacrifier, au plus offrant, dans cette grande foire mondiale où tout se vend et s’achète.
Satire et démocratie : À propos du clip de Hatem Karoui “MY NAME IS SEBSSI”
[…] quelle que soit la personne aspirant à disposer des leviers de la force publique, si elle ne supporte pas la satire, le sarcasme et les créations de l’esprit -aussi cruelles peuvent-elles sembler-, qu’elle change de vocation. Car une telle personne incarne une menace pour la démocratie. La satire et le sarcasme n’existent pas pour plaire à ceux dont ils en sont l’objet, tout comme, du reste, de plaire à leurs partisans… quoique…, mais pour satisfaire, entre autres, à l’un des impératifs parmi les plus vitaux à la démocratie : l’irrévérence des œuvres de l’esprit.
« 7½ », le nouvel opus de Néjib Belkadhi entre espoir et désenchantement révolutionnaire !
Comment auraient réagi certaines figures du documentaire de Néjib Belkadhi, si celui-ci leur avait posé, en 2011, la question suivante : « imaginez-vous les Zouari, Zneidi, Jgham, Ghariani, etc. revenir discourir sur les médias, y compris publics, pour évoquer leurs projets pour la démocratie tunisienne et pour la consolidation des libertés fondamentales des Tunisiens ? » Et, pourtant, c’est justement ce qui est en train de se passer. Il ne manque plus que Ben Ali et Leïla pour que toute la famille fut à nouveau réunie !