Culture 476

TrackTour #30 : Scène musicale tunisienne émergente, les révélations de 2016

TrackTour se veut une locomotive médiatique pour la musique tunisienne émergente. Qu’elles viennent des milieux underground, des formations expérimentales ou tout simplement des musiques actuelles, les playlists proposées ont l’ambition d’être l’écho d’une scène productive et riche en diversité évoluant davantage sur le web plutôt que dans les médias dominants. Chaque semaine, nous vous proposons une playlist thématique de cinq titres, au gré de l’actualité.

*Les titres sont classés dans un ordre décroissant selon leurs dates de parution

Ben Brik fait ses classes de dramaturge

Avec « Les frères Hamlet », Taoufik Ben Brik fait ses classes de dramaturge. S’il trouve son dérivatif dans Shakespeare, notre diablotin toutes catégories fait défiler Dostoïevski en coulisses, avec « Les frères Karamazov » sous les bras. En treize actes, il dresse un théâtre de forces où les questions ontologiques de l’être et de la jouissance précipitent le problème théologico-politique du pouvoir. Réinventant à plaisir ses personnages shakespeariens, Ben Brik ne lésine pas sur ses moyens pour les recycler en héros de « la tragédie arabe ».

TrackTour #29 : Le meilleur de la scène hip hop tunisienne en 2016

TrackTour se veut une locomotive médiatique pour la musique tunisienne émergente. Qu’elles viennent des milieux underground, des formations expérimentales ou tout simplement des musiques actuelles, les playlists proposées ont l’ambition d’être l’écho d’une scène productive et riche en diversité évoluant davantage sur le web plutôt que dans les médias dominants. Chaque semaine, nous vous proposons une playlist thématique de cinq titres, au gré de l’actualité.
*Les titres sont classés dans un ordre décroissant selon leurs dates de parution.

Ibrahim Màtouss, portrait du peintre en clown désenchanté

Sous l’ombre du portrait, les peintures d’Ibrahim Màtouss font du clown leur allié le plus sûr. La grammaire plastique se réinvente ici d’un tableau à l’autre en troquant la toile tendue contre la chaire de bois. Dans « Métamorphosis », son exposition personnelle qui se poursuit jusqu’au samedi 31 décembre à la Galerie A. Gorgi, le plasticien démaquille les visages et crucifie les corps en les précipitant à des vitesses opposées. S’ils prêtent leur grâce mélancolique à plus d’un regard, ces clowns ne déposent jamais leurs gros nez rouges au vestiaire.

TrackTour #28 : 5 nouveaux albums, 5 pistes alternatives pour la musique tunisienne

TrackTour se veut une locomotive médiatique pour la musique tunisienne émergente. Qu’elles viennent des milieux underground, des formations expérimentales ou tout simplement des musiques actuelles, les playlists proposées ont l’ambition d’être l’écho d’une scène productive et riche en diversité évoluant davantage sur le web plutôt que dans les médias dominants. Chaque semaine, nous vous proposons une playlist thématique de cinq titres, au gré de l’actualité.

*Les albums sont classés dans un ordre décroissant selon leurs dates de parution.

« Woh ! » d’Ismahane Lahmar : la comédie aux soldes d’hiver

Sans être exempt d’intentions critiques, « Woh ! » d’Ismahane Lahmar peine à cuisiner un pétard intelligemment dévastateur. Entre mépris de classe, rivalités d’immatures et faux tabous, la jeune réalisatrice étale les clichés comme des os à ronger. Les réparties salaces n’y changeront rien, car sous ses airs de comédie dégonflant la baudruche familiale, ce film cache mal la platitude de son traitement.

TrackTour #27 : Focus sur la bande sonore de la révolution et l’évolution de ses auteurs

TrackTour se veut une locomotive médiatique pour la musique tunisienne émergente. Qu’elles viennent des milieux underground, des formations expérimentales ou tout simplement des musiques actuelles, les playlists proposées ont l’ambition d’être l’écho d’une scène productive et riche en diversité évoluant davantage sur le web plutôt que dans les médias dominants. Nous vous proposons, dans cette rubrique, des playlists thématiques de cinq titres, au gré de l’actualité.

*Les titres sont classés dans un ordre alphabétique selon les noms de leurs auteurs

Kafka est l’un des nôtres

Que serait devenu Joseph K., l’accusé de Franz Kafka, s’il avait survécu un siècle à son procès ? S’il n’est pas une adaptation du récit de l’écrivain tchèque, « L’un des nôtres » en prend intelligemment prétexte. Dans ce court-métrage, Halim Jerbi et Youssef Behi épinglent sur le vif la logique d’une machine judiciaire d’autant plus absurde qu’on la devine arbitraire. En compétition dans la quatrième session des Journées du court-métrage tunisien de Gabès, ce film sera projeté aujourd’hui, samedi 10 décembre 2016, au Centre universitaire d’animation culturelle et sportive.

« No Man’s Love » de Nidhal Chatta : du cinéma en liberté

Avec « No Man’s Love », c’est du cinéma, du vrai, qui a de nouveau droit à notre estime. Dans ce road-movie, Nidhal Chatta nous embarque dans une vertigineuse recherche de soi. Jetant l’ancre de ses images entre la masse profonde d’une mer menaçante et l’étendue d’un désert de craie, cette fiction est aussi libre que son antihéros. Il nous aura fallu seize ans pour que la possibilité nous soit enfin offerte de découvrir ce petit diamant cinématographique. Distingué en 2000 aux Journées Cinématographiques de Carthage, le film est en salles depuis mercredi 30 novembre 2016.

Petit éloge de l’art vidéo

En photographie comme au cinéma, le temps propose et l’espace dispose. Mais que se passe-t-il avec l’art vidéo ? C’est l’espace-temps qui, d’un seul geste, compose. Huitième muse, l’art vidéo est l’une des dernières-nées des images de la reproduction. Sur la pointe des pieds, six jeunes artistes reprennent à contretemps ce geste de composition, avec pour enjeu d’essorer, à chaque fois, l’image jusqu’à la dernière goutte. Initiée par le cinéaste Ismaël Louati, l’exposition « Video ergo sum » se tient actuellement à la Galerie de l’Institut Français de Tunisie, et se poursuit jusqu’au samedi 26 novembre 2016.