In Sers, Farm workers struggle against the investors’ abuses

Formerly, it was called the attic of Rome. Nowadays, Tunisia does not manage any more to fill its needs into agri-food sector. The sector suffers, since decades, from a bad management which weakens it. The repercussions of corruption, nepotism and the non-planned privatization carried by the old regime, largely, contributed to this crisis. It is the case of the farms, from Sers to Kef, where farmers have decided to open the files of corruption, reform the sector and create agricultural complexes, like there is, everywhere, in the country.

السرس: معاناة عمال الضّيعات الفلاحية في مواجهة فساد المستثمرين

سابقا كانت تونس تسمّى «مطمورة روما»، والمطمورة باللهجة التونسية تعني مخزن الحبوب. اليوم، لم تعد تونس قادرة على تلبية اكتفاءها الذاتي من المواد الغذائية. فقطاع الحبوب في تونس يعاني منذ عقود من سوء التّصرف وقد ساهم استشراء الفساد والمحسوبية فيه إلى “خصخصته” بطرق غير مدروسة مما أثّر على العاملين في القطاع وصغار الفلاّحين بصفة سلبية. هذه الوضعية السيئة للقطاع عموما ولقطاع الحبوب خصوصا دفعت عمّال المزارع والضيعات التي تمّ التفويت فيها لبعض المستثمرين إلى الاحتجاج ضد الفساد ورفع قضايا عدلية والمطالبة بإنشاء مراكز فلاحية تحمي حقوقهم وتضاعف المنتوج.

Au Sers, le cauchemar des ouvriers agricoles face aux abus des investisseurs

Autrefois, on l’appelait le grenier de Rome. Aujourd’hui, la Tunisie n’arrive plus à combler ses besoins en agroalimentaire. Le secteur souffre, depuis des décennies, d’une mauvaise gestion qui le fragilise. Les retombées de la corruption, du népotisme et de la privatisation non-étudiée de l’ancien régime y ont, grandement, contribué. C’est le cas des fermes du Sers au Kef, où des ouvriers sont décidés à ouvrir les dossiers de corruption, réformer le secteur et créer des complexes agricoles, comme il y en a, partout, en Tunisie.

Que va faire le Front Populaire au second tour ?

Alors que le Front Populaire n’a pas, officiellement, annoncé sa décision, des figures du parti annoncent, déjà, la couleur. Connu par son rapprochement de Nidaa Tounes, Mongi Rahoui affirme que le front n’appuiera jamais Moncef Marzouki, « ce candidat, ex-président de la République qui a incité à la haine et à la violence et a cautionné les actes terroristes des extrémistes ». Cette déclaration laisse entendre que le soutien de Rahoui va au candidat de Nidaa Tounes, Béji Caid Sebsi.

Elections 2014 : L’underground tunisien récupéré par le politique ?

Autrefois censurés et invisibles, les artistes underground ont marqué la révolution avec leur parole dissidente et leur tagues insoumis. Grâce à la liberté d’expression, fraîchement acquise, le street-art et l’art underground se sont accompagnés d’un énorme élan de popularité, de solidarité et de diversité. Mais, avec le changement politique et social, l’underground est devenu, paradoxalement, un phénomène galvaudé dans les médias classiques, toléré par le système et instrumenté par les politiques.

Les étudiants de l’ESTI et de l’ENAU font grève pour exiger des réformes pédagogiques

À l’École Supérieure de Technologie et d’Informatique (ESTI), les étudiants sont en grève, depuis quatre jours. Ils demandent de changer le nom de leur école qui n’est plus adaptée, selon eux, avec la formation des ingénieurs. En même temps, les étudiants de l’École nationale d’architecture et d’urbanisme (ENAU) observent une grève générale, et cela, depuis le 6 novembre. Les deux grèves réclament l’amélioration de tout le système de l’enseignement supérieur.

ATIDE dénonce le laxisme de l’ISIE face aux infractions électorales

« Elections législatives 2014 : entre l’affirmation de la citoyenneté et la faiblesse de l’ISIE », tel était le thème de la conférence de presse tenue par l’Association tunisienne pour l’intégrité et la démocratie des élections (ATIDE). Pour l’ONG, avec les 9821 infractions enregistrés dans les 27 circonscriptions électorales, le bilan de ces législatives s’avère négatif.

Quand la lutte contre le terrorisme sert de couverture à l’abus de pouvoir

Plusieurs jeunes sont dans son cas, emprisonnés ou enfermés dans les centres de détention, où ils passent plusieurs semaines, voire des mois, sans procès. Dans l’absence quasi totale de suivi, de contrôle et surtout de droits fondamentaux de défense, il est difficile d’avoir les chiffres exacts de ces cas d’arrestations arbitraires. La lutte contre le terrorisme est, encore une fois, utilisée comme prétexte pour un abus de pouvoir.

Boycott des élections de 2014 : Quand les déçus de la transition déchantent !

Le compte à rebours des législatives arrive à sa fin. Entre les meetings géants des partis politiques en lice et les campagnes qui envahissent les médias et les rues, il existe une catégorie de Tunisiens que peu de médias évoquent. Ceux-là préfèrent garder leurs doigts indemnes du bleu-violet de l’encre électorale. Certains sont silencieux, alors que d’autres appellent, ouvertement, à boycotter les élections de 2014.

Nouha, emprisonnée, violée, SDF et mère à 16 ans !

A 16 ans, Nouha est devenue SDF*. Elle ne va plus à l’école, vit sans protection et reste, pendant plusieurs jours, sans rien manger. En avril dernier, l’adolescente est tombée enceinte, après son passage dans un centre de détention à la Manouba. Suite à une bagarre avec des policiers, lors d’une manifestation à Tunis, elle a été condamnée à trois mois de prison. Depuis, la vie de Nouha a basculé.

Sit-in contre la torture : Où sont passés les politiques et les militants ?

Venues de Mallassine, Bab Jedid, Jebal Ahmer, Sidi Hssine et Sijoumi, les familles des victimes sont issues d’une classe sociale très fragile. D’après Radhia Nasraoui, les victimes de la maltraitance policière sont souvent les plus démunis. Elles sont, en majorité, des femmes qui exposent le drame d’un fils, d’un mari ou d’un frère. Leur point commun, selon Emna Guellali, présidente de Human Rights Watch en Tunisie, est l’impunité des policiers qui pratiquent la torture.

Disparition de Sofiane Chourabi et de Nadhir Guetari en Libye : la société civile dénonce le silence des autorités

Depuis 38 jours, les deux journalistes Sofiane Chourabi et Nadhir Guetari sont, encore, portés disparus, en Libye, où ils menaient une enquête pour l’émission « Doussiyat ». Après quatre jours de séquestration, du 3 à 7 septembre, à Ajdabiya, par un groupe armé lié à Haftar, Sofiane et Nadhir, sont restés libres, à peine 24 heures, avant de disparaître à nouveau. Des témoignages confirment l’hypothèse du kidnapping, mais les sources officielles évoquent une simple arrestation.

Tunisie : Silence, on torture et on tue … en toute impunité !

Le décés suspect de Mohammed Ali Souissi, le 3 octobre 2014, après six jours de détention à Bouchoucha, suscite l’indignation et relance le débat sur la torture dans ce pays qui peine à concrétiser ses aspirations à la démocratie. Quelques jours avant, les autorités annonçaient la mort de Ali Louati dans la prison de Borj El Amri. Pourtant, avant sa mort, plusieurs plaintes et requêtes de l’Organisation Contre la Torture en Tunisie (OCCT) ont dénoncé les actes de torture qui lui sont infligés et demandé son transfert urgent.

« Boulissia Kleb » n’en finit pas de faire enrager les policiers : les poursuites contre l’artiste Dhafer Ghrissa

L’acharnement de la police sur les artistes qui critiquent le système, l’injustice et la violence policière n’ont pas l’air de vouloir s’arrêter, surtout dans un contexte sécuritaire complexe et délicat. Après le rap, le graffiti et l’engagement de la société civile, la police s’acharne, à présent, sur le théâtre sous prétexte de protéger le prestige de l’État. Même en admettant que leur motivation soit sincère, il n’est pas acceptable d’adhérer à cette conception surannée du «prestige» qui nie les droits et les libertés pour lesquelles nous nous sommes battus et nous nous battrons encore.

Justice transitionnelle en Tunisie : Et si les criminels d’hier devenaient les élus de demain?

En bloquant le processus de la justice transitionnelle, plusieurs candidats actuels aux législatives et présidentielles, sont pointés de doigt pour des crimes passés. Les voir au pouvoir est inadmissible pour certains, alors que les écarter, sans preuves ni procès, n’a aucun sens pour d’autres. Seront-ils épargnés, une fois au pouvoir, par la justice ? La moitié de la réponse à cette question est noyé dans un passé d’impunité.

Abandon scolaire en Tunisie: Des chiffres alarmants banalisés par la crise économique et occultés par le ministère de tutelle

Ce lundi 15 septembre, des milliers d’écoliers ont, fièrement, porté leurs tabliers et leurs cartables pour aborder une nouvelle année scolaire. Au même moment, d’autres enfants se trouvent forcés à porter des tenues de travail après avoir, définitivement, quitté l’école et basculé dans le monde des responsabilités. Ces jeunes, qui entament une vie d’adultes prématurée, n’ont pas vraiment le choix. Malgré leur présence de plus en plus remarquable dans les souks ou dans les ateliers d’artisans, peu de gens s’en indignent.

Tunisie : Pour la fin du monopole de la politique culturelle

Alors que la raison d’être même de la veille étatique sur l’art est mise en question dans le monde entier, la Tunisie, qui fait la course de privatisation dans tous les secteurs, s’obstine à garder ses anciennes politiques socialistes de monopole de la culture. Le nombre de festivals internationaux diminue au même rythme que la disparition progressive des espaces culturels opérationnels et des salles de cinéma. Ces disparitions causent, directement, la régression permanente des créations artistiques et ne facilitent pas la rencontre entre artistes et publics.

Tunisie : L’étrange silence du ministère de la Santé face aux dégâts de la panne générale d’électricité dans les hôpitaux !

La panne géante du 31 août a failli coûter la vie à plusieurs patients. L’association des jeunes médecins a fait un rapport sur la coupure d’électricité sur une grande partie des hôpitaux en Tunisie. Bien qu’aucun décès n’ait été enregistré dans les blocs opératoires, les médecins ont dû terminer les interventions chirurgicales, sans lumières adéquates.