Mouvements sociaux : arrestations et procès à Sidi Bouzid et Kasserine

Jeudi 27 octobre, la société civile conteste à Sidi Bouzid l’arrestation des deux militants, Jamel Sagherouni et Khaled Bakari qui comparaissent devant le Tribunal de première instance, ce 1er novembre. Mardi 25 octobre, à Kasserine, Lawahedh Samaali, a été interpellée par la police dans un parc alors qu’elle lançait une campagne appelant à des élections législatives anticipées.

Les enfants mendiants envahissent les rues de Kasserine

Dans une ville où la classe moyenne est presque absente, voir des enfants mendier dans les quartiers pauvres, donne un aspect absurde à tout le paysage. Et pourtant, croiser des enfants fouillant dans les poubelles, dormant devant une mosquée ou transportant de lourdes charges dans les souks constitue le quotidien des Kasserinois.

A Thala, l’hépatite C tue dans l’indifférence

Dans l’indifférence générale, l’hépatite C continue de tuer et de terroriser les habitants de Thala. Si l’on en croit les chiffres du ministère de la Santé et le témoignage des habitants, le nombre de victimes du virus dans la localité serait en forte augmentation depuis 2013. Après les deux enquêtes menées en 2013 à Thala par le ministère de la Santé, l’Observatoire national des maladies nouvelles et émergente effectue une novelle recherche, d’ampleur nationale, concernant cette fois ci tous les types d’hépatites. En attendant ces nouveaux résultats, les habitants de Thala demandent l’accès aux chiffres de 2013 et dénoncent une volonté politique de camoufler l’existence d’une épidémie en ville.

Kasserine : mercure et chlore empoisonnent la vie des habitants

La société civile et les habitants de Kasserine tirent depuis des années la sonnette d’alarme sur le danger des eaux usées de la Société Nationale de Cellulose et de Papiers d’Alfa et de l’ONAS. Un rapport de l’association SOS Biaa (environnement), publié le 11 février 2016, montre que le degré de pollution des eaux et des terres de Kasserine est élevé. Premier pollueur historique de la région sinistré est l’usine d’Alfa qui, depuis 1962, infecte l’écosystème par des rejets de chlore et de mercure.

Mouvements sociaux : le pouvoir mise sur l’essoufflement

57 chômeurs de Gafsa sont arrivés, hier, lundi 8 février, à Tunis. Leur marche pour l’emploi et la dignité qui a démarré le 1er février, est bloquée par les forces de l’ordre au niveau de la cité El Mourouj. Une action qui donne un nouveau souffle aux mouvements sociaux qui font face à la répression policière depuis une dizaine de jours.

رضا اليحياوي: جرّة قلم أنهت حياتي

في نفس اللحظة التي كان فيها رفاق رضا يحياوي وأبناء مدينته يحتفلون بتعيينهم، كان هذا الأخير تحت وقع صدمة، لم يستطع تجاوزها إلاّ حين سقط جثّة هامدة من أعلى العمود الكهربائيّ أمام مقرّ ولاية القصرين. يوم السبت 16 جانفي الفارط، جرّة القلم التّي محت اسمه من قائمة المنتدبين للوظيفة العموميّة لم تنه آمال شاب ذاق الأمرين من البطالة، بل كانت سببا في انهاء حياته.

القصرين : في انتظار الحلّ السياسي…

يتواصل التجاهل الحكوميّ لأكثر من 250 شابا وشابة، يواصلون اعتصامهم للأسبوع الثاني في مقرّ الولاية وسط غياب لأيّ تحرّك جديّ من السلطات الجهويّة لإيجاد حلول حقيقيّة لمعاناة هؤلاء نتيجة البطالة والفقر. فبعد حادثة رضا اليحياوي، والتحرّكات الاحتجاجيّة التي شهدتها مدينة القصرين خلال الأسبوع الفارط، يبدو أنّ التوجّه الرسميّ يراهن على الوقت والنسيان لطيّ ملّف هؤلاء الشباب وقضيّة التمييز الجهويّ للقصرين وغيرها من الجهات المهمّشة

Ridha Yahyaoui : Un stylo m’a tuER

Samedi 16 janvier, devant le siège du gouvernorat, alors que ses camarades fêtent leur embauche, Ridha Yahyaoui est sous le choc. Son nom a été barré de la liste sans explication. Il escalade un poteau électrique et menace de se suicider. Il est électrocuté sur le champ. Le soir même, Ridha décède à l’hôpital de Kasserine.

Reportage à Kasserine : « Personne ne saura calmer la colère de la faim »

« La révolution des jeunes est confisquée par les vieux ! » peut-on lire sur une feuille portée par un jeune homme silencieux au milieu des centaines de diplômes brandis par les chômeurs de Kasserine. Nous sommes le mercredi 20 janvier 2016, six jours après la mort de Ridha Yahyaoui, « martyr du chômage ».