Mohamed Bouazizi 23

البوعزيزي: كيف تتحول ردة فعل فردية إلى منعرج جيوسياسي تاريخي

يتساءل المتأمل في الساحة الدوليّة اليوم عن سبب تسارع الأحداث وتغيّر المعطيات على المستوى المحلي والعالمي، إذ لم يعد شيء كما كان عليه منذ أقل من عقد: ربيع عربي أطاح بطغاة تشبثوا بعروشهم، تنظيم إرهابيّ يبثّ الرعب في القلوب، خلافات دفينة بين معسكر غربيّ وآخر شرقيّ طفت على السطح وأصبحت جليّة وغيرها من التحولات التي شهدها العالم في ظرف وجيز. ومن مفارقات الحياة أن يكون المتسبب في هذه الأحداث بائعا بسيطا في بلد لم يكن تُسمع عنه سوى وجهاته السياحية الرخيصة وجوّ “الأمن والأمان” الذي يسوده.

J’aime la révolution mais je n’aime pas les révolutionnaires

Hier, le 17 décembre, 6 ans après l’immolation de Bouazizi, nous fêtions le sixième anniversaire du déclenchement de la révolution en Tunisie. C’est monstrueux, mais beaucoup de ceux qui célébraient ce moment historique se félicitaient le même jour de la chute sanglante d’Alep, éreinté de l’intérieur comme de l’extérieur par les fractions concurrentes de la contre-révolution, toutes liguées d’une manière ou d’une autre pour anéantir les derniers éclats de la révolution.

محمد البوعزيزي: الهامشي المَطرود من الذاكرة

مع حلول شهر ديسمبر من سنة 2010، كان نظام بن علي قد أمضى 23 سنة في الحكم. وفي الوقت الذي كانت فيه العائلة الحاكمة تتهيأ للاحتفال بعِيد نهاية السنة، كان هناك شاب منسي في مدينة سيدي بوزيد يقاوم حملة دورية تشنها الشرطة البلدية على الباعة المتجولين. دارت عجلات عربة البائع محمد البوعزيزي في اتجاه مستودع الحجز، ودارت معها عجلات التاريخ في اتجاه هدم بيوت السلطة.

« Pousses de printemps » d’Intissar Belaid : la révolution hors de ses gangues

Aux dernières nouvelles, la révolution tunisienne aurait commencé avec deux avions et un char. Bouazizi se serait immolé au moment où Ben Ali a pris la fuite et Leila la « coiffeuse », morte, réapparaîtrait un soir pour dévorer un passant. Qui l’aurait pensé ? Contre le regard dégrisé de faux lucides, « Pousses de printemps » choisit de faire un pas de côté. Dans ce beau court-métrage, la jeune cinéaste Intissar Belaid demande à quelques enfants du Kef, ce qu’ils pensent de la révolution. Le film a été projeté hier, 7 septembre, dans le cadre de la 4ème édition du Human Screen Festival de Tunis.

« On en a marre des immolés et de leurs revendications »

« On en a marre des immolés et de leurs revendications ! Vous voulez mourir ? Jetez vous par les fenêtres ! buvez du poison ou noyez vous dans un fleuve ! » crie le médecin du centre de traumatologie et des grands brûlés de Ben Arous . « Les jeunes doivent arrêter de faire ce chantage suicidaire ! Celui qui veut mettre fin à sa vie, qu’il le fasse chez lui et pas sur la place publique ! » a osé une journaliste sur le plateau d’un talk show. « Si tu es un homme ! Fais comme Bouazizi et montre nous ton courage ! » a lancé un policier à un vendeur ambulant juste qui menaçait de s’immoler à Sousse.

ذكرى 14 جانفي في شارع الحبيب بورقيبة: صور مختلفة في الشارع الرمز

تغيّب مجموعة من نوّاب المعارضة إضافة إلى الاتحاد العام التونسي للشغل عن الاحتفالات التي انتظمت في قصر الرئاسة بإشراف رئيس الجمهوريّة الباجي قائد السبسي. قرار المقاطعة جاء احتجاجا على ترديّ الأوضاع الاقتصاديّة والاجتماعيّة وانحيازا للشارع أين تكمن الرمزيّة الحقيقيّة لهذا التاريخ. طيلة خمس سنوات، احتفظ هذا التاريخ برمزيته، ولكن الصورة لم تكن نفسها في كلّ مرّة في شارع الحبيب بورقيبة. طبيعة الاحتفالات كانت في كلّ سنة تعكس التجاذبات السياسيّة لتختفي الشعارات الكبرى التي رُفعت في سنة 2011، ويتحوّل هذا التاريخ وهذا الشارع بالذات لحلبة صراع وكسب النقاط بين مختلف الأحزاب

الثورة التونسية: سيرة المهمَّشين يرويها رجال القصر

بعد حلول الشتاء الخامس يبدو أن انتفاضة ديسمبر تخضع إلى إعادة تشكيل قسري أحادي يفرض صوره واستنتاجاته ومواقفه ويهيمن على مخيال الناس وذاكرتهم، لأنه يمتلك أدوات السيطرة التي يجسدها ثالوث الإعلام والمال والسلطة.

Report: In Sidi Bouzid, abstention is the voice of the Voiceless

In Bouzaiéne, one week after the legislative elections, residents are in mourning. Grieving their revolt, they speak only of disappointment. Here, nothing has changed, neither the high rate of unemployment, nor the shortage of water, nor the loss of dignity. For the residents of Bouzaiéne, the democratic transition has not reached Sidi Bouzid. Slogans like «anti-power» and «anti-system» freshly spray-painted onto walls throughout the city liberate the suppressed voices of the Voiceless.

Reportage : A Sidi-Bouzid, l’abstention est la voix des Sans-voix !

A Bouzayéne, une semaine après les élections législatives, les habitants sont en deuil. En deuil de leur révolte, ils ne parlent que de déception. Ici, rien n’a changé, ni le taux élevé du chômage, ni la pénurie de l’eau, ni la confiscation de la dignité. Pour la population, la transition démocratique n’est pas passée par Sidi Bouzid. Des slogans « anti-pouvoir » et « anti-système», fraichement tagués sur les murs de la ville, libèrent la voix réprimée des Sans-voix. Reportage.

La révolution tunisienne, Essai d’autopsie (Première partie)

Le 14 janvier 2011 se sont écoulés 23 ans de dictature, de mainmise d’une famille qui a exploité à satiété la richesse nationale. Un fasciste démesuré a su odieusement conduire le pays vers une faillite économique, sociale et culturelle. Il est fondamental donc qu’un bilan soit dressé pour mieux comprendre la conjoncture et mettre la lumière sur le CAS tunisien, déclencheur du « Printemps arabe » et précurseur d’une nouvelle ère de protestation sociale et politique mondiale.

حوار مع كاتب عام منظّمة العفو الدولية زهيّر مخلوف

على خلفيّة الأذى المعنوي الذي تعرّض له مؤخّرا من طرف رئاسة الجمهورية إلتقينا بزهيّر مخلوف كاتب عامّ منظّمة العفو الدوليّة و أحد أبرز روّاد الإعلام الحقوقي قبل 14 جانفي 2011 . كان لنا معه حوار حول تفاصيل ما حصل في القصر الرئاسي يوم 8 ديسمبر 2012 كما حاولنا إلقاء الضوء على دوره في الساحة الحقوقية و الإعلاميّة قبل 14 جانفي 2011 و تحديدا يوم 17 ديسمبر 2010

Deux ans de révolution : De l’euphorie à la désillusion

Le deuxième anniversaire du déclenchement de la « Révolution du Jasmin », comme on l’a surnommée à l’époque, et plus largement du « Printemps arabe » fait la une de nombreux médias étrangers. Tour d’horizon.

Parce que le sang a coulé à Sidi Bouzid mais que les fleurs ont éclos à Carthage…

“Le sang a coulé à Sidi Bouzid mais que les fleurs ont éclos à Carthage…“, 8 mois après la chute du tyran, à Sidi Bouzid, c’est ce sentiment qui domine le quotidien. Ici, il n’y a pas de “jasmin”, mais il y a une foule de gens : jeunes, vieux, hommes et femmes qui attendent et espèrent devant la municipalité qu’aujourd’hui,peut-être, il y aura du travail pour eux.

Déjà le révisionnisme !

D’abord, il y a eu la déconstruction du symbole Bouazizi…Toutes sortes de manœuvres tendant à discréditer la personne post mortem. Pendant des semaines, on nous a seriné toutes sortes d’hypothèses, plus ou moins vérifiables, mais toutes destinées à ‘démystifier’ l’acte fondateur de la Révolution. Il n’était qu’un simple voyou qui passait son temps à se saouler, Fadia ne l’a jamais giflé, il l’aurait même insultée, voire agressée physiquement, il n’a jamais eu de diplôme universitaire et j’en passe.

La politique de l’homme providentiel en question

La recherche constante de l’homme providentiel ne saurait constituer une fin en soi, encore moins tenir lieu de politique dans le domaine international. N’en déplaise aux publicitaires de pacotille, la déconfiture de la France en Tunisie, en Côte d’Ivoire et au Liban devrait conduire les prescripteurs d’opinion à répudier ce travers français et aux citoyens de sanctionner ces pratiques dans leurs choix électoraux.