En partageant les réminiscences de leur amitié, « Ahl El Kahf » de Fakhri El Ghezal prend la forme d’une lettre adressée à deux rappeurs, Joujou M et Galla3, partis clandestinement de Redeyef à Nantes. La beauté de ce court-métrage documentaire a quelque chose de l’assurance d’une liberté prélevée au silence des départs. En compétition dans le cadre des Journées Cinématographiques de Carthage 2019.
Festival Kerkennah 01 : Fakhri El Ghezal, de l’intime collé à la rétine
Ce ne sont pas des photogrammes et encore moins des optogrammes. On dirait plutôt des intigrammes qui s’impressionnent en se surexposant au contact du dehors. Dans sa série « I was a prisonner in your skull », qu’il a réalisée après un séjour d’un mois en prison, Fakhri El Ghezal pousse les latitudes de son regard au point que ne subsiste plus qu’un jeu d’aller et de retour entre les absences, un trajet du vécu. Il participe par cette série à l’exposition collective « Lieux de nulle part », organisée par Ghaya Gallery, dans le cadre la première édition du Festival International de Photographies et d’Arts visuels Kerkennah, du 22 au 27 juin 2018.
Communiqué du Comité de soutien à Fakhri El Ghezal, Atef Maâtallah & Ala Eddine Slim
Le comité de soutien de Fakhri El Ghezal, Atef Maâtallah et Ala Eddine Slim considère que ces 32 jours passés derrière les barreaux sont 32 jours de trop. Chaque minute d’incarcération d’un consommateur ou d’un détenteur de cannabis est une minute de trop. Nous pensons à nos amis Adnène Meddeb et Amine Mabrouk, incarcérés depuis des semaines, condamnés pour intention de consommation à cause d’un paquet de feuilles à rouler dans un coffre de voiture.
Loi 52 : Libération de Ala Eddine Slim, Fakhri Al Ghazel et Atef Maâtallah
Lundi 21 décembre en fin d’après-midi, la Cour d’appel de Nabeul a prononcé un non lieu pour vice de procédure dans l’affaire des trois artistes détenus depuis le 19 novembre. Atef Maatallah plasticien, Fakhri El Ghezal, photographe et Alaeddine Slim, cinéaste avaient été condamné le 8 décembre en première instance à un an de prison et à 1000 dinars d’amende pour possession de stupéfiants.
Les prisonniers #52 ne baisseront plus les bras
Sous couvert d’état d’urgence, la police tunisienne s’attaque à la jeunesse. En seulement deux semaines, cinq jeunes artistes ont été jugés d’un an de prison et d’une amende de mille dinars pour consommation de cannabis. Une mobilisation commence à prendre forme suite à ce que, certains, qualifient d’ « une nouvelle vague de répression »