Siracuse : Arrestation d’un tunisien pour subsitution d’identité (de gardien de parking)

La Sicilia on Line (Lasicilia.it)

STRACUSE (Sicile) – Sahbi Amdouni, le faux gardien de parking de 32 ans, a été arrêté par la police à Siracuse pour tentative d’extorsion. L’homme avait menacé de représailles une dame qui ne voulait pas lui donner de l’argent pour se garer sur une place publique. (traduction artisanale de l’iatailen, AW Hani)

Siracusa – Arrestato posteggiatore abusivo tunisino

La Sicilia on Line (Lasicilia.it)

SIRACUSA – Un posteggiatore abusivo tunisino di 32 anni, Sahbi Amdouni, è stato arrestato dalla polizia a Siracusa per tentativo di estorsione. L’ uomo aveva minacciato di rappresaglie una donna che non voleva dargli dei soldi per posteggiare in una piazza pubblica.

L’extorsion de fonds est devenue une pratique largement répandue sous la Tunisie de Ben Ali, vu que la police de ce dernier use couramment du racket à longueur de journée. Lorsque l’autorité morale, qui assure les hautes fonctions de l’Etat donne le mauvais exemple, avec de simples ouvriers, chômeurs et autres voyous de la famille régnante qui deviennet des multi-milliardaires dans l’espace de moins de dix ans, le peuple ne peut être à l’abri du vice et certains s’en trouvent inspirés.

Un Etat voyou donne l’exemple aux voyous. Certains gros calibres en ont fait une activité professionnelle à vie et à haut standing, avec “Le Général”, le faux bien sûr, arrêté récemment après une longévité criminelle étonnete de plus de 10 ans sans que personne ne s’en rende compte !

Mais le plus inquiétant c’est que des centaines, voire même des milliers, de jeunes s’adonnent à cette activité illégale et fortement lucrative, dans l’impunité totale. Devant les files d’attente des Taxi, des louages (taxi longues distances), parkings, ascenseurs, cette activité a récemment atteint des lieux hautement sensibles pour la sécurité des citoyens.

Des témoins oculaires affirment voir de multiplier ce type de racket dans les salles d’attente des hôpitaux. Un médecin m’avait confirmé avoir reçu des patients “accompagnés” de malfrats pour exiger du médecin de les inscrire. Le malfrat n’est pas un parent, mais il revient plus de dix fois par jour. C’est son travail. Extorsion de fonds auprès des patients et menaces sous la contrainte d’insultes, de violences et parfois même sous armes blanches, dans l’absence totale de la police.

Des propos ont été rapportés sur des extorsions devant l’hôpital ophtalmologique de Tunis, sis à Bab Saâdoun, à moins de 20 mètres du Ministère de la Santé publique, limitrophe aussi de la fameuse prison du 9 avril et du siège des “Avants-gardes” (Attalaîâa), ce fameux corps d’élite qui terrorise les prisonniers. Le quartier de haute sécurité (Caserne des Brigades de l’Ordre Public (BOP), Caserne de l’Armée de Terre, Tribunal militaire permanent et du District de Sûreté du Grand Tunis) se trouve à moins de 500 mètres des lieux d’agissement des déliquants des salles d’attente des hôpitaux de Bab Saâdoun. Le Palais de Justice et du Ministère de la Justice se trouve à moins de 100 mètres et le siège du gouvernement se situe à moins de 200 mètres de cette zone hors la loi, du plein centre de la capitale.

C’est vrai que la “République de demain” se déplace ailleurs vers le Lac, les quartiers chics, loin du pays. Les tunisiens aussi se déplacent ailleurs, hors du territoire d’une République qui ne les re-connait plus. Certains fuient “le paradis sur terre”, “brulent” l’espoir, en bravant les dangers de la mer sur des petites barques de fortune. Une fraction parmi eux reproduit la petite délinquance en Italie et ailleurs.

Mais le premier responsable est le pays qui les a poussé au désespoir. Le pays qui n’a rien fait pour arrêter les délinquants tout en concentrant ses effectifs sur la dissidence. Ben Ali et sa police ne cherchent qu’à mater les opposants.

La délinquance et la criminalité atteignant des taux records, le régime suscite et prépare la bagaille et le chaos. Mais les humiliés et les damnés de la terre ne vont pas tarder à comprendre le rôle de leurs oppresseurs dans leur misère. Ce jour là, cela sera trop tard pour que des Sahbi Amdouni ne cassent tout sur leur chemin.

Paris, le 1er Septembre 2005
Abdel Wahab Hani

awhani@yahoo.fr