Ministère de la Culture 39

Tunisie : Pour la fin du monopole de la politique culturelle

Alors que la raison d’être même de la veille étatique sur l’art est mise en question dans le monde entier, la Tunisie, qui fait la course de privatisation dans tous les secteurs, s’obstine à garder ses anciennes politiques socialistes de monopole de la culture. Le nombre de festivals internationaux diminue au même rythme que la disparition progressive des espaces culturels opérationnels et des salles de cinéma. Ces disparitions causent, directement, la régression permanente des créations artistiques et ne facilitent pas la rencontre entre artistes et publics.

50 ans après, comment réinventer le FIFAK ?

Malgré toutes les tempêtes qu’il a traversé, le Festival International du Film Amateur de Kelibia résiste toujours. Première du genre, en Afrique et dans le monde arabe, cette manifestation fut assurément le berceau du 7ème art en Tunisie. Fondée au lendemain de l’indépendance, en 1962, la Fédération Tunisienne des Cinéastes Amateurs y a assuré 29 sessions, dans des contextes politiques différents et difficiles.

Le Festival International du Film Amateur de Kélibia fête ses 50 ans de cinéma alternatif

Lors d’une conférence de presse, tenue à la salle du cinéma Le Rio, à Tunis, la direction du Festival International du Film Amateur de Kélibia (FIFAK) a présenté la programmation de cette édition spéciale. Ce festival qui a survécu à toutes les crises fête, en cette année 2014, ses 50 ans d’existence. Pendant une semaine, du 17 au 23 août, dans le théâtre de plein air de Kélibia, des cinévores découvriront des films venus de 25 pays.

Tunisie : Faut-il privatiser les sites du patrimoine culturel ?

Lors d’une émission, le 22 mai dernier, sur la radio Jawahra FM, Mourad Sakli a annoncé l’intention de son ministère de privatiser les sites patrimoniaux tunisiens. Cette privatisation sous forme de concessions d’une durée de 25 à 30 ans devra répondre à un cahier des charges. Souhaitant avoir plus de précisions sur cette proposition, nous avons contacté le ministère de la Culture qui nous réponds dans le langage administratif communément utilisé

A quand l’ouverture de l’îlot de Chikly ?

L’îlot de Chikly représente une partie inédite de l’histoire de la Tunisie. Il est paradoxal que l’autorisation d’accès à un si riche patrimoine, soit encore dans les poussiéreuses étagères du ministère de la Culture. Il est nécessaire, aujourd’hui plus que jamais, de protéger, préserver et insuffler un nouvel élan à la place que devrait occuper cet îlot dans la conscience collective.

Culture/Tourisme/Culture : Possibilité et défaillance d’un mariage contre-nature

La culture, et à fortiori la culture d’un pays, cela s’entrevoit. Toutes les données qui font la culture d’une région, d’une surface territoriale, ou d’un continent « x », ne sont pas (exclusivement) les musées et les sites archéologiques. Ce qui fait la richesse de la Tunisie, ne se résument pas, uniquement, à la grande Carthage, aux médinas, kasbah, mosquées, ribat, zaouias, souks, kobba, borj, bab, ou skifa, etc. La culture c’est aussi l’envers du décor.

Réaménagement du secteur de l’art dans les régions intérieures par l’investissement de la société civile. (II)

Après la réduction considérable de son budget, la culture en Tunisie n’a survécu, après ses presque trois ans écoulés après le 14 Janvier 2011, que grâce aux volontés individuelles, qui ont su à juste titre « innover » pour réellement la faire avancer. Contrairement à la gouvernance culturelle officielle mise en place depuis, et qui n’a fait qu’entretenir les structures déjà existantes.