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Le référendum aggrave la fracture entre les Tunisiens

Après la polarisation sur les questions identitaires au temps ou Ennahdha et ses différents alliés étaient au pouvoir, le pays se trouve aujourd’hui confronté à une nouvelle polarisation aux antipodes des préoccupations de l’écrasante majorité des Tunisien(ne)s. Ainsi, soit on est avec Kaies Saied et son projet soit on est pour un retour d’Ennahdha et donc de la « décennie noire ». Telle est la polarisation que l’on cherche à nous imposer.

Réconciliation pénale: d’un processus phantasmé à un texte aux multiples failles

Nul ne doute que le processus par lequel le décret-loi n° 2022-13 du 20 mars 2022, portant sur la réconciliation pénale et l’affectation de ses ressources fut élaboré, n’est que la continuité du cheminement entrepris par le Président de la République, à savoir l’éviction des corps intermédiaires avec lesquels tout processus d’élaboration d’un texte d’une telle importance doit passer.

Faut-il sauver le gommier en Tunisie ?

Les arbres coupés étaient destinés à finir en charbon de bois. Comme si les contrevenants voulaient effacer toute trace de leurs infractions.Le plus préoccupant, c’est que rien ne semble inquiéter les défricheurs.Nous traitons ici du cas du gommier, une espèce caractéristique de ce qui est appelé « Bled Talh ». Les faits relatés sont liés à des observations qui s’étendent sur la dernière décennie.

Référendum : Pourquoi faut-il voter NON ?

Avec le projet de nouvelle Constitution, l’image que Kais Saied donne de lui n’est plus seulement fissurée, elle vole littéralement en éclats, révélant la nature profonde du personnage et son inquiétante démesure. Désormais, le roi est nu. Et le spectacle offert au regard n’est pas beau à voir.

لا مستقبل للديمقراطية الاجتماعية دون مصارحة نفسها

بعد صدور بيان الاجتماعية الديمقراطية *الذي قام بصياغته مجموعة من الشباب المؤمنين بهذا التيار والساعين لمزيد توسيع حلقة المنتمين إليه، يجب، رغم كل الإفادات الصادرة فيه، مزيد تفكيك بعض “المفاهيم الخلافية” والخوض فيها بأكثر شجاعة.

Penser notre présent avec Nietzsche: l’actualité et la puissance de l’inactuel

La glorification du passé, de Carthage à Hannibal, est le symptôme d’un problème de souveraineté et de puissance au présent. Le balancement entre une Histoire monumentale et critique du bourguibisme, est symptomatique d’une crise de légitimité des nationalismes constructivistes de l’indépendance. Cet intérêt pour l’Histoire n’est pas tant à voir comme un triomphe de la connaissance, que comme un symptôme de l’inquiétude que suscite cette crise du présent.

Le coronavirus n’a pas dit son dernier mot

« La connaissance des maladies infectieuses enseigne aux hommes qu’ils sont frères et solidaires. Nous sommes frères parce que le même danger nous menace, solidaires parce que la contagion nous vient le plus souvent de nos semblables». Une citation de Charles Nicolle qui devrait inciter les responsables mondiaux à opter pour un nouvel ordre économique basé sur plus de solidarité et de coopération entre les peuples. Et il s’agit d’une nécessité absolue, car le coronavirus n’a pas dit son dernier mot.

Sexisme en Tunisie : Il y en a marre !

Depuis 2011, plusieurs femmes sont publiquement victimes du conservatisme patriarcal et des préjugés sociaux. Et voici qu’une magistrate est aujourd’hui clouée au pilori. Or il n’est pas question de renoncer à des libertés individuelles, toujours menacées, ni de regretter la dictature policière de Ben Ali. Mais comment défendre la société tunisienne contre le bon vouloir de ses dirigeants ?

Expo d’Omar Bey : Le Génie du lieu contre le spectacle

L’exposition d’Omar Bey sous l’intitulé « J’aurais voulu être un artiste » se poursuit au Palais Kheireddine jusqu’au 12 juin. L’aura du lieu exposant des œuvres qui disent sa perte est un beau paradoxe, relevant presque du performatif. En effet, les œuvres sont exposées dans l’atelier de l’artiste, à l’endroit où elles ont été conçues.

Thon en Afrique du Nord : Garantir la croissance bleue

Les négociations de quotas internationaux pour le thon ont fait l’objet de critiques répétées, car elles étaient dirigées par les intérêts d’un nombre restreint de nations puissantes. Mais elles peuvent être révolutionnées par l’adoption de cadres préétablis, fondés sur des données scientifiques. Et l’année 2022 sera à cet égard décisive.