Culture 476

Rochdi Belgasmi. Quand la danse trouble le genre

Si le corps sexué constitue un leitmotiv dans la démarche chorégraphique de Rochdi Belgasmi, c’est sous le signe du travestissement que s’échafaude « Ouled Jalleba » (juin 2016), sa dernière création en date. À travers la figure de ce danseur méconnu des années 1920-30, le chorégraphe ouvre large l’équerre de la mémoire des cafés-chantants du siècle passé. Là où on aurait pu craindre les poncifs folkloristes installées par les spectacles de danse traditionnelle tunisienne, Ouled Jalleba se révèle d’une très grande maturité. Ouled Jalaba est présenté ce dimanche 07 août au Festival international de Hammamet.

Hip Hop en Tunisie : Trappa, le gardien du temple Debo

Après plus d’une décennie entre les Etats-Unis et la France, le rappeur Trappa, de son vrai nom Mohamed Seddik Kekli, est revenu en 2012 dans un Tunis en pleine effervescence artistique postrévolutionnaire. En 2013, il a cofondé le collectif Debo, devenu rapidement une association doté d’un studio. Activiste du mouvement hip hop, Trappa a désormais rangé sa casquette de rappeur pour se draper de la cape du gardien du temple Debo. Portrait.

TrackTour #21 : De la Jamaïque à la Tunisie, la musique Dub trace sa route

TrackTour se veut une locomotive médiatique pour la musique tunisienne émergente. Qu’elles viennent des milieux underground, des formations expérimentales ou tout simplement des musiques actuelles, les playlists proposées ont l’ambition d’être l’écho d’une scène productive et riche en diversité évoluant davantage sur le web plutôt que dans les médias dominants. Chaque semaine, nous vous proposons une playlist thématique de cinq titres, au gré de l’actualité.
*Les titres sont classés dans un ordre décroissant selon leurs dates de parution.

TrackTour #20 : De Neshez à Hmenou, retour sur dix ans de reprises insolites

TrackTour se veut une locomotive médiatique pour la musique tunisienne émergente. Qu’elles viennent des milieux underground, des formations expérimentales ou tout simplement des musiques actuelles, les playlists proposées ont l’ambition d’être l’écho d’une scène productive et riche en diversité évoluant davantage sur le web plutôt que dans les médias dominants. Chaque semaine, nous vous proposons une playlist thématique de cinq titres, au gré de l’actualité.
*Les titres sont classés dans un ordre décroissant selon leurs dates de parution.

Culture : Les festivals « internationaux », un mensonge d’Etat

Le qualificatif « International » est accolé à près d’une dizaine de festivals d’été publics. Un branding trompeur puisqu’aucune de ces manifestations n’a vraiment ce caractère. De quoi en faire une sorte de publicité mensongère éludant l’échec du ministère de la Culture à réaliser un des objectifs de ces manifestations : l’attractivité mondiale censée accroitre la visibilité de la culture tunisienne à l’échelle internationale et, sur le plan économique, promouvoir la destination Tunisie.

Fawzia Zouari, du féminisme à rebours

Que faire au chevet d’une mère hospitalisée, agonisant à petit feu ? Dans son dernier roman, « Le corps de ma mère » (mars 2016), la réponse de Fawzia Zouari joue avec les deux faces d’une même médaille idéologique : en faisant parler sa mère, son récit insinue que féminisme et tradition sont inconciliables. Ce parti pris idéologique ne colle-t-il pas à une psychose coloniale qui se vomit à gros bouillons ?

Festival de Carthage : Entre variété et classicisme, inodore et incolore

A force de se vouloir « pour tous », le Festival de Carthage est devenu, au fil des années, inodore et incolore. Confus sur son identité et sa vocation, cet événement culturel majeur, aujourd’hui à sa 52ème édition, se laisse dominer par deux tendances : une sourde adhésion à la musique de variété et aux artistes surplaylistés par les radios privés et un classicisme étouffant sans nulle proximité avec le grand public. Les aspirations annoncés par ses organisateurs se retrouvent trahies par leur propre programmation.

Hamideddine Bouali : la photographie à hauteur de nuit

Loin de jouer à qui dort le moins, Hamideddine Bouali appartient à la caste des insomniaques. Dans sa récente exposition « Insomnia » (21 juin-2 juillet 2016*), le regard est logé à l’enseigne de la nuit. En un spectre qui va du port de Ghar el Melh aux marais salants de l’archipel de Kerkennah, en passant par les paysages étoilés à Mahdia, Hamideddine Bouali demande aux nuits ce que la veille peut apprendre au regard photographique.

*L’exposition se prolonge jusqu’au 21 juillet.

TrackTour #19 : Quand la musique ethnique inspire la scène expérimentale

TrackTour se veut une locomotive médiatique pour la musique tunisienne émergente. Qu’elles viennent des milieux underground, des formations expérimentales ou tout simplement des musiques actuelles, les playlists proposées ont l’ambition d’être l’écho d’une scène productive et riche en diversité évoluant davantage sur le web plutôt que dans les médias dominants. Chaque semaine, nous vous proposons une playlist thématique de cinq titres, au gré de l’actualité.

*Les titres sont classés dans un ordre décroissant selon leurs dates de parution.

El Banda, le rap tunisien à l’épreuve de la maturité

Les rappeurs du spectacle El Banda revendiquent l’héritage d’un mouvement hip hop tunisien riche de deux décennies, une succession non sans ruptures. Ils se sont donnés pour mission d’en incarner la synthèse épurée. Leur approche « originale » tourne le dos aux « copies », refusant de répondre aux diktats de l’establishment médiatico-culturel. Fortement attachés aux sources de la culture hip hop, ils arrivent à concilier son aspect festif et sa veine contestataire dans un rap authentiquement tunisien.