Edition en Tunisie : la faillite morale et éthique du système mise à nu

Dans une récente conférence de presse, Héla Ouardi, directrice du livre au ministère de la Culture, a présenté, preuves à l’appui, un cas de faux et usage de faux aux fins d’obtention de fonds publics de la part du président de l’Union des Editeurs Tunisiens assorti d’une tentative de corruption d’un auteur dans le but d’acheter son silence. Elle a déclaré en avoir informé son supérieur hiérarchique, le ministre de la Culture, qui aurait réagi en la destituant de son poste.

Pour l’édition tunisienne

Karim Ben Smaïl dirige les éditions Cérès depuis bientôt 30 ans. Il dresse ici un tableau de l’état de l’édition en Tunisie, et tire plusieurs sonnettes d’alarmes. La principale étant le dysfonctionnement des mécanismes de soutien de l’Etat à l’édition :
« Entendons-nous bien, il ne s’agit pas de quémander encore et toujours plus de subsides auprès d’un Etat en quasi-faillite, mais d’exiger que les budgets existants soient gérés plus sainement. Les deniers publics destinés à l’édition doivent faire l’objet d’une attention et d’un contrôle accrus, il y a péril en la demeure ».

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